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  • © 2017 AFP | Crée le 15.02.2017 à 22h57 | Mis à jour le 15.02.2017 à 23h00
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    Le chef du Pentagone James Mattis au siège de l'OTAN le 15 février 2017 à Bruxelles Virginia Mayo-POOL/AFP

    Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a affiché mercredi son optimisme à l'occasion de la première visite à l'Alliance du nouveau chef du Pentagone James Mattis, se disant "certain" qu'elle permettrait de réaffirmer "l'unité transatlantique".

    "Je suis absolument certain que le message qui ressortira de cette réunion sera celui de l'unité transatlantique, de l'importance de faire front ensemble et de se protéger mutuellement", a affirmé M. Stoltenberg à son arrivée à une réunion des 28 ministres de la Défense de l'Otan qui se tient mercredi et jeudi à Bruxelles.

    Les alliés européens attendent de la visite de M. Mattis, la première à Bruxelles d'un ministre de la nouvelle administration au pouvoir à Washington, qu'elle dissipe le flou sur la nature de l'engagement américain dans l'Otan sous l'ère Donald Trump.

    "Après plusieurs mois de flottement et d'attente vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, qui a envoyé des signaux un peu divergents, c'est important d'avoir maintenant un peu de clarté", a résumé un diplomate européen.

    Depuis son élection à la Maison Blanche en novembre, l'homme d'affaires républicain n'a cessé de prendre à contrepied l'Europe, alliée historique des Etats-Unis, par des prises de position perçues comme protectionnistes et nationalistes.

    A la mi-janvier, il avait même qualifié l'Otan d'"obsolète", notamment "parce qu'elle ne s'est pas occupée du terrorisme".

    Résultat: l'Otan a tenu à inscrire à l'ordre du jour de sa première réunion avec M. Mattis la lutte contre le terrorisme jihadiste. Une session de travail doit y être consacrée mercredi après-midi.

    Les 28 pays membres vont décider d'établir, au sein du QG militaire de Naples (Italie), un centre d'expertise spécialement dédié à la collecte de renseignements sur les zones jugées les plus vulnérables au terrorisme, au Moyen-Orient et au Maghreb.

    Ce "hub pour le Sud", selon la terminologie de l'Otan, "nous aidera à coordonner le renseignement concernant les crises et les pays tels la Libye ou l'Irak" où sévissent des groupes jihadistes, a expliqué mercredi Jens Stoltenberg.

    Sur l'autre question érigée en priorité du moment, celle du niveau de dépenses militaires des alliés européens, jugé insuffisant à Washington, le chef de l'Otan avait pris les devants en annonçant mardi une hausse de près de 4% de ces dépenses en 2016 "des alliés européens et du Canada".

    Une manière de répondre aux inquiétudes exprimées sur ce thème par Donald Trump pendant sa campagne et ses premières semaines au pouvoir.

    - 'Il connaît la maison' -

    Actuellement, seuls cinq des 28 pays membres de l'Otan (Etats-Unis, Grèce, Royaume-Uni, Estonie, Pologne) dépensent au moins 2% de leur Produit intérieur brut dans la défense, le seuil fixé par l'Alliance en 2014 et qu'elle demande à tous de respecter à l'horizon 2024.

    Certains pays comme la France et l'Allemagne exigent de la souplesse en mettant en avant le poids qu'ont déjà sur leurs comptes publics les opérations extérieures menées au Sahel par exemple.

    Le débat ne fait que commencer puisque ce "partage du fardeau" sera aussi le dossier numéro un du sommet de l'Otan prévu fin mai à Bruxelles, avec le président Trump cette fois.

    Au cours de la réunion de ministres à Bruxelles, les pays membres de l'Otan devraient préciser leur niveau d'implication dans les quatre bataillons multinationaux en cours de déploiement aux portes de la Russie, dont l'attitude est jugée menaçante depuis l'éclatement du conflit ukrainien en 2014. La Russie, elle, dément toute ambition territoriale et accuse l'Otan de vouloir l'encercler.

    "Un certain nombre de pays attendent des réassurances", a expliqué le même diplomate européen, en référence notamment aux Etats membres accueillant ces bataillons: les trois pays baltes et la Pologne.

    Mais, ajoute cette source, "James Mattis est la bonne personne pour faire ça (...), il est très crédible, il connaît la maison".

    Général à la retraite, le nouveau chef du Pentagone a été entre 2007 et 2009 un des principaux chefs militaires de l'Otan, à la tête du commandement établi à Norfolk, aux Etats-Unis.

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