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    JO Tokyo 2021
  • © 2020 AFP | Crée le 30.01.2020 à 05h53 | Mis à jour le 30.01.2020 à 06h58
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    La Fédération russe d'athlétisme, ici son bureau à Moscou le 23 novembre 2019, pourrait voir ses sportifs privés des JO de Tokyo Kirill KUDRYAVTSEV-AFP/Archives

    Des Jeux sans athlètes russes? Déjà privée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) de toute compétition sportive internationale pendant quatre ans, la Russie est désormais sous la menace d'une éviction de la Fédération internationale d'athlétisme avec le risque de voir ses représentants complètement exclus des JO de Tokyo.

    Suspendue depuis novembre 2015 pour un vaste scandale de dopage institutionnel, la Russie voit sa situation se compliquer encore davantage avec la recommandation de l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) de la bannir de World Athletics (ex-IAAF).

    Pour ne rien arranger, l'AIU a également demandé le maintien du gel du processus qui permettait aux athlètes russes jugés irréprochables par un panel antidopage de concourir sous bannière neutre lors des compétitions internationales, rendant incertaine leur présence dans les épreuves d'athlétisme à Tokyo.

    L'AIU et World Athletics sont ainsi prêtes à aller encore plus loin que l'AMA qui, tout en décidant d'interdire à la Russie de participer pour quatre ans aux principaux évènements internationaux, notamment les Jeux olympiques 2020 et 2022 et la Coupe du monde de foot 2022, avait prévu que des sportifs russes triés sur le volet puissent prendre part aux compétitions, mais sous drapeau neutre et sans que l'hymne national ne soit joué.

    Un tel mécanisme existait en athlétisme mais il avait été gelé en novembre dernier après la suspension provisoire, le 21 novembre, de cinq dirigeants de la Fédération russe (Rusaf), dont son président d'alors Dmitri Chliakhtine, soupçonnés d'"obstruction à une enquête" visant le sauteur en hauteur Danil Lysenko. Ils sont accusés d'avoir fourni de faux documents pour permettre au vice-champion du monde 2017 d'échapper à une sanction pour manquements à ses obligations de localisation pour les contrôles inopinés.

    - "Continuation" -

    World Athletics avait également décidé de mettre en pause le processus de réintégration de la Rusaf.

    C'est encore et toujours cette "affaire Lysenko" qui vaut à la Russie d'être cette fois purement et simplement menacée d'être éjectée de la planète athlétisme.

    "Ces recommandations ont été formulées par le conseil de l'AIU après avoir examiné la réponse de la Rusaf à l'avis de mise en accusation publié le 21 novembre 2019", a indiqué l'organe indépendant dans un communiqué.

    Pour l'AIU, la plainte contre la Rusaf "reste intacte" car celle-ci "a eu amplement l'occasion de présenter tout élément ou preuve qui, selon elle, répond aux arguments de l'AIU contre elle. Jusqu'à présent, de l'avis du conseil de l'AIU, elle ne l'a pas fait."

    L'AIU juge cette "approche profondément préoccupante car elle semble indiquer que la direction actuelle de la Fédération (Yulia Tarasenko a remplacé en novembre M. Chliakhtine) n'est que la continuation de la première."

    - Pression -

    Répondant au communiqué de l'AIU, la Fédération internationale d'athlétisme s'est dite toutefois prête à tendre une dernière fois la main à la Russie et au nouveau Ministre des Sports Oleg Matytsine, nommé la semaine dernière. Si les autorités reconnaissent les faits, le Conseil de World Athletics prendra des sanctions plus clémentes "n'allant pas jusqu'à l'exclusion", proposera de relancer le système des athlètes neutres ainsi qu'"un nouveau processus pour la réintégration de l'athlétisme russe".

    "Si la Rusaf continue de nier les accusations, ce sera au Tribunal arbitral du sport (TAS) d'arbitrer le litige. Si les accusations sont confirmées, le dossier reviendra sur la table du Conseil de World athletics qui prendra des sanctions", pouvant donc aller jusqu'à l'exclusion de la Russie, a précisé la Fédération internationale.

    La recommandation de l'AIU accroît la pression sur la Fédération russe, déjà vivement critiquée par plusieurs de ses têtes d'affiche, notamment la triple championne du monde de saut en hauteur Mariya Lasitskene, le champion du monde 2015 du 110 m haies Sergey Shubenkov et la championne du monde en titre du saut à la perche Anzhelika Sidorova.

    Après avoir écrit en décembre une lettre ouverte pour demander des comptes à leur fédération, ils ont réinvesti en janvier sa commission des athlètes, jusque-là en sommeil, pour tenter de peser.

    Lasitskene a aussi rencontré le nouveau ministre des Sports Oleg Matytsine.

    "J'ai envie de croire, j'ai envie d'espérer que ces changements vont nous aider, auront de l'influence sur la Fédération russe d'athlétisme parce que nous sommes vraiment dans un état lamentable", avait-elle indiqué à l'AFP avant cette entrevue.

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