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  • | Crée le 23.01.2021 à 03h35 | Mis à jour le 24.01.2021 à 07h07
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    Covid-19 : les variants britannique et sud-africain en Europe Bertille LAGORCE [AFP]
    Un an jour pour jour après le spectaculaire confinement décrété à Wuhan, une ville chinoise désormais débarrassée du coronavirus, plusieurs pays imposent samedi de nouvelles restrictions face à une épidémie qui ne faiblit pas et à l'inquiétude suscitée par les variants du virus.

    Au Brésil, en pleine seconde vague de la pandémie, où un millier de malades meurent chaque jour, des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays pour protester contre le retard pris par la campagne de vaccination et demander la destitution du président Jair Bolsonaro pour sa gestion de la pandémie.

    En Chine, un regain épidémique s'est matérialisé ces derniers jours dans certaines régions. Mais à Wuhan, une métropole de onze millions d'habitants et le berceau de la pandémie qui a fait plus de deux millions de morts dans le monde, rien ne rappelle l'ambiance apocalyptique qui régnait un an plus tôt.

    Les fêtards savourent leur liberté retrouvée et des habitants s'adonnaient samedi matin à leurs exercices physiques le long du Yangtsé, tandis que des groupes de retraités dansaient dans un parc, par un temps brumeux.

    Restrictions

    De nouvelles restrictions sont imposées dans de nombreux pays pour répondre à l'inquiétude qui monte face au danger que constituent les nouveaux variants du coronavirus, en dépit de la lassitude qui elle aussi grandit.

    Un couvre-feu entre en vigueur samedi aux Pays-Bas, tout comme un nouveau confinement pendant le week-end en Colombie. Et il faut désormais un test pour être autorisé à entrer en Israël.

    La Norvège a annoncé samedi des mesures de semi-confinement dans la capitale Oslo et sa région, les plus strictes depuis le début de l'épidémie.

    Plus tôt cette semaine, plusieurs Etats européens avaient annoncé un renforcement des restrictions. La Belgique a ainsi décidé d'interdire à sa population les voyages non essentiels hors de ses frontières à compter de mercredi et ce jusqu'au 1er mars.

    Sous confinement depuis une semaine, le Portugal a fermé vendredi ses écoles, crèches et universités pour 15 jours.

    En Espagne, les fêtes de fin d'année ont fait bondir les contaminations. La région de Madrid, l'une des plus touchées, a rendu publiques vendredi de nouvelles restrictions, avançant l'heure du couvre-feu et celle de la fermeture des bars et des restaurants.

    Le chef d'état-major de l'armée a présenté sa démission après avoir été accusé avec d'autres militaires d'avoir utilisé un passe-droit pour se faire vacciner. Des responsables politiques de différents partis ont également reçu la première dose du vaccin, sans appartenir pourtant à un groupe prioritaire.

    Hong Kong a instauré un premier confinement pour ce week-end, dans un quartier pauvre et densément peuplé.

    En revanche, la province italienne de Lombardie a été rétrogradée samedi de "zone rouge" à "zone orange", après que les autorités se furent aperçues qu'elle avait été confinée pendant une semaine à la suite de statistiques erronées.

    Ces restrictions ne vont pas sans susciter de nouvelles protestations.

    "Liberté pour le Danemark, nous en avons eu assez!", ont ainsi scandé plusieurs centaines de manifestants samedi soir à Copenhague.

    Encore plus mortel

    Ajoutant à l'inquiétude, le variant du coronavirus découvert pour la première fois en Grande-Bretagne pourrait être plus mortel encore, selon le Premier ministre britannique Boris Johnson.

    Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1.000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1.000 avec le nouveau variant, a affirmé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.

    L'agence européenne chargée des épidémies a de son côté relevé à "élevé/très élevé" le risque lié aux nouveaux variants, prévoyant "une escalade rapide de la rigueur des mesures dans les semaines à venir".

    Autre mauvaise nouvelle, les livraisons du vaccin AstraZeneca/Oxford en Europe seront moins importantes que prévu en raison d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication, a dit vendredi le groupe britannique à l'AFP.

    La France a quant à elle demandé vendredi au laboratoire américain Pfizer de respecter ses engagements de livraisons. Mais le plan de vaccination dans le pays n'est pas remis en cause, a assuré samedi la ministre déléguée à l'Industrie, Agnés Pannier-Runacher.

    Le vaccin "Spoutnik V" de la Russie n'a pas encore été autorisé dans l'UE, mais le gouvernement hongrois, qui critique les "lenteurs" européennes, a annoncé vendredi un accord pour en acheter jusqu'à deux millions de doses.

    L'autre vaccin Moderna a lui suscité quelques craintes en raison de cas d'allergies sévères. Mais celles-ci sont rares et n'ont concerné que dix personnes sur plus de quatre millions de premières doses administrées aux Etats-Unis, ont déclaré vendredi les autorités sanitaires américaines.

    Rio renonce à son carnaval

    Après un pic, la pandémie a pourtant décéléré partout cette semaine (634.200 nouveaux cas quotidiens en moyenne, soit -12%), sauf en Amérique latine où la ville de Rio de Janeiro a renoncé à organiser cette année son traditionnel carnaval.

    Le Brésil, en pleine deuxième vague, commence tout juste sa campagne de vaccination et connaît déjà des ratés, tandis que les scientifiques alertent sur un possible manque de doses, de composants et même de seringues.

    L'épidémie a fait 2.107.903 morts et contaminé plus de 98 millions de personnes, selon un comptage de l'AFP. L'Europe et l'Amérique du Nord concentrent les deux tiers des nouvelles contaminations.

    A Montréal, l'Institut de cardiologie a annoncé samedi avoir démontré que la colchicine, un puissant anti-inflammatoire utilisé pour le traitement de la goutte, réduisait les risques de complications liées au virus.

    burx/mm/lpt


    Un vendeur de rue avant le début du couvre-feu à Bogota (Colombie), le 22 janvier 2021. Juan BARRETO [AFP]


    Des employés quittent une école fermée à Bobadela in Loures, dans la banlieue de lisbonne, le 22 janvier 2021 PATRICIA DE MELO MOREIRA [AFP]


    Coronavirus : l'impact d'une plus grande contagiosité [AFP]


    Une infirmière reçoit une injection du vaccin de Pfizer/BioNtech contre le Covid 19, à Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni) le 23 janvier 2021. Andy Buchanan [AFP]


    Des membres de l'école de samba Beija Flor lors de la dernière nuit du carnaval de Rio le 25 février 2020 MAURO PIMENTEL [AFP/Archives]

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