Une marée rouge et noire avait envahi la Beaujoire, juste avant le coup d’envoi tant les bouchons étaient denses plus de deux heures avant le match autour du stade.

Le chœur vendéen a pris place comme il se doit dans la Tribune Loire, siège du kop nantais, déployant un tifo digne des pros à l’entrée des joueurs.

Un vacarme assourdissant, comme ils n’en ont sans doute jamais entendu, a accueilli l’entrée des joueurs.

Mais le début de match a montré que les équipes n’étaient paralysées ni par l’enjeu, ni par l’ambiance.

Ballon sur la transversale

Les Vendéens ont mordu les premiers dans la balle, Kévin Rocheteau plaçant une tête piquée au deuxième poteau dès la 2e minute, mais bien dégagée par la défense de Chambly. Le même Rocheteau a débordé 20 minutes plus tard, mais son centre fort devant le but n’a pas trouvé de coéquipier.

La libération est venue peu après, sur un beau débordement de Louis Bongongui sur la droite, dont le centre flottant était bien coupé par Florian David, lancé, qui trompait Xavier Pinoteau de près (1-0, 28e).Les Herbiers ont ensuite serré les dents pour atteindre la pause avec ce précieux avantage. Les Rouge et Noir ont tremblé sur des hésitations de leur gardien Matthieu Pichot, héros de la séance des tirs au but contre Lens en quarts, mais les deux fois, Lassina Doucouré n’en profitait pas.

Chambly a alors laissé passer sa meilleure chance de la première période sur une tête plongeante décroisée de Romain Monteil qui a frôlé le poteau (41e).

En seconde période, Aissa Laidouni a enfin fait trembler les filets vendéens sur un coup-franc direct à 25 mètres, malheureusement pour Chambly, côté extérieur (61e).

Atmosphère indescriptible

Trois minutes plus tard, c’est la barre qui a sauvé Les Herbiers sur une tête adverse (64e).

La demi-finale semblait avoir choisi son camp et Ambroise Gboho, entré trois minutes plus tôt, a fait le break à dix minutes du terme en remportant avec sang-froid son face-à-face avec Pinoteau (2-0, 80). Encore un but accordé après assistance vidéo. Chambly a lancé ses dernières forces dans la bataille, mais Pichot a réalisé une claquette magistrale sur une tête adverse (87e).

Dans une atmosphère indescriptible, Gboho puis Valentin Vanbaleghem a manqué l’occasion de tuer définitivement le match, mais l’essentiel était là. Le stade pouvait chanter « on est à Paris, on est à Paris », la fierté régionale des Vendéens a pris le meilleur sur des Camblysiens qui jouaient pour Walter Luzi, leur fondateur récemment décédé.

L’affiche inédite à ce stade de la compétition a donné un match vivant, plein, engagé, parfois spectaculaire dans un excellent esprit. Un vrai match digne de figurer dans la légende de la Coupe de France. Les Vendéens iront à Saint-Denis défier soit Caen soit le terrible Paris SG, qui s’affrontent ce matin en Normandie.