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  • © 2020 AFP | Crée le 25.07.2020 à 20h48 | Mis à jour le 25.07.2020 à 20h50
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    Le Premier ministre Jean Castex à Nice le 25 juillet 2020 YANN COATSALIOU-AFP

    "Le dernier mot, c'est la République qui doit l'avoir et personne d'autre": le Premier ministre Jean Castex, accompagné de Gérald Darmanin et d'Eric Dupond-Moretti, a déambulé samedi dans le quartier sensible des Moulins à Nice, où il doit annoncer des mesures contre l'insécurité.

    Avant une allocution prévue à 12H00 à la préfecture des Alpes-Maritimes, le Premier ministre et les ministres de l'Intérieur et de la Justice ont visité un marché de ce quartier où des coups de feu avaient été tirés en plein jour devant un supermarché lundi, une fusillade dont une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux.

    "Pourquoi c'est toujours nous qui trinquons? Pourquoi on libère si rapidement les trafiquants?", a lancé Véronique, 40 ans, au chef du gouvernement.

    Egalement interpellé par Leïla, 54 ans, une autre habitante du quartier connu pour être un haut lieu du trafic de drogue dans la ville, le chef du gouvernement a répondu: "Je suis là pour écouter et maintenant on va agir, il faut agir sur toutes les dimensions, l'éducation, la répression et les parents car le problème est réel et complexe".

    "Le dernier mot, c'est la République qui doit l'avoir et personne d'autre", a-t-il ajouté, avant d'entrer dans le commissariat de Saint-Augustin, où devait lui être présenté le Groupement local de traitement de la délinquance.

    Quasiment au même moment, dans un autre quartier sensible de la ville, celui de l'Ariane, le corps d'un jeune homme portant des plaies sanglantes était retrouvé dans les parties communes d'un garage. Les causes précises et les circonstances de son décès n'étaient pas connues samedi en fin de matinée.

    Le Premier ministre, qui a fait de l'insécurité l'une de ses priorités, est arrivé à Nice vers 09H00 avec le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice. Les trois hommes ont été accueillis par le maire LR de la ville Christian Estrosi à la Villa Masséna, où ils ont observé une minute de silence en hommage aux 86 victimes de l'attentat commis sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016.

    "Nous assistons à une crise de l’autorité. Il faut stopper l'ensauvagement d’une certaine partie de la société. Il faut réaffirmer l’autorité de l’État, et ne rien laisser passer", avait insisté avant cette visite M. Darmanin dans une interview au Figaro.

    Déjà venu dans la capitale azuréenne jeudi, le ministre de l'Intérieur avait adopté la même posture martiale en promettant de "faire plier ceux qui veulent faire plier la République" et en dénonçant "une minorité d'emmerdeurs qu'il faut absolument confondre par la loi".

    - "Sans complaisance" -

    Jeudi, M. Castex avait évoqué en annonçant ce déplacement "un sujet essentiel, majeur", promettant "des annonces concrètes" pour lutter contre des actes "profondément inadmissibles".

    Dès sa déclaration de politique générale, le 15 juillet, M. Castex avait promis "une réponse ferme et sans complaisance" à des "faits inacceptables qui exaspèrent les Français", évoquant plusieurs épisodes récents, dont les violences commises à Dijon, "l'attaque ignoble" contre un chauffeur de bus à Bayonne ou encore "les guets-apens tendus aux représentants des forces de l'ordre et à nos pompiers dans certains quartiers".

    Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a enfoncé le clou mardi en assurant qu'il serait "intraitable" sur les incivilités à l'égard notamment des forces de l'ordre et des pompiers pour qu'elles ne deviennent pas "une habitude": "Je l'ai toujours dit et je le redis avec fermeté, c'est la tolérance zéro".

    Jean Castex, qui avait réservé l'une de ses premières visites de terrain à un commissariat de la Courneuve (Seine-Saint-Denis) est très attendu sur ces sujets, qui offrent un angle d'attaque aux oppositions de gauche comme de droite, critiques sur la stratégie de l'exécutif face aux questions régaliennes.

    Plusieurs responsables de son ancienne formation politique, LR, sont notamment montés au créneau ces derniers jours, à commencer par le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a demandé lundi des "moyens supplémentaires" et un "plan d'action immédiat permettant de rétablir l'ordre", jugeant la situation du quartier des Moulins "très préoccupante". Une unité de force mobile composée d'une soixantaine d'agents a été dépêchée sur place dans la foulée.

    pol-ol-vxm-al/mdm/mm

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