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  • © 2017 AFP | Crée le 06.06.2017 à 07h03 | Mis à jour le 06.06.2017 à 07h05
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    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres (g) ouvre la conférence mondiale sur les océans des Nations unies, le 5 juin 2017 à New York Don EMMERT-AFP

    Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté lundi les Etats de la planète à mettre de côté leurs intérêts particuliers pour sauver les océans et éviter une "catastrophe mondiale", en ouverture de la première conférence mondiale sur les océans des Nations unies.

    Cette réunion de cinq jours est la première du genre aux Nations unies pour évoquer les problèmes auxquels les océans sont confrontés, du blanchissement des coraux à la pollution plastique, en passant par la surpêche ou la montée du niveau des eaux, en raison du changement climatique.

    "Nous devons mettre de côté les gains à court terme pour empêcher une catastrophe mondiale à long terme", a déclaré Antonio Guterres devant l'assemblée générale des Nations unies. "Préserver nos océans et les utiliser de manière durable c'est préserver la vie elle-même".

    Cette conférence visant à définir une stratégie pour inverser le déclin des océans est assombrie par la décision du président Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

    Dans son discours, le président bolivien Evo Morales s'en est pris aux Etats-Unis, estimant que le retrait de l'accord de Paris était un "déni de la science, tournait le dos au multilatéralisme, et le refus d'un avenir pour les générations futures".

    Ces actions sont "la principale menace pour la Terre et pour la vie elle-même", a-t-il ajouté.

    - 'Appel à l'action' -

    Les Etats membres de l'ONU travaillent à un "appel à l'action" qui doit être signé par les pays s'engageant à prendre des mesures pour nettoyer les océans et préserver ce qui est sans aucun doute la ressource la plus importante de la Terre.

    Les objectifs comprennent la protection d'au moins 10% des écosystèmes côtiers et marins d'ici 2020, la réduction de la pollution des océans et le renforcement des moyens de lutte contre la pêche illégale et non réglementée.

    Antonio Guterres a décrit de manière alarmiste l'état des océans, citant une étude récente démontrant que le volume de détritus plastiques pourrait dépasser le volume de poissons dans les mers d'ici 2050, si rien n'est fait.

    La montée du niveau des océans menace des pays entiers, l'industrie de la pêche s'effondre dans certains endroits et les écosystèmes côtiers sont gravement affectés par la pêche, l'extraction minière, le transport maritime et le tourisme, a-t-il prévenu.

    Le patron de l'ONU a appelé à des mesures concrètes, comme l'extension des zones marines protégées, une meilleure gestion des pêcheries, la réduction de la pollution et le nettoyage des déchets plastiques.

    - Protéger aussi les rivages -

    Son propos a été appuyés par une étude publiée le même jour selon laquelle davantage de zones protégées dans les océans se révèleraient être un outil important dans la lutte contre le changement climatique.

    De telles zones où pêche, activités minières et tourisme seraient interdites permettraient de limiter l'acidification des eaux et ainsi de protéger des rivages vulnérables à la montée des eaux et aux tempêtes. Cela aiderait aussi à préserver des espèces marines menacées par le réchauffement ou la pollution des eaux, note l'étude publiée dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS).

    Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba a annoncé à la conférence de l'ONU la création de la plus grande zone maritime protégée d'Afrique, selon lui, formée d'un réseau de 9 parcs marins et de 11 réserves aquatiques.

    Cette mesure étendra la protection actuelle des eaux du parc national Mayumba jusqu'à la zone économique exclusive du Gabon.

    Seulement 3,5% des océans sont en partie protégés, et seulement 1,6% sont complètement interdits à la pêche et à tout type d'exploitation. Des initiatives internationales sont en cours pour que 10% des océans soient protégés d'ici 2020, et un groupe de scientifiques a demandé l'an passé que ce chiffre monte à 30% au moins d'ici 2030.

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