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  • © 2016 AFP | Crée le 27.07.2016 à 01h51 | Mis à jour le 27.07.2016 à 01h55
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    Des avions d'Air France rangés sur le tarmac de l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy (Val d'Oise) le 24 septembre 2014

    Le renouvellement de l'accord d'entreprise qui fixe notamment les règles de rémunération, de travail et de carrière des hôtesses et stewards d'Air France, est au coeur de la grève qui débute mercredi pour sept jours.

    - Sa durée, pomme de discorde

    Le conflit porte moins sur le contenu de l'accord que sur sa durée (17 mois), "insuffisante" pour les syndicats qui réclament 3 à 5 ans, voire un accord à durée indéterminée comme les autres catégories du personnel.

    Ils avaient accepté il y a 3 ans des mesures de productivité pour permettre à la compagnie, en difficulté, de se redresser. Accepter de prolonger l'accord existant (et donc poursuivre les efforts) est déjà une preuve de bonne volonté, affirment les syndicats, alors qu'Air France a renoué en 2015 avec les bénéfices.

    "Après 220 millions d'euros d'économies et de productivité réalisés entre 2013 et 2015 par les PNC entraînant la suppression de plus de 2.000 postes et permettant le redressement de la compagnie, l'entreprise refuse aujourd'hui de protéger notre population pour une durée supérieure à 17 mois", s'indignent l'Unsa-PNC et le SNPNC-FO.

    Dans Le Parisien, le président d'Air France Frédéric Gagey se justifie par le besoin de "garder une certaine souplesse" dans le domaine ultra concurrentiel de l'aérien "soumis à des aléas, notamment économiques".

    En acceptant un accord de 17 mois, les syndicats craignent que l'entreprise n'utilise "le moindre retournement de tendance" pour reprendre les négociations, dans un an, avec des exigences beaucoup plus élevées.

    - Pourquoi une grève maintenant?

    Les négociations ont débuté au printemps entre la direction d'Air France et les trois syndicats représentatifs (SNPNC-FO, Unsa-PNC et Unac) en vue de bâtir un nouvel accord d'entreprise, l'actuel arrivant à échéance le 31 octobre.

    Le SNPNC et l'Unsa, 45% des voix à eux deux, ont lancé leur appel à la grève début juin, reprochant à la direction de "refuser de prendre en compte toute revendication" et "de persister dans des demandes inacceptables", telles qu'une baisse de rémunération équivalente à "un mois de salaire par an", selon eux. L'Unac s'y est associée dans un premier temps.

    - Était-elle évitable?

    Pour déminer une grève en plein chassé-croisé estival, la direction a proposé le 1er juillet de reconduire jusqu'en mars 2018 l'accord existant, "avec certaines modifications mineures", selon elle. L'Unac a reporté son préavis à mi-octobre, saluant des "avancées (...) loin d'être négligeables", sans pour autant signer le texte.

    Vendredi dernier, la direction espérait encore la levée des autres préavis, après de nouvelles concessions : une meilleure stabilité du planning sur long-courrier, des réductions d'équipage sur moyen-courrier revues à la baisse, ou encore une indemnité transport (pour ceux habitant loin de l'aéroport) revue à la hausse, cette seule mesure étant estimée à 4 millions d'euros par an.

    Des "mesurettes", ont répondu les syndicats en maintenant leur préavis, provoquant la colère du PDG. Faire grève en plein été est une "véritable aberration" qui fait courir le "risque de compromettre le redressement d'Air France", selon Frédéric Gagey.

    La direction estime avoir "tout mis sur la table" pour l'éviter, en répondant "intégralement ou partiellement" à l'ensemble des exigences portées par les syndicats. Sauf à celle, centrale, portant sur la durée de l'accord. Elle n'a pas l'intention de négocier pendant la grève.

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