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  • © 2020 AFP | Crée le 03.04.2020 à 20h50 | Mis à jour le 03.04.2020 à 20h55
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    Des membres du personnel médical chargent un patient dans un Eurocopter EC-135 le 2 avril 2020 à l'aéroport d'Orly Philippe LOPEZ-AFP

    L'épidémie de coronavirus, qui continue de faire des centaines de morts par jour en France, a poussé le gouvernement à annuler les épreuves du baccalauréat, avec un l'examen qui reposera cette année uniquement sur le contrôle continu.

    Seul l'oral de Français est maintenu pour les élèves de Première qui passent le bac français, a annoncé le ministre de l'Education. Les élèves de BEP, CAP et BTS seront évalués également via le contrôle continu.

    "C'est la solution la plus simple, la plus sûre et la plus juste", a estimé Jean-Michel Blanquer, qui a également assuré que "tous les élèves (auraient) cours jusqu'au 4 juillet", à partir du moment où un retour à la normale est possible avant cela.

    L'ensemble des épreuves du brevet des collèges sera également validé en contrôle continu pour les élèves de Troisième, à partir de la moyenne des notes obtenues durant les trois trimestres, qui ne prendra pas en compte la durée de confinement. "L'obtention finale sera suspendue à un contrôle d'assiduité", a insisté le ministre.

    - Pas de départs en vacances -

    Cette annonce survient alors que le Premier ministre Edouard Philippe avait averti jeudi soir que le confinement serait probablement prolongé au-delà du 15 avril.

    "L'essentiel est que le système tienne" face au coronavirus, qui a tué plus de 5.300 personnes en France et menace de saturer les hôpitaux, et il "va tenir mais il faut rester concentrés, mobilisés et vigilants", a affirmé le Premier ministre jeudi soir lors d'une émission spéciale sur TF1 et LCI.

    Mais la sortie du confinement "n'est pas pour demain matin", a-t-il dit.

    Les vacances de Pâques commencent vendredi pour la Zone C (Ile-de-France et Occitanie). Mais "il ne doit pas y avoir de départs en vacances dans les jours qui viennent. Tous ceux qui seront en contravention se verront sanctionner", a affirmé le chef du gouvernement. Les contrôles ont été renforcés, le trafic des trains réduits au minimum.

    Le déconfinement "ne pourra intervenir que de façon progressive", a répété Edouard Philippe, en précisant que "nous sommes en train de réfléchir à plusieurs scenarii" avec "des experts de la santé, des logisticiens" sous la houlette du délégué interministériel aux Jeux Olympiques, Jean Castex.

    En complément du dispositif papier déjà en place pour justifier les sorties, une attestation de déplacement numérique sera disponible à partir de lundi.

    - Plus de 5.300 morts -

    Depuis le 1er mars, le Covid-19 a tué 4.503 personnes dans les hôpitaux, dont 471 entre mercredi et jeudi. Au moins 884 personnes âgées sont aussi décédées dans les maisons de retraite depuis le début de l'épidémie, selon un premier bilan officiel, quoique partiel, annoncé jeudi.

    La collecte des chiffres dans les maisons de retraite est toujours en cours, a prévenu le directeur général de la santé Jérôme Salomon jeudi, en faisant état de "grandes inégalités dans le recueil entre régions", lors de l'annonce de ce premier bilan attendu depuis plusieurs jours.

    L'Agence régionale de santé du Grand Est, une des régions les plus touchées, a par exemple indiqué avoir enregistré 570 décès en Ehpad (établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes).

    Par ailleurs, près de 6.400 personnes nécessitent des soins lourds en réanimation, soit 382 de plus en un jour.

    - Saturation et évacuations -

    Face au danger de la saturation des hôpitaux, notamment dans le Grand Est et en Ile-de-France, les évacuations se poursuivent vers les hôpitaux de régions moins touchées. Au total, selon la direction générale de la santé, 439 patients dans un état critique ont ainsi été évacués depuis le 18 mars et d'autres opérations vont suivre dans les jours qui viennent.

    Pour faire face à la vague, Edouard Philipe a annoncé l'ouverture "d'un plateau ultra moderne" à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) "courant avril", permettant d'accueillir "86 patients supplémentaires".

    "C'est un modèle de crise qui épuise les personnels", a témoigné Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'Hôpital parisien Tenon, sur LCI. "Derrière cet exploit, il y a une grosse fatigue et de la tension".

    Autre secteur saturé, les pompes funèbres. La préfecture de police de Paris a annoncé qu'un bâtiment du marché de gros de Rungis allait être transformé en funérarium "de grande capacité" pour accueillir les cercueils de victimes.

    La compétition pour se procurer médicaments et équipements de protection est aussi mondiale que l'épidémie: la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) a assuré avoir vu un chargement de masques lui échapper en Chine au profit d'Américains qui avaient "surenchéri" pour l'obtenir.

    "Il y a une recherche effrénée de matériel de protection", a témoigné Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, vendredi sur France Inter. "Ça se détend, on voit que des livraisons arrivent, commandées par l'Etat ou les régions (...) Ça permet de rassurer aussi tous ceux qui sont au front, avec des semaines qui s'étirent".

    "Cette affaire, c'est le sparadrap qui colle au doigt du gouvernement", a lancé le docteur Valletoux, par ailleurs maire de Fontainebleau, investi par LREM. "Il faudra qu'on tire les conclusions plus tard de ce qui s'est passé".

    burs-tsz/rh/shu

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