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  • © 2019 AFP | Crée le 14.10.2019 à 02h44 | Mis à jour le 14.10.2019 à 02h45
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    La police démantèle des barricades érigées par les manifestants à Hong Kong, le 13 octobre 2019. Mohd RASFAN-AFP

    Les policiers ont bataillé dimanche en de très nombreux endroits à Hong Kong avec des manifestants, dont certains, masqués, ont saccagé des commerces jugés trop favorables à Pékin, pour 19e week-end consécutif de troubles dans cette ex-colonie britannique.

    Les forces de l'ordre ont arrêté des dizaines de participants à des actions organisées dans une demi-douzaine de quartiers pour réclamer des réformes démocratiques, mais qui ont mobilisé moins de monde que les semaines précédentes.

    La police a par ailleurs annoncé, sans autres précisions, qu'un de ses agents avait dû être hospitalisé après avoir eu le cou entaillé, tandis que les chaînes de télévision ont diffusé en boucle des images sur lesquelles on pouvait voir un homme frappé jusqu'au sang par des contestataires qui pensaient que c'était un policier en civil après avoir découvert une matraque dans son sac.

    Des groupes d'opposants radicaux masqués ont notamment bloqué des artères et jeté divers objets sur les rails de voies ferrées, les forces de l'ordre disant de leur côté avoir fait usage de gaz lacrymogène dans deux incidents au total.

    Dans le quartier de Mongkok, sur la péninsule de Kowloon, des manifestants qui avaient érigé une barricade de bambous ont été appréhendés au cours d'une intervention éclair de la police.

    Un peu plus tard, un journaliste de l'AFP a vu dans la même zone des contestataires donner des coups de poing et de parapluie à une femme d'âge moyen, dont ils ont en outre maculé le visage de boue, parce qu'elle avait aidé à démanteler des barricades.

    - La "Dame de la liberté" -

    Dans le secteur de Tai Po, plus au nord, les forces de l'ordre ont fait irruption dans un centre commercial où des slogans avaient été tagués sur les devantures d'établissements accusés de soutenir le gouvernement hongkongais et Pékin, cependant qu'un bâtiment administratif situé à proximité a été saccagé.

    Des actions de protestation ont également été signalées dans d'autres quartiers, entraînant une intervention des policiers qui ont souvent été houspillés et chahutés par les passants.

    "Je suis furieuse ! Je veux que le gouvernement dissolve toute les forces de police", a lâché auprès de l'AFP une femme se faisant appeler Chan.

    Des manifestants ont par ailleurs secrètement installé une statue blanche devenue un symbole de leur mobilisation et baptisée la "Dame de la liberté" en haut d'une montagne emblématique de l'ex-colonie britannique, proclamant que ce sommet serait "sa dernière demeure".

    Inspirée de la "Déesse de la Démocratie", une sculpture emblématique des manifestations de Tiananmen en 1989, "Lady Liberty" représente une femme portant un masque à gaz, des lunettes de protection et un casque.

    Elle tient dans une main un parapluie, pour illustrer le mouvement hongkongais en faveur de plus de démocratie et, dans l'autre, une bannière noire proclamant : "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps".

    Cette région semi-autonome traverse depuis quatre mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997 avec des actions de protestation quasi quotidiennes, sur fond de dénonciation de l'ingérence grandissante des autorités centrales chinoises dans ses affaires.

    Cette mobilisation est née du rejet d'un projet de loi hongkongais qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine. Ce texte a depuis été retiré, mais trop tardivement selon les manifestants qui ont considérablement élargi le spectre de leurs revendications.

    En vertu du principe "Un pays, deux systèmes" qui avait présidé à la rétrocession, Hong Kong jouit, en théorie jusqu'en 2047, de libertés inconnues dans le reste de la Chine. Mais de nombreux Hongkongais ont le sentiment que Pékin respecte de moins en moins ce principe.

    En l'absence de concessions majeures de l'exécutif hongkongais, les manifestations ont souvent dégénéré ces derniers temps en violents affrontements entre radicaux et forces de l'ordre.

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