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  • © 2016 AFP | Crée le 29.10.2016 à 17h07 | Mis à jour le 29.10.2016 à 17h10
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    Des migrant mineurs s'apprêtent à quitter en bus la "Jungle" le 28 septembre 2016 à Calais PHILIPPE HUGUEN-AFP

    Le sort des jeunes migrants à Calais était en voie de solution vendredi, une bonne centaine d'entre eux ayant finalement accepté d'être acheminés dans des centres spécialisés éloignés de la Côte d'Opale, après avoir erré pendant près de 48 heures aux abords des décombres de la "Jungle" en cours de démolition.

    Une cinquantaine d'entre eux, dont beaucoup de Soudanais, a monté dans un car à destination d'un centre d'accueil et d'orientation (CAO) dédié aux mineurs à Rouen.

    Un autre car est parti pour la région de Toulouse puis un autre vers les Côtes-d'Armor.

    Ce sont cent migrants environ --96 selon une source, 120, dont sept majeurs, selon une autre-- qui ont quitté Calais vendredi.

    Très fatigués, usés par l'attente et l'incertitude, ces réfugiés ont passé la mine réjouie le cordon de sécurité mis en place, certains se donnant l'accolade devant des bénévoles en larmes.

    Abdel Bassi, Soudanais de 17 ans, est l'un des derniers à se laisser convaincre de partir. Il a tenu "cinq mois et douze jours" dans la "Jungle".

    Dans ce groupe, certains sont considérés trop âgés pour être des mineurs. Arrivés de fraîche date à Calais, ils n'avaient pas été admis dans les conteneurs du Centre d'accueil provisoire (CAP), jouxtant la "Jungle" et réservé aux mineurs qui se sont fait enregistrer pendant "l'opération humanitaire" mise en place de lundi à mercredi soir pour l'évacuation totale de la "Jungle".

    Ces jeunes ont passé la nuit de mercredi à jeudi à la belle étoile, puis la suivante dans l'ancienne zone Sud de la "Jungle", notamment dans une église et une mosquée restées debout.

    Mercredi, a expliqué la préfète Fabienne Buccio, "on a commencé à voir des migrants qui n'étaient pas ce qu'on appelle communément des migrants de Calais". "On a vu des voitures immatriculées en Belgique, aux Pays-Bas, déposer des mineurs", dénonce une source proche du dossier. France Terre d'asile (FTDA) ayant recensé 1.291 mineurs sur la "Jungle", "on est allé au-delà de l'objectif", souligne la préfecture du Pas-de-Calais.

    Les autorités françaises rappellent que depuis le 17 octobre, 1.451 mineurs ont été "mis à l'abri" en France, tandis que le Royaume-Uni a accepté d'accueillir 274 mineurs isolés. Elles répliquaient au gouvernement britannique qui, très critiqué outre-Manche pour son attitude dans ce dossier, avait appelé la France à protéger "comme il se doit" les migrants mineurs.

    Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (Les Républicains), a exhorté dans un tweet Londres à "assumer" ses responsabilités et "accélérer le processus" de transfert des mineurs isolés . "C'est une question d'humanité et de dignité. C'est aussi une question de juste équilibre: la France ne peut assumer seule à Calais une situation qui est aussi de la responsabilité de nos amis britanniques", a poursuivi l'ancien ministre de la Santé.

    - La "Jungle" déblayée tout le week-end -

    Des agents de l'Intérieur britannique toujours présents au CAP poursuivent l'examen de la situation de ces mineurs pour voir s'ils peuvent bénéficier des accords franco-britanniques sur le regroupement familial.

    Des départs de jeunes du CAP vers l'Angleterre ont encore eu lieu vendredi matin.

    Vendredi matin, les travaux de déblaiement à grande échelle des tentes et abris suivaient leur cours. Ils doivent continuer tout le week-end pour s'achever lundi soir.

    De très rares migrants erraient encore dans le bidonville. Selon la maire (LR) de Calais Natacha Bouchart, "1.000 migrants se sont dispersés dans les alentours en attendant que les choses se calment".

    Selon la Cimade, 90 placements en rétention administrative ont été opérés depuis lundi. Depuis plusieurs mois, une trentaine de procédures d'accès en Centre de rétention administrative sont dressées chaque jour, a commenté une source sécuritaire.

    En visite au CAO de Gelos (Pyrénées-Atlantiques), le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a déclaré: "Ceux qui sont dans les CAO ont vocation à être accompagnés vers l'asile dès lors qu'ils relèvent de ce dispositif" et ajouté que "ce gouvernement ne renverra pas en Syrie ni en Irak les chrétiens d'Orient, ni les Yézidis, ni les victimes de Daech".

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