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  • © 2019 AFP | Crée le 02.09.2019 à 20h54 | Mis à jour le 02.09.2019 à 21h00
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    Un soldat israélien en poste dans le village d'Avivim, dans le nord d'Israël, à proximité de la frontière libanaise, le 2 septembre 2019 JACK GUEZ-AFP

    La tension entre Israël et le Hezbollah libanais semble être retombée d'un cran, lundi, au lendemain d'échanges de tirs qui ont fait craindre une flambée de violences et laissent planer la menace d'une confrontation ouverte entre les deux ennemis.

    La presse israélienne dissertait lundi sur la stratégie de l'armée après des tirs de missiles antichars du Hezbollah sur l'avant-poste militaire d'Avivim, localité du nord d'Israël à la frontière du Liban. Ces tirs ont entraîné en représailles des frappes israéliennes sur le sud du Liban, provoquant uniquement des incendies dans des secteurs boisés.

    Dans un premier temps, l'armée israélienne a annoncé dimanche que des cibles avaient été "touchées" par les tirs venus du Liban, puis des images de médias locaux avaient montré deux soldats héliportés en direction de l'hôpital de Haïfa (nord).

    Mais elle a par la suite indiqué que les tirs du Hezbollah n'avaient fait ni mort, ni blessé; même "pas un +égratigné+" selon les propres mots du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Y a-t-il eu une mise en scène de l'armée israélienne? Et, si oui, à quelle fin? Pour déstabiliser le Hezbollah, qui devait s'enorgueillir d'avoir touché une cible israélienne avant de déchanter? Pour pousser son ennemi à ne pas aller plus loin face au risque d'un engrenage?

    - "Brouillard" -

    "Ce n'était pas le but de l'armée que tout cela soit connu. Ca devait rester dans une sorte de brouillard (...) afin de confondre le Hezbollah", a commenté auprès de l'AFP un général israélien à la retraite requérant l'anonymat.

    Les échanges de tirs de dimanche sont survenus au terme d'une semaine allant crescendo, débutée avec le bombardement par l'armée israélienne d'un village syrien où le Hezbollah préparait selon elle une attaque au drone, et poursuivie par des accusations d'attaques de drones israéliens contre la banlieue sud de Beyrouth --fief du Hezbollah--, qualifiée de "déclaration de guerre" par le président libanais Michel Aoun.

    Au terme de cette séquence, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Guilad Erdan, a assuré lundi qu'Israël n'avait "pas l'intention d'aller vers un conflit plus large".

    "Si nous nous engageons dans une vaste confrontation militaire, cela se produira à un moment qui nous convient du point sécuritaire. Les forces de sécurité israéliennes sont préparées à tout scénario", a-t-il ajouté sur les ondes de la radio de l'armée, Galeï Tsahal.

    - "La guerre peut reprendre" -

    A Avivim, verdoyante localité du nord israélien touchée par les frappes du Hezbollah, la situation est redevenue calme, mais les habitants gardent bien en tête les échanges de tirs de la veille, qui ont rappelé à certains la guerre de 2006 entre le mouvement armé libanais et Israël.

    "La guerre peut reprendre en une minute. Ca peut arriver et ça me préoccupe", dit à l'AFP Dudu Peretz, 35 ans, accompagnant son fils sur le chemin de la maternelle du village.

    Dans son souvenir, il s'agit du développement le plus inquiétant à la frontière depuis la guerre de 2006, qui en 33 jours avait fait 1.200 morts côté libanais et 160 côté israélien.

    A quelques centaines de mètres de là, devant un arrêt de bus, Moran, 12 ans, raconte avoir entendu des frappes pour la première fois de sa vie. "Nous étions sur le qui-vive depuis une semaine, nous nous attendions à quelque chose", raconte-t-il.

    Des projectiles sont tombés dimanche près de l'entrée de Yiron, un kibboutz voisin d'environ 400 âmes, causant un incendie et endommageant la route.

    "Hier (dimanche), vers 16H00, nous avons entendu des bombes et nous avons sur le champ demandé aux habitants du kibboutz de rentrer dans des abris (antibombes). Ils y sont restés pendant environ deux heures trente", explique Shlomi Flax, chef du comité de secours local.

    "C'est clair que nous sommes inquiets pour le futur. Vous savez, c'est le Moyen-Orient, nous ne savons pas ce qui va arriver demain, mais au moins nous savons que nous pouvons compter sur l'armée pour nous protéger".

    Sabagh Israel, 57 ans, philosophe pour sa part en arabe.

    "Nous sommes soulagés qu'ils n'aient tué personne de notre côté et que nous n’ayons tué personne du leur. Toute effusion de sang serait une honte. Leur sang est comme le nôtre", déclare cet homme de 57 ans, tout en faisant les courses sur le marché d'Avivim.

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