L’enquête sur les exactions commises à Païta le soir du référendum avance : cinq personnes viennent d’être mises en examen « entrave à la circulation, violences sur agents dépositaires de l'autorité publique, dégradations par moyens dangereux pour les personnes, violences avec arme ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours, dégradations graves de biens publics et privés », indique ce vendredi après-midi Alexis Bouroz, le procureur de la République. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

Un tireur présumé, âgé de 18 ans, a également été mis en examen pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique » et a été placé en détention provisoire au Camp Est.

« Les intéressés n'ont reconnu qu'une partie des faits. Ils étaient pour la plupart inconnus de la justice », précise Alexis Bouroz, qui tient à souligner l'action des coutumiers. « Leur intervention a été clairement positive pour ramener le calme ».

L’enquête, confiée à un juge d’instruction, poursuit. « La justice et les forces de l'ordre sont déterminées à identifier et interpeller l'ensemble des auteurs », conclut le procureur.

« Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2018, entre 18 h 30 et 1 h 30, une trentaine d'individus avaient bloqué la circulation sur la route du littoral au niveau de la commune de Païta, avant de s'en prendre aux forces de l'ordre, en périphérie de la sécurisation de la visite du Premier ministre, mais aussi du référendum qui venait d'avoir lieu », rappelait Alexis Bouroz dans un précédent communiqué. « Au niveau de l'échangeur Païta Nord (au carrefour de la RT1 et de la RM3), les gendarmes ont essuyé à cette occasion cinq tirs à l'arme d'épaule sans faire heureusement de blessés. »