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  • © 2020 AFP | Crée le 24.04.2020 à 15h12 | Mis à jour le 24.04.2020 à 15h15
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    Un imam prie seul dans une mosquée de Podgorica (Monténégro), le 23 avril 2020 Savo PRELEVIC-AFP

    C'est au tour du ramadan d'être perturbé par le nouveau coronavirus, qui a fait près de 190.000 morts dans le monde et qui contraint des centaines de millions de musulmans à rester confinés pendant ce mois de jeûne, qui commence vendredi.

    La pandémie a poussé les Etats-Unis à prendre jeudi de nouvelles mesures pour affronter la récession sans précédent causée par cette crise sanitaire planétaire, tandis que l'Union européenne n'est pas parvenue à trouver un terrain d'entente sur un plan de relance.

    L'Arabie saoudite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l'islam, ainsi que la plupart des pays arabes --dont la Syrie, l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et Bahreïn-- ont annoncé le début vendredi du ramadan.

    Un des piliers de l'islam, le mois de jeûne, durant lequel les croyants doivent notamment s'abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil, est traditionnellement une période de rassemblements. C'est aussi un mois de prières au cours duquel les musulmans convergent en grand nombre dans les mosquées, surtout la nuit.

    Mais en raison du Covid-19, presque tous les pays musulmans ont fermé les mosquées et demandé aux gens de prier chez eux, imposant parfois confinement et couvre-feu pour empêcher la propagation du virus. Des restrictions soutenues, dans la plupart des cas, par les autorités religieuses.

    Le roi Salmane d'Arabie s'est dit "affligé que le mois sacré arrive dans des circonstances nous privant d'effectuer des prières telles que les tarawih (les prières nocturnes) dans les mosquées, en raison des mesures de prévention pour protéger la vie et la santé des peuples dans la lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus".

    Un combat contre l'épidémie qui lamine les économies du monde entier, contraignant les autorités à élaborer des plans de relance avec plus ou moins de réussite.

    - Echec -

    Ainsi, après plus de quatre heures de sommet en visioconférence, les dirigeants de l'UE n'ont fait que demander à la Commission européenne de formuler des propositions de relance à partir de mi-mai.

    "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui" sur les solutions à apporter à la crise économique la plus grave depuis 1945, a reconnu le président français Emmanuel Macron, à l'issue du sommet. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a toutefois évoqué une "étape importante".

    Les dirigeants de l'UE restent divisés sur le montant mais aussi sur le mode de financement d'un plan de relance commun, qui devrait atteindre plusieurs centaines de milliards d'euros.

    Selon le Fonds monétaire international, l'Europe pourrait connaître une récession de 7,1% cette année.

    C'est, à ce stade, le continent qui compte le plus de victimes de la maladie Covid-19 avec plus de 115.000 morts.

    En revanche, outre-Atlantique, la Chambre des représentants a adopté un nouveau plan d'aide aux petites et moyennes entreprises et aux hôpitaux d'un montant de 480 milliards de dollars, qui s'ajoutent au plan de relance historique de 2.200 milliards approuvé fin mars.

    Le nombre de chômeurs a une nouvelle fois bondi aux Etats-Unis pour atteindre plus de 26 millions de nouveaux sans-emploi en cinq semaines.

    Selon le décompte de l'université Johns Hopkins jeudi soir, le nouveau coronavirus a fait 49.759 morts aux Etats-Unis, qui ont enregistré l'un des pires bilans de la maladie sur une journée avec 3.176 décès entre 20h30 mercredi soir et jeudi soir.

    Et 26.971 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés sur cette même période de vingt-quatre heures, pour un total de 866.646 cas identifiés.

    Reste que malgré ce constat, plusieurs Etats américains tel le Texas, le Vermont ou la Géorgie ont décidé de se lancer sur la voie du déconfinement, en autorisant certains commerces à rouvrir.

    - Allègement -

    En Europe aussi, certains pays allègent leurs dispositifs destinés à endiguer la maladie.

    Comme l'Italie qui a passé la barre des 25.000 morts mais qui constate des signaux positifs (moins de personnes malades, moins de patients en soins intensifs, moins de décès quotidiens). Le gouvernement prépare l'activation de la "phase 2", qui vise à alléger les mesures drastiques de confinement en vigueur depuis le 9 mars.

    Les préparatifs vont bon train également en France, en prévision de la levée progressive du confinement à partir du 11 mai. Le bilan atteignait 21.856 morts jeudi soir, 516 de plus en 24 heures.

    Mais le Mexique est lui "dans la phase d'ascension rapide du nombre quotidien de cas", a déclaré Hugo Lopez-Gatell, sous-secrétaire à la Santé, au cours d'une conférence de presse.

    "Nous allons continuer à avoir de plus en plus de cas de maladie, de personnes qui doivent être hospitalisées et de personnes dans un état critique, jusqu'à l'arrivée du sommet de cette épidémie", a-t-il dit.

    Le pays a franchi jeudi la barre du millier de morts (1.069), pour 1.633 cas de contamination.

    La situation est plus compliquée au Venezuela, en proie à une sévère crise économique avant même l'apparition du nouveau coronvirus en Chine en décembre.

    Un homme de 28 ans a été tué par balle jeudi dans le sud du pays lors d'une manifestation contre la hausse des prix des produits alimentaires. C'était la seconde journée de troubles dans des villes de province, lors desquels des personnes ont été blessées ou arrêtées.

    Selon le dernier bilan, le Venezuela compte 298 cas de contamination et 10 décès.

    burs-elm/ybl

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