L’alerte sanitaire sur les produits de nutrition infantile Lactalis, déclenchée en Métropole le 2 décembre dernier, est toujours en vigueur en Nouvelle-Calédonie. C’est ce qu’a rappelé, hier, le gouvernement via un communiqué. Il rappelle qu’ « en raison du risque de contamination par des salmonelles, des mesures de retrait et de rappel de produits ont en effet été ordonnées par les ministères de l’Économie et des finances et des Solidarités et de la santé. »

Une nouvelle étape est cependant franchie, car « dans la continuité des mesures annoncées les 2 décembre, 10 décembre puis 21 décembre, il a été décidé de rappeler le 12 janvier, par mesure de précaution, la totalité des laits infantiles en poudre, céréales infantiles et produits nutritionnels fabriqués sur le site de production de Craon, quels que soient leur date de production et leur numéro de lot. »

Concernant le réseau des pharmacies, la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) a veillé à l’application des mesures de retraits-rappels dès l’alerte lancée. Toutes les références de laits en poudre et céréales de la marque Picot fabriquées sur le site de Craon ont donc été retirées et retournées au grossiste NC Santé pour destruction.

Concernant le réseau Carrefour-Champion, qui sont les seuls distributeurs de grande consommation concernés en Nouvelle-Calédonie, le service d’Inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (Sivap) de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (Davar) organise l’application des mesures. Depuis la demande de retrait consécutive aux alertes, les produits visés ont tous été retirés des rayons et isolés pour destruction. Le passage en caisse de ces produits a également été bloqué, ce qui rend leur vente impossible.

Les autorités sanitaires rappellent aux parents qui disposeraient de boîtes de ces lots « de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées, et aux professionnels de santé de suivre les recommandations formulées par la Société Française de Pédiatrie (SFP), également publiées sur le site du ministère des Solidarités et de la santé ( www.solidarites-sante.gouv.fr). »

Le 12 décembre 2017, les autorités sanitaires avaient diffusé la liste des lots concernés par la contamination aux salmonelles et vendues dans les pharmacies.

Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient de boîtes de ces lots de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées.

Les références et les lots concernés, en vente dans les pharmacies, sont les suivants :

- Picot Pepti Junior 2e âge ; lot : 17C0012513 - DLV (date limite de vente) 15/09/18

- Picot Peptie Junior 3e âge ; lot : 17C0012514 - DLV 15/09/18

- Picot Riz 2e âge ; lot : 17C0012916 - DLV06/06/19

- Picot action colique 1er âge ; lot : 17C0012813 - DLV 18/05/19

- Picot anti-régurgitations 1er âge ; lot : 17C0012743 - DLV 10/11/18

- Picot anti-régurgitations 1er âge ; lot : 17C0013006 - DLV 20/12/18

- Picot anti-régurgitations 2e âge ; lot : 17C0012744 - DLV 11/11/18

- Picot Bébé Gourmand 1er âge ; lot : 17C0012529 - DLV 20/03/19

Trois références sont également en vente dans le réseau Carrefour :

- Carrefour Baby 1er âge ; code-barre : 3560071082093

- Carrefour Baby 2e âge ; code-barre : 3560070764082

- Carrefour Baby Croissance ; code-barre : 3560070764051

Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient de boîtes de ces lots de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées.

Les parents qui utiliseraient une boîte de lait infantile en poudre concernée par ces mesures de retrait-rappel doivent changer immédiatement de lait. La Dass-NC préconise de suivre les recommandations formulées par la Société Française de Pédiatrie (SFP) qui sont également publiées sur le site du ministère des Solidarités et de la santé : www.solidarites-sante.gouv.fr.

En parallèle, un courrier d’information et des consignes ont été transmis à l’ensemble des médecins et des pharmaciens.

Les infections à Salmonella agona surviennent dans les trois jours suivant l’ingestion et provoquent des vomissements, une diarrhée, parfois sanglante, et fébrile dans la majorité des cas. L’apparition de ces signes chez un nourrisson doit conduire les familles à consulter un médecin.

Les références des lots incriminés sont consultables sur les sites de la DASS et de la Davar.