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  • © 2016 AFP | Crée le 12.11.2016 à 02h32 | Mis à jour le 12.11.2016 à 02h35
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    Le président élu Donald Trump et et le président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan le 10 novembre 2016 à Washington NICHOLAS KAMM-AFP

    Pour la première fois depuis 2006, les républicains ont fait carton plein: ils contrôleront à partir de janvier la Maison Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat, et auront les coudées franches sur l'économie, la santé et l'immigration.

    Mais les maîtres du Congrès et le prochain président, Donald Trump, ne sont pas d'accord sur tout, notamment sur les modalités de concrétisation de la promesse emblématique du candidat: le mur entre les Etats-Unis et le Mexique.

    - Points d'entente -

    Priorité numéro une: abroger "Obamacare", la réforme adoptée en 2010 par le Congrès, alors démocrate, qui a permis à 22 millions d'Américains de gagner une couverture maladie mais est considérée comme un mastodonte bureaucratique par la droite.

    "Nous allons faire un vrai boulot sur la santé", a dit Donald Trump lors de rendez-vous au Capitole, siège du Congrès, mercredi.

    Mais après avoir abrogé la loi, par quoi la remplacer ? Que faire des personnes actuellement couvertes via "Obamacare" ? Donald Trump a autrefois jugé inacceptable que certains Américains ne soient pas assurés.

    Renforcer les contrôles d'immigration - et "sécuriser la frontière" - est un autre passage obligé. Le candidat Trump a détaillé ses propositions le 30 août, et les républicains ont un arsenal législatif prêt à l'emploi.

    Tous bottent en touche sur la question de la régularisation des millions de sans-papiers, mais Donald Trump a promis d'expulser immédiatement des millions de clandestins "criminels" et d'annuler les décrets Obama ayant accordé des papiers temporaires à des centaines de milliers de jeunes sans-papiers.

    Une vaste déréglementation, notamment énergétique, et une baisse d'impôts font l'unanimité dans le camp conservateur. Donald Trump veut qu'elle soit la plus importante depuis Ronald Reagan, notamment en ce qui concerne l'impôt fédéral sur les sociétés.

    C'est le pré carré de Paul Ryan, le président de la Chambre, donc les pouvoirs législatif et exécutif devraient s'entendre.

    Enfin, le président Trump a déjà promis aux conservateurs de nommer un juge issu de leurs rangs à la Cour suprême, pour le siège vacant depuis février.

    - Avec les démocrates -

    Donald Trump souhaite aussi réparer les ponts, autoroutes et aéroports vieillissants des Etats-Unis, des infrastructures dignes à ses yeux "du tiers monde".

    Les républicains ne sont pas à l'aise avec l'idée d'un grand plan d'investissements public, mais les démocrates approuvent. Chuck Schumer, leur chef à partir de janvier, a dit en octobre vouloir un texte combiné sur les infrastructures et une réforme fiscale qui permettrait de rapatrier à un taux avantageux les bénéfices "stockés" à l'étranger.

    "Si Trump a sincèrement envie d'aider les travailleurs, alors reconstruisons les infrastructures", a dit jeudi sur CNN Bernie Sanders, revenu au Sénat après sa défaite des primaires contre Hillary Clinton. "Mais s'il devient intolérant, s'il essaie de nous diviser, nous nous opposerons à lui bec et ongles".

    - Des différends -

    Donald Trump et les républicains ont toutefois des points de désaccord.

    La promesse de construire le mur à la frontière mexicaine en est un.

    Des républicains, dont Paul Ryan, doutent à haute voix de l'utilité d'un mur physique sur toute la longueur. Autre question: comment le financer ? Gardien des cordons de la bourse, le Congrès n'entend pas signer un chèque en blanc au nouveau maître de la capitale.

    La politique étrangère, et notamment le rôle de l'Otan face à la Russie, pourrait opposer le président Trump à une partie des conservateurs qui considèrent Moscou comme un ennemi.

    Quant à l'engagement du candidat anti-système à limiter le nombre de mandats des élus du Congrès, ceux-ci lui ont poliment adressé une fin de non recevoir. "On a déjà une limite, cela s'appelle les élections", a déclaré, cinglant, le sénateur Mitch McConnell.

    L'homme fort du Sénat, très stratégique, a d'ailleurs adressé une mise en garde au successeur de Barack Obama: en faire trop, trop vite pourrait créer un retour de bâton de l'électorat.

    "Rien ne dure pour toujours dans ce pays. Depuis 1788, nous avons des élections régulières, tous les deux ans", a-t-il dit. "En faire trop après une élection est, en général, une erreur".

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