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  • © 2016 AFP | Crée le 11.07.2016 à 09h29 | Mis à jour le 11.07.2016 à 09h30
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    Le désarroi des supporters français après la finale perdu face au Portugal, dans la fanzone de Bordeaux, le 10 juillet 2016

    Les Portugais exultent, les supporteurs français se prennent la tête dans les mains: Eder vient de marquer et les espoirs s'envolent. "Il reste 5 minutes, c'est mort", la France ne remporte pas la victoire tant désirée en finale de l'Euro.

    Un match terni également par des incidents à Paris, quand des supporters ont tenté d'entrer dans la fan zone de la Tour Eiffel fermée dès 19H00 car pleine à craquer (plus de 90.000 spectateurs). Certains ont jeté des projectiles, brûlé des tas de détritus ou des scooters, et les forces de l'ordre les ont repoussés à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

    Quelques voitures ont été prises à partie, selon la préfecture de police, qui invitait en cours de match les automobilistes à éviter l'axe menant aux Champs-Elysées.

    Côté supporters, on a eu beau entonner la Marseillaise et scander "Allez les bleus", rien n'y a fait. La France n'a pas marqué.

    "Il se passe rien, on dirait la Mer Morte", lance Megan Ganem, 18 ans, à ses deux copines Elodie Albert et Laurène Rodrigues réunies au Washington Poste, un bar situé dans une rue perpendiculaire aux Champs-Elysées. La petite bande, venue des Yvelines et du Val-de-Marne, comptait pourtant bien faire la fête sur la plus belle avenue du monde.

    "C'est stressant, ils me donnent des problèmes de coeur",

    souffle Elodie, fanion tricolore à la main.

    Raihane Braud, drapeau français sur les épaules, est venu d'Auxerre spécialement pour la finale: "J'ai pas pu vivre le Mondial 98, j'avais 3 ou 4 ans. Alors j'aimerais au moins gagner l'Euro", implore-t-il.

    Les supporters des Bleus avaient été rassurés par la sortie à la 24e minute sur blessure de la star portugaise, Cristiano Ronaldo. Mais cela n'a pas aidé les Français à se démarquer, et la frustration grandissait tout au long de la deuxième période, rythmée par les occasions manquées pour les Français.

    - Consternation -

    Le doute commençait à gagner, les pessimistes jugeant qu'"en demi-finale on a eu beaucoup de chance", tandis que les plus optimistes pensaient: "c'est encore jouable".

    Le but d'Eder en prolongation a achevé d'éteindre les espoirs des supporters tricolores. L'angoisse se lit sur les visages. On encourage encore les Bleus mais à Paris, Nathan et Mathieu n'y croient plus: "Il reste 5 minutes c'est mort", lâche le second, âgé de 27 ans.

    A Marseille, l'ambiance se refroidit d'un coup et certains n'attendent même pas la fin pour quitter la fan zone.

    Au coup de sifflet final, le gros de la foule s'est lentement dirigée vers les sorties, les mines souvent déçues. Sur le Vieux-Port, les bars qui retransmettaient le match se sont littéralement vidés en quelques minutes à la fin de la rencontre.

    Les Français le désiraient avec ferveur, ce triomphe en finale. Une "victoire, pour le moral", après une année marquée par les attentats, comme le résumait Brice Ngando, 21 ans. "Cela n'effacera pas les mauvais souvenirs de 2015 mais ça nous fera avancer un peu".

    "Avec tout ce qui s'est passé, les attentats, les manifs, la crise économique, on méritait cette victoire, on méritait d'avoir un peu de baume au cœur", a dit Lazaro de Santana, 31 ans, supporter français,

    A La Réunion aussi, on y croyait, l'île toute entière derrière l'enfant du pays, Dimitri Payet. "Dimitri portera la coupe pour toute La Réunion ce soir", assurait dans la journée Jean-Marc, jeune père de famille.

    Mais au coup de sifflet final, c'est la consternation et l’abattement. Tandis que le Champ-de-Mars se vide, ceux qui restent regardent la cérémonie comme hébétés, silencieux.

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