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  • © 2019 AFP | Crée le 21.05.2019 à 19h23 | Mis à jour le 21.05.2019 à 19h25
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    Emmanuel Macron à l'Elysée à Paris le 20 mai 2019 ludovic MARIN-AFP

    "Risque existentiel" de dislocation de l'Europe: Emmanuel Macron multiplie les alertes dans un entretien à la presse régionale mardi pour justifier sa présence en première ligne de la campagne pour les européennes, essuyant une nouvelle salve de critiques qui l'accusent d'abuser de sa position.

    Le chef de l'Etat reçoit en outre à déjeuner des intellectuels européens signataires d'une tribune "L'Europe est en péril", emmenés par Bernard-Henri Lévy.

    A cinq jours du scrutin de dimanche où les sondages donnent la liste qu'il défend au-coude-à-coude, voire derrière celle du Rassemblement national de Marine Le Pen, M. Macron explique aussi pourquoi il ne peut pas "être un spectateur, mais un acteur de cette élection européenne", dans un entretien publié par une quarantaine de quotidiens régionaux.

    Pour lui, cette élection "est la plus importante depuis 1979 parce que l'Union est face à un risque existentiel. Si, en tant que chef de l'État, je laisse se disloquer l'Europe qui a construit la paix, qui a apporté de la prospérité, j'aurai une responsabilité devant l'histoire".

    Au rang des propositions, il souhaite "une convention fondatrice européenne après les élections" mêlant dirigeants et citoyens, pour "définir la stratégie de l'Europe pour les cinq années à venir, y compris les changements de traités" qui pourraient en résulter. Il souhaite également "une taxation commune du kérosène en Europe".

    Le président français avait appelé lundi, avec le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa, à "bâtir une grande coalition des progressistes" face à "ceux qui veulent détruire l'Europe par le nationalisme".

    - "Hold-up plébiscitaire" -

    Mais arriver derrière le RN réduirait la marge de manoeuvre du président déjà affaibli par la crise des "gilets jaunes". "Je ne me pose pas dans un tel cas de figure", balaie Emmanuel Macron. Et par avance, il affirme qu'il n'envisage "absolument pas" le départ de son Premier ministre Édouard Philippe en qui il a "toute confiance".

    Marine Le Pen a vu dans cet entretien "un nouveau +Venez me chercher+", en référence à l'expression utilisée par le chef de l'Etat devant des députés LREM dans l'affaire Benalla. "On va le faire le 26 mai, dans les urnes", a-t-elle promis dans un tweet.

    Chez Les Républicains, Guillaume Larrivé, un des responsables du parti, dénonce une "tentative de hold-up plébiscitaire: tout est organisé comme si cette élection devait être considérée comme un référendum pour ou anti-Macron, pour ou anti-Le Pen".

    Si Emmanuel Macron "a tout à fait le droit de s'engager dans cette campagne (...), l'idée qu'il serait seul face à Marine Le Pen, c'est totalement absurde, c'est une manipulation et c'est cousu de fil blanc", a insisté François-Xavier Bellamy.

    Pour Manon Aubry (LFI), Emmanuel Macron "se pose un peu comme c'est moi ou le chaos, mais en réalité on a lui et le chaos", car il est "en partie responsable" des "politiques libérales" européennes.

    La tête de liste PS/Place Publique Raphaël Glucksmann et les patrons du PS, du PRG et de Nouvelle Donne avaient, eux, par avance dénoncé une "tribune unilatérale", sollicitant "un droit de réponse".

    - "Connivence" -

    Ceux qui appellent à voter contre Macron "n'ont pas de projet (...) Voter contre Macron c'est voter contre la transformation de la France", a répondu la tête de liste LREM Nathalie Loiseau.

    Dans le camp présidentiel, l'alerte rouge est décrétée contre le risque de voir le RN arriver en tête dimanche. Le Premier ministre, après Vesoul lundi, est attendu mardi à Valenciennes et à Orléans jeudi.

    Il s'est livré, comme le reste de la majorité, à un tir de barrage contre le RN, accusé d'être le cheval de Troie des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l'Europe. En ligne de mire: Steve Bannon, l'ex-stratège du président américain Donald Trump, qui a enchaîné les interviews avec les médias français pour encenser Marine Le Pen.

    Emmanuel Macron affirme voir "pour la première fois une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers" pour démanteler l'Europe, qualifiant Steve Bannon de "lobbyiste proche du pouvoir américain". Il s'en prend également aux "Russes et quelques autres" qui "n'ont jamais été à ce point intrusifs pour financer, aider les partis extrêmes".

    Dans cette dernière ligne droite de la campagne, après un débat tendu et souvent confus des principales têtes de liste lundi soir, un autre débat mettra aux prises chefs de partis et têtes de listes mercredi sur France 2. Elles se retrouveront pour une ultime confrontation jeudi sur BFMTV.

    leb-sl-bpa-ggy/jk/mm

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