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  • © 2019 AFP | Crée le 23.05.2019 à 13h10 | Mis à jour le 23.05.2019 à 13h15
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    Emmanuel Macron, à Paris, le 20 mai 2019 ludovic MARIN-AFP/Archives

    Emmanuel Macron réunit pour la première fois jeudi le "Conseil de défense écologique", avec des annonces attendues sur le climat et la biodiversité. Une partie de l'opposition dénonce un opportunisme électoral à trois jours des élections européennes.

    Annoncée le 25 avril par Emmanuel Macron, cette nouvelle instance, composée du Premier ministre et de douze ministres (Transition écologique, Transports, Santé, Economie, Territoires...) doit coordonner l'action écologique du gouvernement et s'assurer de leur "priorité" dans les politiques publiques, selon la présidence.

    Après la réunion à l'Elysée, Edouard Philippe et le ministre de la Transition écologique François de Rugy donneront en fin de matinée une conférence de presse consacrée aux mesures décidées. Notamment à propos du projet contesté de Montagne d'or, mine d'or à ciel ouvert envisagée en Guyane qu'Emmanuel Macron a jugé début mai "pas compatible" avec des ambitions écologiques.

    Le CDE devrait ainsi annoncer une prochaine réforme du Code minier imposant désormais des contraintes environnementales aux projets miniers tels que Montagne d'or. "Ce sera alors au porteur du projet de dire s'il souhaite maintenir son projet ou pas", explique la présidence.

    Une série d'autres sujets seront sur la table, comme le renforcement des aires naturelles protégées, piste évoquée par le chef de l'Etat après sa rencontre avec les experts biodiversité de l'ONU début mai.

    Le Conseil pourrait aussi proposer de freiner l'artificialisation des sols, pour enrayer la diminution des terres agricoles au profit de lotissements, fixer de nouveaux objectifs de recyclage du plastique ou préciser la future loi sur l'économie circulaire, attendue début juillet en conseil des ministres.

    Il pourrait également proposer un plan pour accélérer la rénovation thermique des logements via de nouvelles incitations, afin de compléter des dispositifs encore peu utilisés.

    - "Pas admissible" de tarder -

    Le CDE devra aussi faire le bilan du plan climat adopté en juillet 2017 et du plan biodoversité adopté en juillet 2018 et plus globalement assurer le suivi des programmes "verts" déjà annoncés, comme le plan vélo et le forfait mobilité prévus dans la loi mobilité.

    Cet organisme se réunira de nouveau avant la mi-juillet puis ensuite à "un rythme assez soutenu", mais sans périodicité fixe.

    Emmanuel Macron est régulièrement accusé par ses détracteurs de tenir des grands discours sur l'écologie, ponctués de slogans comme son "Make our planet great again", mais sans qu'ils soient suivis d'effets.

    LREM a placé la transition écologique parmi les priorités de son programme pour les Européennes qu'elle aborde avec quelques "prises de guerre" arrachées au camp écologiste, comme Pascal Canfin et Pascal Durand.

    Mais les écologistes accusent le chef de l'Etat de jouer l'opportunisme politique en "verdissant" la liste de la majorité et en lançant ce nouveau conseil trois jours avant les élections.

    "Le président Macron a décidé ces dernières semaines de devenir écolo", a fustigé Yannick Jadot, tête de liste EELV, accusant le chef de l'Etat de vouloir "ratisser les voix d'Europe" Ecologie", mercredi soir sur France 2.

    "Décidément, le temps de l'action climatique, ce n'est pas encore pour aujourd'hui...", avait commenté Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, au moment de la création du CDE.

    Interrogée sur la tenue de ce premier Conseil à trois jours d'un scrutin électoral, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a répondu mercredi qu'il "n'aurait pas été admissible que nous tardions, alors que le président de la République nous a engagés à ce que les annonces effectuées à l'issue du grand débat puissent se mettre en œuvre rapidement".

    Le gouvernement compte aussi mettre en place dès juin la "convention citoyenne" composée de 150 personnes tirées au sort qui devront faire des propositions sur la transition écologique. Ses travaux dureront six mois, à raison d'un week-end travaillé sur trois, pour proposer "un paquet de mesures" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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