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  • © 2016 AFP | Crée le 18.07.2016 à 00h11 | Mis à jour le 18.07.2016 à 00h15
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    Des fidèles assistent à une messe célébrée à l'intention des victimes de l'attentat de Nice, le 17 juillet 2016 dans la cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas de la ville

    Cultes catholiques ou orthodoxe, les messes dominicales de Nice ont permis à des fidèles fortement marqués par l'attentat de jeudi, qui a fait au moins 84 morts, de "prier pour les morts", d'exprimer une "douleur impossible à panser", mais aussi de "pardonner" et de prononcer "des mots de paix".

    "L'Amour et la Paix toujours plus forts", a écrit un fidèle, François, sur un registre de condoléances à l'entrée de la Basilique Notre-Dame de Nice. "Tendons la main à ces hommes perdus", "sincères condoléances à toutes ces personnes, tombées pour rien", "Qu'un tel malheur ne se reproduise jamais. Nice ne sera plus jamais pareil", écrivent d'autres, tandis qu'Eric exprime "une douleur impossible à panser".

    A l'entrée de l'édifice donnant sur l'avenue Jean-Médecin, en plein coeur du centre-ville, une affiche enjoint les fidèles aux visages graves qui remplissent les deux tiers de l'édifice, à prier "pour toutes les familles endeuillées par l'attentat", suivie d'un appel à la solidarité et au don du sang.

    Le père Jean-Luc Giordan demande lui, dans son homélie, aux 300 personnes réunies "d'employer des mots de paix". "On entend +il faut se venger+. De qui? Il est mort. De tous les musulmans? On nous dit qu'il n'est pas musulman... Nous sommes terrifiés d'entendre des propos qui n'ont pas beaucoup de sens. Peut-être que nous pouvons être des artisans de paix (...). Parfois il vaut mieux se taire: dans le silence parfois, on se comprend mieux. Employons des mots de paix. Soyons des artisans de paix", prêche-t-il.

    "C'était important de prier pour les morts et d'être rassemblés aujourd'hui", témoigne Thérèse, 86 ans, installée à Nice depuis 20 ans. Florence, elle, est venue avec son mari et son nouveau-né "pour se rappeler des valeurs importantes pour nous: la solidarité, le pardon".

    - En larmes -

    A la cathédrale russe orthodoxe Saint-Nicolas, un magnifique édifice au coeur du quartier russe de Nice, les familles sont venues nombreuses pour l'office du dimanche qui est exceptionnellement suivie d'une panikhide, une cérémonie pour "aider l'âme des morts à s'élever" dans la liturgie orthodoxe.

    La communauté russe de Nice et de la Côte d'Azur, la plus importante de France, a été fortement touchée : "au moins une dizaine de personnes" de la communauté, "sans doute plus", ont été tuées ou blessées dans l'attentat, expliquent avant la cérémonie Pierre de Fermor, le président de l'Association de la cathédrale Russe Saint-Nicolas de Nice (ACRN), et Christian Frizet, son secrétaire.

    La paroisse est directement meurtrie. Un lecteur de Saint-Nicolas, Igor, est décédé. Deux amis du recteur, venus d'Anvers, ont également trouvé la mort. A l'entrée de la cathédrale pleine à craquer, leurs portraits est accompagnés d'une petite bougie. Lors de la célébration presque exclusivement chantée, des fidèles, pour certains en larmes, allument des cierges longs et fins et les disposent dans un bac de sable.

    Les fidèles se recueillent également devant des portraits des trois victimes également disposés à l'intérieur de l'église, là encore accompagnés de bougies.

    Irina, une jeune russe installée à Nice, ne connaissait pas les trois victimes. Cette femme aux yeux clairs, un léger voile couvrant ses cheveux, peine pourtant à retenir ses larmes à la sortie de la cathédrale en repensant à "cette tragédie". "C'est terrible, quand tu imagines, ils sont morts écrasés... c'est choquant, terrible".

    De son côté, l'Association de la cathédrale orthodoxe, très critique envers les autorités pour la gestion de la crise, notamment pour l'information et la prise en charge des familles venant de l'étranger, s'organise. Elle a créé sa propre "structure d'accueil des familles des martyrs de l'attentat" et demande "aux fidèles et amis de contribuer à cette chaîne de solidarité", peut-on lire sur des affiches.

    "Nous avons besoin de personnes parlant le russe et le français, de chauffeurs (...), de logements, de juristes, de médecins...", poursuit l'association, qui travaille en collaboration avec le consulat et l'ambassade de Russie, selon ses responsables.

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