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  • © 2019 AFP | Crée le 15.10.2019 à 03h48 | Mis à jour le 15.10.2019 à 03h50
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    "Libérez les prisonniers politiques", peut-on lire sur cette bannière au cours d'une manifestation à Barcelone, le 14 octobre 2019. Pau Barrena-AFP

    "Nous ne pouvons pas rester chez nous". Quelques minutes à peine après l'annonce de la condamnation de leurs dirigeants, les indépendantistes catalans bloquaient déjà des rues de Barcelone dans des manifestations "parties pour durer", selon eux.

    Oscar Quiles était sur le point d'arriver à son bureau quand les peines allant jusqu'à treize ans de prison infligées à neuf responsables séparatistes pour leur rôle dans la tentative de sécession d'octobre 2017 ont été rendues publiques.

    Sans hésiter, il a appelé sa mère pour qu'elle se rende avec lui dans le centre-ville sur la place de Catalogne, le point de rencontre de nombreux militants depuis le début de la matinée.

    "C'est un jour historique, ça se sent dans l'air. Il se passe des choses très graves, nous ne pouvons pas rester chez nous", explique cet agent immobilier de 47 ans.

    A la mi-journée, des milliers de personnes étaient réunies sur la place avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "liberté pour les prisonniers politiques" ou "nous le referons" avant de se diriger vers l'aéroport pour tenter de le bloquer.

    Dès l'aube, la tension était palpable dans la métropole catalane, survolée par un hélicoptère. De nombreux fourgons de police protégeaient déjà les cibles potentielles des manifestants comme les gares, les bâtiments abritant des services judiciaires et l'aéroport.

    Les militants séparatistes préparaient depuis des semaines leur réponse à ces condamnations prononcées par la Cour suprême espagnole et ont créé une plateforme baptisée "Tsunami démocratique" pour organiser les manifestations.

    - Messagerie chiffrée -

    "Demain, soyons tous prêts ! La réponse à la sentence sera immédiate !", avait averti dimanche cette organisation dont les représentants sont anonymes sur un groupe de la messagerie chiffrée Telegram, suivi par 150.000 personnes.

    Lundi, des manifestations spontanées ont eu lieu quelques minutes après l'annonce des sentences devant les entreprises tandis que de nombreux étudiants ont quitté leur université et que des élus organisaient un rassemblement au sein du parlement régional.

    Dans les jours à venir, des marches sont prévues pour tenter de paralyser la région, tout comme des manifestations dans plusieurs villes et une grève générale vendredi.

    "Maintenant, nous devons nous mobiliser (...) Bloquer les aéroports, les gares mais toujours en évitant la violence", a expliqué au cours d'une des premières mobilisations à Barcelone, Joan Guich, étudiant de 19 ans.

    "La seule voie qu'il nous reste est celle de la désobéissance", a ajouté, quelques mètres plus loin, Juli Cuellar, un fonctionnaire de 44 ans.

    Sur la Place de Catalogne, Arnau Font, un employé de 22 ans qui a pris une semaine de congé pour protester contre les condamnations, attend les instructions de la plateforme "Tsunami démocratique". "Nous ne savons pas exactement ce qu'on doit faire", reconnaît-il.

    Avant que l'incertitude ne prenne fin à la suite d'un message reçu sur les téléphones de nombreux manifestants.

    "C'est le moment de faire entendre notre voix au monde entier. L'objectif ? Arrêter l'activité de l'aéroport de Barcelone", annonce la plateforme dans ce message, reçu sur la place aux cris de "Tous à l'aéroport !".

    Cet appel a entraîné le blocage de routes conduisant à l'aéroport dont les accès étaient contrôlés par de nombreux fourgons des forces de l'ordre, en direction desquels les manifestants criaient "dehors les forces d'occupation !", a constaté l'AFP.

    Mais aucun vol n'était impacté, a assuré un porte-parole de l'aéroport à l'AFP.

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