Le tribunal correctionnel de Nouméa jugeait, dans la soirée de mardi, quatre jeunes hommes, dit de la « bande des cafards », qui avaient réussi à s'évader du Camp-Est en 2015.

Quatre prévenus comparaissaient depuis la métropole où ils sont incarcérés : Brice et Jean-Paul Kamodji, Bernard Majele et Sylverie Siapo. Magdiel Toura, lui, était « physiquement » présent au tribunal étant incarcéré au Camp-Est.

La justice reprochait à ces cinq jeunes hommes l'évasion du 20 juillet 2015 ainsi que de graves violences sur des automobilistes sur la RP1 commises il y a quelques jours.

Le procureur de la République a requis à l'encontre de Brice Kamodji, Bernard Majele et Magdiel Toura, la peine de douze ans d'emprisonnement.

Après en avoir délibéré, le tribunal a ramené les peines à de plus justes proportions. Brice Kamodji et Bernard Majele ont écopé de quatre ans de prison. Magdiel Toura a été condamné à trois ans. Jean-Paul Kamodji a pris douze mois et Sylverie Siapo deux ans.

Ce procès a été l'occasion de revenir sur le passé de ces délinquants chevronnés et multirécidivistes (certains ne sont pas libérables avant 2032) mais aussi sur leur incarcération en métropole. Profitant de meilleures conditions qu'au Camp-Est, Brice et Jean-Paul Kamodji, Bernard Majele et Sylverie Siapo ont entamé des formations des études ou ont même réussi à décrocher un emploi… à l'INA (Institut national de l'audiovisuel).

Plus d'informations dans votre édition de demain, jeudi 21 juin.