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  • © 2016 AFP | Crée le 21.07.2016 à 18h51 | Mis à jour le 21.07.2016 à 19h01
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    Des forces de l'ordre le 15 juillet 2016 autour du camion utilisé dans l'attentat de Nice, sur la Promenade des Anglais à Nice la veille

    "J'ai tout de suite compris (...) J'étais prêt à mourir en fait": voyant le camion conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel foncer sur la Promenade des Anglais de Nice le 14 Juillet, Franck a tenté de l'arrêter avec son scooter, raconte-t-il jeudi dans une interview au journal Nice-Matin.

    "Il m'a doublé à fond. Il roulait sur le trottoir. J'ai en tête les images des corps qui volaient de partout. J'ai tout de suite compris. (...) Ma femme, derrière moi, me tirait le bras et me demandait où j'allais. Je me suis arrêté. Je lui ai dit: dégage! Et j'ai accéléré à fond", affirme cet employé de l'aéroport de Nice qui, arrivé en retard au feu d'artifice, était venu sur la Promenade manger une glace avec sa femme.

    Selon Nice-Matin, Franck est l'homme que l'on voit sur son scooter, sur des images tournées par un journaliste allemand sur son téléphone, approcher du camion et tenter d'ouvrir la portière avant de chuter.

    "Pour le rattraper, il fallait slalomer. Entre les gens, vivants et morts. J’étais à fond (...) J’étais déterminé à aller jusqu'au bout", affirme-t-il dans cet entretien avec le quotidien. "Je voulais à tout prix l'arrêter. J’étais dans un état second mais à la fois lucide. Je suis donc parvenu à me mettre sur sa gauche, mon objectif était d’atteindre la cabine."

    "Quand j'étais à son niveau, je me suis posé la question: qu'est-ce que tu vas faire avec ton pauvre scooter? C'est alors que je l'ai jeté contre le camion. J'ai continué à courir après lui. Je me souviens être tombé puis reparti à toutes jambes. Je ne sais plus ce que je faisais. Et finalement je suis arrivé à m'accrocher à la cabine", raconte cet homme qui, sur les images, semblait ensuite passer sous les roues du camion.

    Arrivé sur les marches au niveau de la cabine, Franck se met à frapper le conducteur: "Je l’ai frappé, frappé, et frappé encore. De toutes mes forces avec ma main gauche même si je suis droitier. Des coups au visage. Il ne disait rien. Il ne bronchait pas. Il avait son arme à la main. Mais le pistolet ne marchait pas".

    "J'étais prêt à mourir en fait!", dit Franck, qui a fini par prendre "un coup de crosse sur la tête" et dit s'en sortir aujourd'hui avec un gros hématome, des douleurs à la main, une côte cassée et un petit enfoncement de la cage thoracique.

    "Je me suis fait interpeller par la police, qui devait, logiquement, penser que j'étais un terroriste. (...) Et puis quand les choses se sont calmées, on m'a présenté comme étant le témoin principal", affirmé Franck, qui dit avoir tiré "la force et le courage" du fait que son fils était place Masséna, à proximité.

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