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  • © 2016 AFP | Crée le 08.11.2016 à 14h50 | Mis à jour le 08.11.2016 à 14h55
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    Les fédérations FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, mais aussi, fait rare, une vingtaine d'organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, ont choisi la même date pour tirer la sonnette d'alarme Sebastien Bozon-AFP/Archives

    "On n'est pas des machines, on est des êtres humains" : les infirmiers, en mal de reconnaissance, mais aussi les aides-soignants et autres personnels hospitaliers, sont appelés à se mobiliser mardi contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant la santé.

    Grève nationale, rassemblements partout en France... Les fédérations FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, mais aussi, fait rare, une vingtaine d'organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, ont choisi la même date pour tirer la sonnette d'alarme.

    A Paris, un cortège doit s'ébranler vers 10h30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé dans le 7e arrondissement, où seront reçues des délégations, selon les syndicats.

    "Etranglement budgétaire", manque de personnel, augmentation de l'activité, cadences infernales... Les griefs sont nombreux et partagés, même si l'intersyndicale FO-CGT-SUD et le mouvement unitaire infirmier ont chacun leurs revendications propres.

    "Il y a une montée en puissance du mécontentement qui traverse tous les types d'établissements et toutes les catégories de professionnels", assure Mireille Stivala (CGT).

    Christine, aide-soignante de 49 ans dans un établissement psychiatrique de l'Essonne, manifestera dans la capitale pour dénoncer des soins effectués "à la chaîne" par des personnels "abattus", sans toute l'attention méritée par les patients, qu'il devient "dur de regarder en face".

    Difficile de mesurer l'ampleur de la colère, les personnels de santé pouvant être assignés pour garantir la continuité des soins.

    Reste que les réformes de ces quinze dernières années, comme l'instauration de la tarification à l'activité pour financer les hôpitaux "à l'acte", ont déstabilisé les personnels, principale variable d'ajustement en période de restrictions budgétaires.

    Cet été, les suicides de plusieurs soignants, dont au moins cinq infirmiers, ont mis en lumière une souffrance grandissante, affirment les syndicalistes, même si ces drames sont toujours "multifactoriels".

    "On voit une recrudescence des tentatives de suicide, de burn-out" dans les établissements, s'inquiète Denis Basset (FO).

    "L'absentéisme monte parce qu'on a épuisé les équipes, on rappelle les personnels sur leur temps de repos, les départs en retraite ne sont pas remplacés", déplore quant à elle la présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI) Nathalie Depoire.

    Pour pallier ces manques, mieux vaut être polyvalent : "vous êtes infirmier en chirurgie depuis 15 ans et un matin vous vous retrouvez parachuté en cardiologie ou en diabétologie" explicite Mme Depoire, évoquant la "souffrance" de personnels "qui se trouvent +nuls+ parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions des patients".

    - 'Qualité et sécurité des soins' -

    Dans ce contexte, l'intersyndicale FO-CGT-SUD continue de réclamer l'"abandon" du plan d'économies de "3,5 milliards d'euros" sur trois ans d'ici à 2017, "l'arrêt des fermetures de lits" ou encore l'"abrogation de la loi santé" et de ses groupements hospitaliers de territoire (GHT), qui font craindre des restructurations.

    De leur côté, les 17 organisations infirmières souhaitent mettre en avant leur profession, exercée par plus de 600.000 personnes en France et pourtant "méprisée" par les pouvoirs publics, selon le collectif.

    Valorisation des salaires en adéquation avec les compétences ou la pénibilité du travail, inclusion des infirmières dans les discussions sur le système de santé ou encore meilleurs droits sociaux pour les étudiants font partie des doléances.

    "On attend des mesures urgentes pour garantir la qualité et la sécurité des soins", résume Nathalie Depoire.

    Avec "1,2 million de personnes âgées et malades chroniques" à leur charge, les infirmiers libéraux ont une place "légitime" dans l'organisation des soins, souligne Philippe Tisserand, de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), prônant un statut d'"infirmière référente" sur le modèle du médecin traitant.

    Interrogée sur RTL, Marisol Touraine a redit lundi soir qu'elle présenterait "d'ici la fin du mois ou au début du mois de décembre au plus tard (...) une stratégie pour améliorer les conditions de travail, pour entendre la souffrance ou le mal-être lorsqu'ils sont là" chez les soignants.

    Et la ministre de rappeler que "depuis 2012, l'hôpital c'est 10 milliards d'euros de plus".

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