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  • © 2020 AFP | Crée le 13.03.2020 à 21h19 | Mis à jour le 13.03.2020 à 21h20
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    Logo de la Ligue 1 avant un match à Bordeaux, le 20 août 2016 PASCAL PAVANI-AFP/Archives

    Pelouses désertes: le football français, rattrapé par la pandémie de coronavirus, a rejoint vendredi ses voisins italiens et espagnols en se mettant en veille totale jusqu'à nouvel ordre, et craint désormais de voir apparaître de premiers cas de virus dans ses rangs.

    Réunie vendredi en Conseil d'administration exceptionnel, la Ligue de football professionnel (LFP) a prononcé la suspension immédiate de la Ligue 1 et de la Ligue 2 "jusqu'à nouvel ordre", selon des sources proches des instances. Le huis clos total, jusque-là mis en place jusqu'au 15 avril, n'a plus semblé suffisant aux présidents de clubs face aux inquiétudes grandissantes des entraîneurs et des joueurs.

    "Continuer à jouer n'a pas de sens, les demi-mesures non plus. Les joueurs sont en contact direct les uns avec les autres, ils ne veulent plus jouer, et les entraîneurs le sentent. Tout le monde y serait allé en marche arrière", argumente Raymond Domenech, président de l'Unecatef, le syndicat des entraîneurs.

    Conséquence à court terme: l'intégralité des matches du week-end, et notamment Lyon-Reims initialement prévu vendredi soir (20h45), sont reportés.

    Jeudi soir, le discours du président français Emmanuel Macron n'avait pourtant pas imposé de restrictions claires envers le monde sportif, mais l'appel du chef de l'exécutif à "l'union sacrée" face à la "plus grave crise sanitaire" que la France ait connue depuis un siècle a eu raison des ultimes réticences dans les instances hexagonales du ballon rond.

    Ainsi, les clubs se sont dit favorables "dans une large majorité" à un report de leurs rencontres domestiques selon une source proche du dossier, tout comme les joueurs, en faveur d'une suspension dans une "immense majorité" selon l'UNFP, le syndicat des footballeurs professionnels.

    - Les amicaux des Bleus en suspens -

    "Le championnat, il vaut mieux qu'il se termine avec des spectateurs en mai ou en juin, plutôt qu'à huis clos avec une chance que cela ne dure pas à cause de joueurs potentiellement contaminés", insiste Bernard Caïazzo, président du syndicat Première Ligue représentant les clubs de l'élite.

    La Fédération, organisatrice de toutes les compétitions amatrices, a elle suspendu depuis jeudi soir toutes ses activités "jusqu'à nouvel ordre". Exit donc le championnat de France de D1 féminine et son choc PSG-Lyon initialement prévu samedi, exit aussi les matches des divisions inférieures à partir du National, le troisième échelon.

    La finale de la Coupe de la Ligue, Paris SG - Lyon, est elle déjà reportée à une date à déterminer au mois de mai, tandis que la finale de la Coupe de France, PSG - Saint-Etienne, prévue le 25 avril, est suspendue à l'évolution de la situation sanitaire, fait-on savoir du côté de la FFF.

    Un soupçon d'incertitude plane encore sur l'annulation des matches de préparation de l'équipe de France en vue de l'Euro-2020, contre l'Ukraine et la Finlande, prévus les 27 et 31 mars à huis clos à Saint-Denis. Une décision pourrait intervenir mardi, jour choisi par l'UEFA pour réunir toutes ses fédérations membres en visioconférence et décider du sort de ses compétitions européennes, Ligue des champions et Euro en tête.

    Mais le pessimisme règne au vu de la dégradation de la situation sanitaire dans les clubs européens, avec plusieurs joueurs infectés en Italie, des grandes écuries confinées (Arsenal, Real Madrid, Juventus) et des annulations à tout-va de matches amicaux. Le choc entre Pays-Bas et Espagne ainsi qu'un tournoi de préparation regroupant fin mars le Portugal, la Belgique et la Croatie n'auront pas lieu.

    - "Effet domino" -

    La période d'incertitude ne fait que commencer, alors que jeudi, aucun cas de Covid-19 n'avait pour l'heure été diagnostiqué dans les équipes professionnelles françaises.

    Mais en plus d'être sanitaire, l'incertitude sera aussi économique, avec un manque à gagner potentiellement immense.

    "Si les championnats ne vont pas au bout, les diffuseurs pourraient ne pas payer tout ce qu'ils ont à payer. Et cela fait redouter un effet domino catastrophique", s'alarme Claude Michy, président de l'Union des clubs professionnels français. "Mieux vaut donc finir tous les championnats, avec l'incertitude qu'il y a sur le délai."

    Le délai pourrait être rallongé de quelques semaines en cas de report de l'Euro-2020 (12 juin-12 juillet), un scénario pris au sérieux par l'UEFA selon plusieurs sources proches des instances. La LFP a fait savoir qu'elle réunirait à nouveau son conseil d'administration mardi après la réunion de l'UEFA, afin de s'adapter au nouveau panorama sanitaire du football européen.

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