[19h45] Le verdict vient de tomber. La cour d'assises a condamné l'ex-assistante maternelle à cinq ans de prison ferme.

Le compte-rendu d'audience complet à lire dans votre édition de demain mercredi, en pages Pays.

[18h10] Au terme des débats et après la plaidoirie de la partie civile, l'avocate générale Fabienne Savreux a requis une peine de 5 ans de prison à l'encontre de l'accusée. Place à présent à la plaidoirie de la défense

[11h50] La cour d’assises examine aujourd’hui un dossier douloureux dans lequel un bébé de 5 mois était décédé, en décembre 2015. Les faits s’étaient déroulés au Mont-Dore, au domicile de l’accusée, une assistante maternelle de 37 ans qui gardait six enfants. Elle est jugée pour « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité sur la victime ». Le bébé était décédé une semaine après les faits.

L’assistante maternelle avait d’abord expliqué aux gendarmes, dans le cadre d’une audition libre, qu’elle portait le bébé lorsqu’elle avait raté une marche d’escalier. D’après elle, le bébé n’avait pas pleuré mais semblait mal respirer. Elle avait en vain tenté des gestes de premier secours.

Mais le lendemain, elle était retournée à la gendarmerie en pleurs, avouant qu’elle avait giflé l'enfant avant de brutalement le jeter dans son lit. Le matin des faits, le bébé pleurait incessamment. La nounou lui avait alors administré des claques sur les fesses et sur le visage avant de le secouer.

L’accusée est décrite par ses anciennes collègues comme sensible et surtout peu compétente pour s'occuper de petits enfants. Une impression confirmée par ses premières déclarations ce matin, à l’audience.

J’ai compris pourquoi je ne peux pas travailler avec les enfants. Avec le recul je n'étais pas faite pour m'occuper d'enfants en bas âge j'aurai dû changer de métier.

Elle s’est également adressée à la famille de Simon, le bébé.

Je voudrais dire leur dire pardon, pardon, pardon. Je n’ai jamais voulu faire de mal à Simon. Tous les jours je pense à lui.

Le procès va également se pencher sur les conditions dans lesquelles la nounou gardait les enfants.

La réglementation impose en effet la garde de trois enfants maximum. Bien que connaissant la règle, elle avait estimé qu'elle pouvait garder 4 ou 5 enfants, admettant par ailleurs qu’elle avait 6 enfants âgés de 4 à 22 mois sous sa garde le jour des faits.

L’ancienne assistante maternelle comparaît libre. Elle avait été placée en détention provisoire durant huit mois, après sa mise en examen. Elle encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle.

Sa défense est assurée par Me Laurent Aguila. Me Servane Garrido-Lucas représente les intérêts de la partie civile. Le ministère public est représenté par l’avocate générale Fabienne Savreux et les débats sont présidés par François Billon.

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