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  • © 2020 AFP | Crée le 20.02.2020 à 23h50 | Mis à jour le 20.02.2020 à 23h55
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    Le centre de vacances "Normandy Garden" à Branville, le 20 février 2020 LOU BENOIST-AFP

    Une trentaine de Français, venus de la zone de Chine la plus touchée par l'épidémie du nouveau coronavirus, vont rejoindre vendredi un centre de vacances du Calvados pour être mis en quarantaine, après plusieurs vagues de rapatriement dans le sud de la France.

    Les rapatriés, "probablement 34", seront accueillis dans ce village Pierre & Vacances baptisé "Normandy Garden", a précisé le préfet du Calvados Philippe Court.

    Soixante-dix-sept cottages sur 330 ont été privatisés pour l'occasion. Une barrière a été installée entre la zone privatisée et la partie ouverte au public de ce village vacances de 12 hectares, au cœur du pays d'Auge à environ 15 km de Deauville et de Cabourg.

    "Ici sur place, pendant 14 jours il n'y aura que des ressortissants français qui sont asymptomatiques, qu'on va surveiller pour voir s'ils déclarent le moindre symptôme, de façon à pouvoir les prendre en charge et les hospitaliser", a souligné Christine Gardel, directrice de l'Agence régionale de Santé (ARS) de Normandie.

    Les rapatriés doivent faire l'objet d'un bilan médical avant de monter dans l'avion puis voyager avec une équipe médicale chargée de détecter d'éventuels symptômes pendant le vol. Les voyageurs qui déclarent des symptômes seront pris en charge par le Samu 75 à leur descente d'avion, selon Mme Gardel.

    Durant leur séjour, les rapatriés seront suivis par une équipe médicale de treize personnes (médecins, infirmiers, pharmaciens et psychologues). Vingt-cinq militaires de la Sécurité civile assureront les entrées et les sorties et la sécurité du site.

    La température de ces personnes sera surveillée deux fois par jour, afin de repérer l'apparition éventuelle de la maladie. "Ce sont des personnes qui ne sont pas malades", a insisté le professeur Renaud Verdon, chef de l'unité maladies infectieuses et tropicales au CHU de Caen.

    En cas de symptômes, le rapatrié sera transféré au CHU de Caen et "mis à l'isolement. Le patient restera pour un minimum de 14 jours en secteur hospitalier", a-t-il indiqué. "Le CHU s'est déjà organisé depuis plusieurs semaines pour pouvoir accueillir des personnes qui seraient suspectes d'être infectées par le Covid 19", a ajouté le médecin.

    - "Pas d'accès à la piscine"-

    Des vacanciers étaient présents jeudi dans ce centre de vacances d'une capacité d'accueil de 1.500 personnes, comme Joanne et Julie, 33 et 34 ans, originaires du Val d'Oise, qui ne se disaient "pas inquiètes".

    "Du moment que les rapatriés sont confinés et n'ont pas accès à la piscine", a déclaré Julie à l'AFP.

    Au contraire, Audrey Guillain, 36 ans, mère de deux enfants de six ans, venue de l'Essonne, devait rester jusqu'à samedi mais "va éventuellement partir plus tôt", a-t-elle indiqué.

    Le directeur du centre Florian Bellanger s'est lui dit "serein". "On a du monde, beaucoup de nos clients sont des Parisiens et vont partir puisque c'est la fin des vacances", a-t-il estimé, disant avoir été contacté mercredi soir par l'ARS.

    "Sur les 77 logements retenus pour les rapatriés, 50 étaient occupés et ont été redirigés vers d'autres sites Pierre & Vacances", a-t-il précisé.

    Le centre a notamment été choisi pour son confort, sa proximité avec les aéroports et un CHU doté d'un service de maladies infectieuses et tropicales et parce que "la Normandie, c'est une belle région", a affirmé le préfet.

    "Une atmosphère bucolique, un cadre verdoyant et un brin de dépaysement", décrit Pierre & Vacances sur son site internet, évoquant "l'esprit d'un village normand traditionnel entouré de nature pour un séjour ressourçant".

    Depuis le début de l'épidémie, plus de 300 personnes ont été rapatriées de Chine et placées en quarantaine, dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) et dans les locaux de l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp) à Aix-en-Provence. La plupart d'entre elles sont ressorties avec la certitude de ne pas être contaminées par le nouveau coronavirus.

    Les 35 derniers rapatriés, arrivés le 9 février, via Londres, doivent sortir le 23 février de l'Ensosp.

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