football. Avant la Russie, l’Amérique : l’équipe de France a entamé hier sa deuxième phase de préparation au Mondial 2018, qui se conclura par son troisième et dernier match amical, contre les États-Unis dimanche (à 6 heures pour nous) à Lyon, la veille du départ pour Moscou.

La semaine dernière, la sélection tricolore a fait le plein de confiance contre l’Irlande (2-0) et l’Italie (3-1) tout en laissant l’infirmerie vide et les ennuis en marge du groupe des 23 Bleus.

Reste un ultime test : le onze aligné dans la capitale des Gaules préfigurera-t-il celui qui débutera la Coupe du monde, le 16 juin (21 heures) contre l’Australie ? Probablement, comme l’avait avancé Didier Deschamps le 27 mai. « C’est souvent le cas quand c’est proche, parce qu’on sera à une semaine de la compétition. »

Concurrence aiguisée

Le sélectionneur est désormais confronté à une concurrence aiguisée comme rarement, frappant de plein fouet les latéraux mais aussi et surtout deux cadres : Olivier Giroud paraît menacé par la fusée Ousmane Dembélé en attaque, et Paul Pogba, victime de l’installation de Corentin Tolisso, semble désormais en balance avec Blaise Matuidi pour le troisième poste dans l’entrejeu. Pogba a donné un entretien il y a deux semaines au magazine France Football, qui l’a publié hier. Et « la Pioche », son surnom, met les pieds dans le plat. « Il y a un manque » de patron en sélection. Lui veut l’être, mais n’a « pas les clés » car n’est « pas toujours dans les meilleures conditions ».

Il assure aussi que c’est à gauche dans un milieu à trois qu’il est « plus influent » et qu’il se « sen[t] le mieux ». Or, cruelle ironie, c’est à ce poste, qu’il a rarement occupé en Bleu, qu’il s’est avéré transparent contre les Italiens, au point d’être sifflé à sa sortie par le public niçois.