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  • © 2020 AFP | Crée le 03.07.2020 à 13h13 | Mis à jour le 03.07.2020 à 13h15
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    Les visages des anciens présidents George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln (de gauche à droite) sculptés dans le granite du Mont Rushmore, le 23 avril 2020 dans le Dakota du Sud Kerem Yucel-AFP

    Sous le feu des critiques pour son silence sur les chiffres alarmants du Covid-19 aux Etats-Unis, Donald Trump se rend vendredi au Mont Rushmore pour une soirée de feux d'artifice qu'il espère être un moment d'unité dans un pays qu'il peine à rassembler.

    A la veille de la fête nationale du 4 juillet, le président républicain s'exprimera sous le regard de quatre de ses lointains prédécesseurs - George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln - dont les têtes monumentales ont été taillées dans le granite dans cet imposant mémorial.

    Le milliardaire républicain, qui fait mine depuis plusieurs jours d'ignorer le spectaculaire rebond de l'épidémie qui assombrit l'été des Américains, ne cache pas son enthousiasme pour cet événement pour lequel quelque 7.500 personnes sont attendues.

    "Cela va être une soirée extraordinaire, avec des feux d'artifice comme peu de gens en ont vu", a-t-il prédit jeudi. "Cela va être magnifique!".

    Evoquera-t-il la résurgence de cas de Covid-19 dans le sud et l'ouest qui "met tout le pays en danger" selon les termes d'Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses ? Portera-t-il enfin un masque en public pour donner l'exemple comme le réclament nombre d'élus et de personnalités, y compris dans son propre camp?

    En très mauvaise posture dans les sondages à quatre mois jour pour jour de l'élection présidentielle, le milliardaire républicain s'en tient pour l'heure à un seul message, inchangé: la crise du coronavirus est "gérée", l'économie américaine repart "plus fort et plus vite" que prévu et l'année 2021 sera "historique".

    Pourtant, dans un contraste saisissant avec l'Europe, des records de contaminations sont battus quotidiennement aux Etats-Unis.

    Au moins 53.069 nouvelles infections au coronavirus ont ainsi été recensées jeudi en 24 heures, selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence, un niveau record depuis le début de la pandémie.

    Cela porte à plus de 2,7 millions le nombre total de cas détectés dans le pays et 128.677 le nombre de décès enregistrés depuis le début de la crise sanitaire mondiale.

    Nombre d'Etats ont mis le déconfinement sur pause, voire fait machine arrière, refermant à la hâte bars et plages. Le gouverneur républicain du Texas a annoncé que le port du masque serait désormais obligatoire dans les lieux publics.

    - "Pas de distanciation sociale" -

    Le locataire de la Maison Blanche peut s'attendre à un accueil chaleureux dans le Dakota du Sud, Etat peu peuplé qu'il a remporté en 2016 avec plus de 60% des voix.

    Et la gouverneure républicaine Kristi Noem n'entend pas gâcher la fête.

    "Nous avons dit à ceux qui sont inquiets qu'ils peuvent rester chez eux", a-t-elle expliqué sur Fox News. "Pour ceux qui veulent se joindre à nous, nous distribuerons des masques gratuits, s'ils décident d'en porter un. Mais il n'y aura pas de distanciation sociale".

    Le dernier président en exercice qui s'est rendu au Mont Rushmore était George W. Bush, en 2002. Donald Trump évoque lui depuis longtemps sa fascination pour ce site sculpté de 1927 à 1941 dans la chaîne montagneuse des Black Hills.

    En 2017, il avait même évoqué, en plaisantant, la possibilité que son visage y soit ajouté un jour.

    Au-delà de toute considération politique, il est peu probable que cela arrive un jour.

    "De temps en temps, des individus ou des organisations proposent d'ajouter de nouveaux bustes (...) mais cela n'est pas possible", explique à l'AFP Dana Soehn, porte-parole de ce Parc national.

    "La roche qui se trouve autour des visages (des présidents) ne permet pas de sculpture supplémentaire", explique-t-elle, rappelant par ailleurs que le sculpteur, Gutzon Borglum, voulait représenter les idéaux des 150 premières années de l'histoire américaine - naissance, croissance, développement, préservation - et que son oeuvre est part conséquent achevée.

    Le Lincoln Project, groupe formé par des républicains farouchement anti-Trump, s'est lui aussi emparé du dossier à sa manière.

    Dans un clip diffusé à la veille de ce déplacement controversé, il a mis en exergue quelques phrases célèbres prononcées par Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln pour insister sur la trace indélébile qu'ils ont laissée. Et pour mieux marquer le contraste avec celui qu'ils estiment être "le pire président" de l'histoire.

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