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  • © 2020 AFP | Crée le 14.09.2020 à 13h15 | Mis à jour le 14.09.2020 à 13h20
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    Le secrétaire général du gouvernement japonais Yoshihide Suga, pressenti pour succéder au Premier ministre démissionnaire Shinzo Abe, le 12 septembre 2020 à Tokyo Charly TRIBALLEAU, CHARLY TRIBALLEAU-POOL/AFP

    Le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir au Japon, vote lundi pour désigner son prochain leader, le gagnant étant quasiment certain de devenir Premier ministre en remplacement de Shinzo Abe qui se retire pour des raisons de santé.

    Les élus du PLD choisiront selon toute vraisemblance Yoshihide Suga, 71 ans, actuel secrétaire général du gouvernement et proche conseiller de M. Abe, avant que le Parlement n'endosse ce choix mercredi.

    Le scrutin de lundi est limité à 535 électeurs: les parlementaires du PLD et des représentants du parti dans les 47 préfectures du Japon.

    Avant même qu'il n'entre officiellement dans la course, M. Suga avait obtenu le soutien de factions-clés du parti au pouvoir, sa candidature étant considérée comme synonyme de stabilité et de poursuite de la politique de M. Abe.

    Le PLD a évité un scrutin plus large incluant les membres de la base du parti, qui, selon ses responsables aurait été trop long à organiser.

    Ce format réduit donne un avantage de taille à M. Suga face à ses deux concurrents, l'ancien ministre de la défense Shigeru Ishiba et l'ancien ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida.

    M. Ishiba est populaire dans l'opinion publique, mais il est mal vu par certains membres du PLD, qui ne lui pardonnent pas d'avoir quitté un temps le parti dans les années 1990 et de critiquer ouvertement le bilan de M. Abe.

    - Vastes défis -

    Shinzo Abe, 65 ans, qui a battu des records de longévité comme Premier ministre (plus de huit ans en deux mandats), a refusé de se prononcer entre les trois candidats.

    Il a fait l'annonce surprise de sa démission fin août, alors qu'il lui restait un an de mandat, en expliquant qu'une récurrence de sa maladie inflammatoire chronique de l'intestin l'empêchait de rester aux commandes.

    Le prochain chef du gouvernement devra relever une série de défis particulièrement difficiles et complexes.

    Le Japon était déjà en récession avant la pandémie de coronavirus et de nombreux acquis de la politique économique du Premier ministre sortant, appelée "Abenomics", sont maintenant en danger.

    M. Suga a déclaré que la relance de l'économie serait une priorité absolue, tout comme l'endiguement du virus, essentiel aussi pour la tenue des Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés à l'année prochaine.

    Les enjeux diplomatiques sont également importants, notamment la préservation de l'alliance avec Washington et l'attitude à adopter face à la Chine, alors que l'opinion mondiale s'est durcie contre Pékin après la propagation du coronavirus et les troubles politiques à Hong Kong.

    - Législatives anticipées? -

    "C'est une période difficile pour le Japon, car les Etats-Unis font pression sur la Chine", a relevé Makoto Iokibe, professeur d'histoire politique et diplomatique à l'université de Hyogo (ouest).

    "Le Japon n'a pas intérêt à suivre simplement la voie empruntée par Washington et à augmenter les tensions avec la Chine", a-t-il expliqué à l'AFP.

    On ne sait pas encore si M. Suga décidera de convoquer des élections législatives de manière anticipée, pour consolider sa position et éviter d'être considéré comme un Premier ministre intérimaire avant un nouveau scrutin dans un an, quand le mandat de M. Abe aurait pris fin théoriquement.

    Plusieurs hauts responsables gouvernementaux ont évoqué la possibilité de législatives anticipées, peut-être dès octobre, mais M. Suga est resté circonspect jusqu'ici.

    Une grande partie de l'opposition japonaise, qui est fragmentée, s'est regroupée la semaine dernière au sein d'un nouveau bloc, en signe de défi au PLD qui a été au pouvoir pendant la quasi-totalité des six dernières décennies.

    Le PLD resterait favori en cas de nouvelles élections, même si Yoshihide Suga n'apparaît pas très charismatique.

    "M. Suga est capable de mettre en place des politiques en contrôlant les bureaucrates, mais il a du mal à gagner les coeurs", a souligné M. Iokibe.

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