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    Sports
  • Propos recueillis par Mathieu Ruiz Barraud | Crée le 24.04.2018 à 06h25 | Mis à jour le 24.04.2018 à 07h23
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    Eric Baradat a passé quelques jours en Calédonie pour faire un premier bilan du pôle espoir féminin. Photo MRB
    Handball. Trois ans après la création du pôle espoir féminin, Eric Baradat, responsable du projet de performance fédérale féminin est passé la semaine dernière sur place pour faire un point d’étape.

     

    Entretien avec Eric Baradat

    Les Nouvelles calédoniennes : Quel bilan tirez-vous du pôle espoir, trois après sa création ?
    E.B : Tout va bien. Il a déjà sorti des éléments intéressants comme Suzanne Wajoka (en équipe de France U18, NDLR), bientôt rejointe par Cassidy Chambonnier (chez les cadettes, NDLR) et Norah Folituu sera convoquée lors d’un stage national regroupant les meilleures joueuses de 14 ans. Avec seulement 600 licenciés sur le Caillou, cela fait une rentabilité intéressante. En Îlede- France, le pôle représente 47 000 licenciés, la région Auvergne Rhône- Alpes, c’est 40 000 licenciés. Ici le bassin est minuscule, et c’est ce qui rend aussi exceptionnelle la productivité de ce pôle. Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. L’encadrement en est un. Et puis, il y a les qualités physiques des jeunes océaniennes. Il n’y avait pas de raisons qu’elles brillent dans certaines disciplines mais pas au handball.

    Qu’avez-vous observé durant votre séjour ici ?
    L’objectif c’était d’observer le contexte du pôle. Car cette structure n’est pas hors-sol. Elle est adossée à la ligue de handball de Calédonie. Elle est financée à 75 % par le gouvernement et à 25 % par la Fédération française et elle s’articule avec l’environnement scolaire. Car le principe, c’est de permettre aux jeunes filles de pouvoir s’entraîner beaucoup tout en ayant une scolarité normale, voire meilleure. Donc j’ai rencontré les chefs d’établissement du collège d’Auteuil et du lycée du Grand-Nouméa pour discuter de ce sujet. J’ai pu aussi m’entretenir avec Yvon Hahn, président de la ligue, et les responsables de la Direction de la jeunesse et des sports.

    Quel est l’enjeu de ces rencontres ?
    Cela me permet de prendre la température. Je suis responsable national, mais la Calédonie est un territoire que je connais peu. Je viens donc avec humilité et avec le but de faire mieux que ce qui existe déjà.

    Avez-vous déjà des pistes ?
    Oui, notamment celle de la détection en province Nord. Aujourd’hui, le recrutement se fait essentiellement en province Sud et principalement dans le Grand Nouméa. Une des spécificités du pôle, c’est de s’appuyer sur le milieu scolaire. Les établissements dirigent vers les clubs. Pour recréer cette dynamique avec le handball dans le Nord, il faudra passer par l’UNSS à mon avis. Il faut aussi bien comprendre que ce pôle est un bien commun.C’est un moteur technique qui doit servir à la formation des joueuses, des entraîneurs et des arbitres. Exceptionnellement, il y aura de rares oiseaux rares (sic) qui iront vers le haut niveau. Mais il se peut qu’on passe plusieurs années sans que ça arrive. Le but, c’est que la pratique se développe parce que les joueuses d’aujourd’hui qui ne feront pas carrière, seront les entraîneurs et les dirigeantes de demain.

    Comme voyez-vous l’avenir proche du pôle ?
    Il faut faire du pôle espoir, un pôle océanien. Il y a du handball à Tahiti. Si une jeune de là-bas veut faire carrière, elle devra passer par ici. On peut même élargir aux autres territoires.

    C’est-à-dire ?
    Le handball est peu implanté en Océanie car ce n’est pas un sport anglo-saxon. J’aimerais bien impulser quelque chose dans la région. Notre sport est trop européen et quand les États-Unis et l’Australie n’existent pas dans une discipline olympique, c’est une erreur stratégique. Le manque d’universalité pourrait nous éloigner des Jeux. Il faut vraiment développer la pratique en Océanie, aux États-Unis et en Chine.

     

    Repères

     

    Quatre JO et un titre mondial
    Il avoue n’avoir jamais été un bon joueur, mais ce Palois de 52 ans a un sacré parcours avec l’équipe de France féminine. Adjoint d’Olivier Krumbholz de 2002 à 2013, puis une saison en 2016, il compte avec les Bleues un titre de champion du monde (2003) et quatre participations aux Jeux olympiques avec une médaille d’argent à Rio. Il est aujourd’hui l’homme qui chapeaute les pôles féminins.

    Chambonnier en bleu
    Une Cagoue peut en cacher une autre. Alors que Suzanne Wajoka, 17 ans, prépare le Mondial U18 avec l’équipe de France, c’est maintenant Cassidy Chambonnier, 14 ans qui prend le même chemin. La joueuse de Dumbéa sera le mois prochain en stage national avant de partir avec l’équipe de France cadette en Hongrie dans le cadre de la préparation au Mondial et au championnat d’Europe qui se dérouleront en 2019. Norah Folituu, elle, prendra part également au stage national (du 21 au 26 mai).

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