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  • © 2019 AFP | Crée le 11.09.2019 à 20h16 | Mis à jour le 11.09.2019 à 20h20
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    Le cortège transportant la dépouille de l'ex président Robert Mugabe en route pour l'aéroport de Singapour le 11 septembre 2019 pour des obsèques nationales au Zimbabwe. Roslan RAHMAN-AFP

    La dépouille de l'ex-président du Zimbabwe Robert Mugabe est attendue mercredi dans son pays pour des obsèques nationales qui, malgré l'héritage controversé de ses trente-sept ans de règne absolu, devaient réunir nombre de dirigeants d'Afrique et d'ailleurs.

    Le "héros" de l'indépendance de l'ancienne colonie britannique devenu tyran s'est éteint vendredi dernier à l'âge de 95 ans dans un hôpital de luxe de Singapour où il venait régulièrement se faire soigner depuis des années.

    A la tête du Zimbabwe depuis 1980, le "camarade Bob", ainsi que le désignaient les membres de son parti, a été écarté du pouvoir fin 2017 par un coup de force de l'armée, qui a installé son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa dans son fauteuil.

    Il a laissé derrière lui un pays meurtri par la répression et ruiné par une interminable crise économique et financière.

    Arrivée la veille à Singapour, une délégation de sa famille et du gouvernement, emmenée par le vice-président du Zimbabwe Kembo Mohadi, a quitté tôt mercredi matin la mégapole-Etat asiatique avec son cercueil à bord d'un avion spécial.

    "Il vient juste de décoller", a confirmé à l'AFP un des neveux du défunt, Adam Molai.

    L'appareil est attendu dans l'après-midi sur le tarmac de l'aéroport de la capitale, Harare, qui porte son nom, a indiqué la ministre zimbabwéenne de l'Information Monica Mutsvangwa.

    La dépouille de l'ancien chef de l'Etat doit être aussitôt transportée dans son village de Zvimba, à près d'une centaine de kilomètres à l'ouest de Harare, pour une veillée funèbre, a indiqué à l'AFP son neveu Leo Mugabe.

    Jeudi et vendredi, le cercueil sera exposé au stade Rufaro, dans la banlieue de Harare, "pour permettre à la population de tout le pays de rendre hommage "à l'illustre héros de la guerre de libération", selon Mme Mutsvangwa.

    C'est dans ce stade que Robert Mugabe avait, le 18 avril 1980, pris les rênes de l'ancienne Rhodésie sous domination britannique des mains de son ancien dirigeant blanc Ian Smith.

    - Gratin mondial -

    Ce jour-là, il avait dévoilé le nouveau drapeau du Zimbabwe et allumé symboliquement une "flamme de l'indépendance".

    Les funérailles officielles de celui qui, dès sa mort, a été fait "héros national" par son successeur Emmerson Mnangagwa auront lieu samedi matin dans l'immense stade national des sports de Harare, qui peut accueillir 60.000 personnes.

    Tout le gratin des chefs d'Etat africains, en fonction ou à la retraite, devait se presser à cette cérémonie, ainsi que les dirigeants de grands pays "amis" tels que la Chine ou Cuba.

    En tête des personnalités attendues par la présidence zimbabwéenne figurent le président chinois Xi Jinping, l'ex président cubain Raul Castro, les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, nigérian Mohammadu Buhari ou de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi.

    Son enterrement est prévu dimanche, à un endroit qui fait toujours l'objet d'intenses tractations entre les autorités et la famille.

    Par son statut de "héros national", Robert Mugabe devrait être inhumé au cœur du "Champ des héros de la Nation", un monument construit en lisière de la capitale Harare pour accueillir les "combattants de la guerre de libération" les plus illustres.

    Mais l'entourage de Robert Mugabe et les chefs traditionnels s'y opposent, qui plaident que le défunt avait exprimé le vœu d'être inhumé dans le village de Zvimba, où il possédait une maison.

    "Les détails de la cérémonie d'enterrement vous seront communiqués en temps et en heure", s'est bornée à répéter mardi la ministre Mutsvangwa, signe qu'une décision se faisait toujours attendre.

    Depuis la chute de Robert Mugabe, les relations de l'ex-président et de sa famille avec son successeur Emmerson Mnangagwa, qu'il a qualifié de "traître", sont notoirement mauvaises.

    En novembre 2017, l'armée l'avait poussé vers la sortie après sa décision de limoger M. Mnangagwa sur l'insistance de son épouse, Grace, qui convoitait alors de plus en plus ouvertement la succession de son nonagénaire de mari.

    burs-pa/jlb

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