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  • © 2020 AFP | Crée le 07.09.2020 à 20h38 | Mis à jour le 07.09.2020 à 20h40
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    Le Premier ministre britannique Boris Johnson, le 3 septembre 2020 à Londres Tolga AKMEN-AFP

    Le ton est monté entre le Royaume-Uni et l'Union européenne lundi, à la veille de la reprise de négociations sur leur relation post-Brexit, Boris Johnson menaçant de claquer la porte mi-octobre et se préparant, selon le Financial Times, à revenir sur certains engagements passés.

    A l'approche de la fin de la période de transition pendant laquelle les règles européennes s'appliquent sur le sol britannique, fin décembre, le chef du gouvernement conservateur britannique a répété que le Royaume-Uni ne transigerait pas sur son indépendance pour arriver à un accord de libre-échange.

    "L'UE a été très claire au sujet du calendrier. Moi aussi. Il doit y avoir un accord avec nos amis européens d'ici au Conseil européen le 15 octobre pour qu'il entre en vigueur d'ici à la fin de l'année", a souligné Boris Johnson.

    Bruxelles avait déjà évoqué la nécessité d'un accord d'ici à fin octobre pour permettre une ratification européenne dans les temps.

    Si ce n'est pas le cas, Londres se retirera des négociations, a averti M. Johnson, et "acceptera" ce résultat, redouté des milieux d'affaires pour ses potentielles conséquences économiques désastreuses en cette période déjà difficile en raison de la pandémie de coronavirus.

    Signe des inquiétudes croissantes des investisseurs, la livre sterling s'est nettement orientée à la baisse lundi sur les marchés financiers.

    L'ambiance déjà orageuse s'est encore tendue avec des informations du Financial Times. Selon le quotidien économique, le gouvernement britannique va présenter un texte de loi mercredi qui "éliminerait" la portée juridique de certaines parties de l'accord encadrant la sortie de l'UE le 31 janvier dernier, dont les règlementations douanières en Irlande du Nord.

    Les dispositions en question prévoient le maintien de certaines règles de l'UE dans la province britannique afin de garantir l'absence de frontière physique et éviter la résurgence de tensions dans cette région, ensanglantée par trois décennies de "Troubles".

    Une porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que celui-ci travaillait à "protéger la place de l'Irlande du Nord dans notre Royaume-Uni".

    "Tout ce qui a été signé dans le passé doit être respecté. C'est le gage de la confiance pour l'avenir", a rappelé lundi le négociateur européen post-Brexit, Michel Barnier, sur la radio française France Inter. De son côté, le ministre des Affaires étrangères irlandais, Simon Coveney, a jugé qu'un tel projet de loi serait une "manière très imprudente de procéder".

    - "Aucune volonté" -

    Le Royaume-Uni a formellement quitté l'UE le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque 50 ans d'appartenance à l'Union européenne. Mais il reste régi par la réglementation européenne jusqu'à fin décembre, tandis que les deux parties tentent de conclure un accord de libre-échange.

    Les négociations butent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable. Elles doivent reprendre mardi à Londres, sans que les rencontres précédentes n'aient permis de réel progrès.

    Les derniers jours ont déjà été marquées par des accusations mutuelles entre les négociateurs, Michel Barnier reprochant Londres de ne montrer "aucune volonté de compromis" et le Britannique David Frost assénant que le Royaume-Uni ne deviendrait pas un "Etat vassal".

    "Même à ce stade tardif, si l'UE est prête à repenser sa position (...) j'en serais ravi", a déclaré Boris Johnson, avertissant que le Royaume-Uni ne fera pas de compromis "sur les fondamentaux de qu'être un pays indépendant signifie pour y arriver".

    Faute d'accord, les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers poussés, s'appliqueraient, causant des coûts supplémentaires pour les entreprises et risquant de perturber certains approvisionnements.

    "Si Downing Street veut vraiment se jeter de la falaise du Brexit pour des raisons idéologiques, l'UE n'aura absolument aucun moyen d'empêcher ça. Si, d'un autre côté, l'approche du Royaume-Uni devient plus pragmatique et réaliste, il y aura probablement de bonnes chances de sauver les négociations et de s'entendre sur un accord en octobre", a estimé une source diplomatique européenne à Bruxelles.

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