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  • © 2016 AFP | Crée le 27.04.2016 à 05h20 | Mis à jour le 27.04.2016 à 05h25
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    Le roi d'Espagne Felipe VI et le chef du parti socialiste espagnol Pedro Sanchez, à Madrid le 26 avril 2016 Angel Díaz-POOL/AFP

    L'Espagne se rapprochait mardi de la convocation de nouvelles élections législatives, après l'échec d'une tentative de dernière minute de formation d'un gouvernement de gauche, la décision du roi de dissoudre le parlement étant attendue dans la soirée.

    "Nous sommes contraints à une répétition des élections", a dit Pedro Sanchez, le chef du Parti socialiste, premier parti de gauche, acteur incontournable de ces négociations.

    Il s'exprimait après avoir été reçu par le roi Felipe VI auquel il a annoncé ne pas disposer de soutiens suffisants pour être investi, en rendant responsable principalement Podemos.

    Les partis avaient jusqu'au 2 mai pour trouver un accord, mais le roi Felipe VI a mené un dernier round de consultations lundi et mardi, afin de savoir s'il y avait des candidats viables à la présidence du gouvernement ou s'il fallait organiser de nouvelles élections. Il devrait annoncer dans la soirée sa décision.

    Il reviendra ensuite au président du Congrès d'annoncer formellement la dissolution du parlement et l'organisation du nouveau scrutin le 26 juin, six mois après les élections législatives du 20 décembre.

    Ces élections avaient fait émerger, aux côtés des traditionnels parti populaire (droite), arrivé en tête et parti socialiste (2ème) une classe politique rajeunie et deux nouvelles formations: Podemos, de gauche radicale (3ème) et Ciudadanos de centre libéral.

    -Espoirs vains-

    Pendant quelques heures les Espagnols ont encore vécu avec l'espoir mardi d'éviter un nouveau scrutin qui les obligera à départager ces formations incapables de s'accorder.

    Au petit matin, un petit parti régional de gauche, Compromis, a en effet tenté un accord de "dernière minute", proposant la formation d'un gouvernement de coalition avec les autres forces de gauche, y compris Podemos et Gauche unie (Izquierda unida, écolo-communiste) chargé d'appliquer un programme de trente mesures phare.

    Mais le Parti socialiste, tout en acceptant l'essentiel du programme proposé, a maintenu son refus d'une coalition, offrant en échange un gouvernement socialiste comprenant des "indépendants", une solution jugée inacceptable par Podemos et Compromis. "Le parti socialiste a cherché des excuses pour le refuser", a affirmé l'un des dirigeants de Compromis Joan Baldovi.

    "M. Iglesias n'a jamais voulu d'un président socialiste à la Moncloa", a dit M. Sanchez, au sujet du chef de Podemos, Pablo Iglesias. "M. Iglesias a fermé la porte", a-t-il encore affirmé en l'accusant d'avoir offert une "bouée de sauvetage" au chef du gouvernement conservateur sortant Mariano Rajoy.

    Le PSOE plaidait pour une grande alliance entre socialistes, centristes de Ciudadanos et Podemos.

    De son côté ce parti de gauche radicale proche du grec Syriza, souhaitait un gouvernement de gauche, refusant de s'allier à Ciudadanos, jugé trop libéral.

    "Que la logique du veto (à la présence de Podemos au gouvernement) ait prévalu est une mauvaise nouvelle", avait de son côté affirmé plus tôt Pablo Iglesias, rappelant qu'avec ses alliés, il avait obtenu 5 millions de voix, contre 5,3 pour les socialistes.

    "L'accord à minima", rédigé dans la nuit par Compromis a été présenté au roi Felipe VI mardi matin, qui a manifesté "sa surprise", avait expliqué un des dirigeants de Compromis, Joan Baldovi.

    Une alliance entre le Parti socialiste, Podemos et ses alliés pourrait permettre "un gouvernement de changement" et chasser la droite du gouvernement, qu'elle dirige depuis 2011, avait-il plaidé.

    La gauche était en effet plus forte en nombre de voix, mais incapable de s'accorder et la droite, isolée, n'a pas trouvé d'alliés.

    Les élections du 20 décembre avaient débouché sur un Parlement fragmenté entre quatre grands partis: le Parti populaire (conservateur) avec ses 123 sièges, suivi du Parti socialiste (90), de Podemos (65) et de Ciudadanos (40 députés).

    Ainsi, une alliance programmatique nouée par les socialistes avec Ciudadanos n'a pas permis l'investiture de leur chef, suite au vote négatif de Podemos opposé aux mesures trop libérales prônées selon lui par Ciudadanos et du Parti populaire. La dernière tentative d'investiture remonte au 4 mars.

    En cas de nouveau scrutin, l'Espagne devrait encore patienter jusqu'à l'été au moins pour avoir un véritable gouvernement, alors que le cabinet actuel ne peut que gérer les affaires courantes, de la quatrième économie de la zone euro.

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