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  • © 2017 AFP | Crée le 24.07.2017 à 22h51 | Mis à jour le 24.07.2017 à 22h55
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    Sun Zhengcai (c), ancien secrétaire du parti à Chongqing, le 6 mars 2017 à Pékin WANG ZHAO-AFP/Archives

    Il est le plus haut dirigeant chinois à "tomber" en cinq ans : Sun Zhengcai, jadis considéré comme une étoile montante du Parti communiste, est visé par une enquête anticorruption, a annoncé lundi Pékin, à quelques mois du Congrès quinquennal du parti au pouvoir.

    La commission de discipline du Parti communiste chinois (PCC) a ouvert une enquête interne sur M. Sun pour "grave violation de la discipline", a annoncé l'agence officielle de presse Chine nouvelle sans fournir plus de détails. Cet euphémisme recouvre les faits présumés de corruption.

    A 53 ans, Sun Zhengcai était le benjamin du bureau politique du PCC et à ce titre l'un des 25 personnages les plus puissants de Chine. Il était surtout considéré comme un candidat très sérieux pour entrer au comité permanent du bureau politique, l'instance de sept membres qui détient la réalité du pouvoir à Pékin.

    Il est le premier membre en exercice du politburo à faire l'objet d'une enquête pour corruption depuis cinq ans et la chute retentissante de Bo Xilai, ancienne étoile montante du Parti communiste et rival potentiel de l'actuel président Xi Jinping. Bo Xilai a été condamné en 2013 à la prison à perpétuité.

    Sa disgrâce survient à l'approche du XIXe congrès du PCC, prévu pour "l'automne", au cours duquel Xi Jinping devrait aisément décrocher un nouveau mandat de quatre ans à la tête de son pays. Mais les différentes factions rivalisent actuellement pour imposer leurs membres au sein de l'instance suprême du régime.

    Xi Jinping a déclenché après son arrivée au pouvoir fin 2012 une vaste campagne contre la corruption qui a permis de sanctionner 1,2 million de personnes, selon un chiffre révélé en début d'année par le Parti communiste.

    Mais certains soupçonnent l'homme fort du régime d'utiliser cette campagne afin de frapper ses adversaires.

    L'avenir de M. Sun semblait déjà très compromis depuis l'annonce soudaine le 15 juillet de sa révocation du poste de secrétaire du PCC à Chongqing (sud-ouest), la quatrième agglomération chinoise.

    - Plans de succession -

    Le quotidien de Hong Kong South China Morning Post avait alors affirmé que M. Sun était visé par une enquête anticorruption mais l'information n'avait pas été confirmée officiellement.

    Il avait été remplacé à ce poste par un très proche de Xi Jinping, Chen Miner, 56 ans, qui fait désormais figure de favori pour entrer au comité permanent du bureau politique.

    Sun Zhengcai avait précisément été nommé à Chongqing pour faire le ménage après le mandat de Bo Xilai dans cette même ville. Mais en février, des inspecteurs du Parti lui avaient publiquement reproché son manque de résultats en la matière, premier signe de disgrâce.

    Sa révocation "est probablement liée au fait qu'il perturbait directement ou indirectement les plans de Xi Jinping pour le XIXe congrès", avait déclaré la semaine dernière à l'AFP le politologue Hu Xingdou, de l'Institut de technologie de Pékin.

    Objectif du président : se débarrasser de la succession prévue par son prédécesseur Hu Jintao et l'ancien Premier ministre Wen Jiabao, qui conservent une forte influence dans les cercles dirigeants, analysait le professeur Chen Daoyin.

    A son tour, Xi Jinping cherche à cimenter sa succession au-delà de son second mandat qui le mènera jusqu'en 2022, observait Ling Li, spécialiste de la politique chinoise à l'Institut autrichien des sciences humaines.

    Le coup porté à Sun Zhengcai sonne comme un avertissement aux opposants du président avant la traditionnelle réunion estivale de la hiérarchie du parti dans la station balnéaire de Beidaihe, non loin de Pékin. S'y joueront les questions de succession juste avant le congrès, dont les dates ne sont toujours pas connues.

    Son limogeage montre que le chef de l'Etat "est la voix dominante au sein du parti et qu'il peut imposer sa seule volonté dans les nominations", notait le professeur Chen Daoyin, de l'Université de science politique et de droit de Shanghai.

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