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  • © 2017 AFP | Crée le 04.03.2017 à 22h04 | Mis à jour le 04.03.2017 à 22h10
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    Un "cosplayer" au Palais des Sports de Lyon, le 3 mars 2017 JEFF PACHOUD-AFP

    Ils sont affublés de surnoms comme "Mimic", "Steal" ou "Eika", sortent à peine de l'adolescence et gagnent déjà (bien) leur vie en s'affrontant en ligne devant des foules sans cesse plus nombreuses: ce sont les stars de "l'e-sport", ou sport électronique, célébré ce week-end à Lyon.

    Plus de 10.000 personnes sont attendues jusqu'à dimanche pour la dixième édition du "Lyon e-Sport", tenue dans l'immense arène du Palais des Sports du quartier de Gerland.

    "Notre objectif, c'est de démocratiser +l'e-sport+ auprès du grand public et de montrer que c'est une passion mais aussi un métier", déclare à l'AFP Hugo Poinblanc, le coorganisateur de la manifestation, dont le public est majoritairement jeune et masculin.

    - "Cosplayers" -

    Le phénomène, né en Corée du Sud vers la fin des années 90, avec l'émergence des jeux multijoueurs, ne cesse de faire de nouveaux adeptes.

    Au programme des trois jours de festivités de Lyon, une série de tournois - dont un professionnel - mettant au prise 64 équipes de cinq jours, soit 320 participants au total. Le tout retransmis sur écrans géants et sur internet et commenté en direct.

    Dans les gradins déjà bien garnis vendredi soir, de nombreux "cosplayers" se sont déguisés en personnage de leur jeu favori.

    Dans une ambiance surchauffée, les formations sont invitées à s'écharper à coups d'épée, de masse ou de sortilèges dans le jeu à succès "League of Legends", qui appartient à l'univers médiéval fantastique. En France, ses adeptes y consacrent plus de 25 heures par mois, selon une étude de l'institut Médiamétrie.

    Le spectacle, à la scénographie sophistiquée, est digne des shows à l'américaine. Une immense scène accueille en son centre la coupe de verre qui récompensera les gagnants. Sur les côtés, les deux équipes finalistes du Challenge (championnat) France.

    Acclamés à leur arrivée, les finalistes, habillés des couleurs de leur "team" (équipe), se postent derrière leurs ordinateurs avant de se plonger dans leur match, un casque sur les oreilles. Interdiction à la presse de rencontrer ces gladiateurs électroniques pour ne pas les déconcentrer !

    Ces champions peuvent gagner très jeunes "plusieurs milliers d'euros par mois", selon Hugo Poinblanc. Certains sont recrutés à des milliers de kilomètres de distance après avoir fait l'objet d'un "spotting" (repérage sur internet).

    "On regarde beaucoup de +game+ (ndlr: parties). On s'interroge sur les joueurs qu'on veut prendre", explique Samy Mazozi, le manager des Millenium, qui a bâti son "team" avec des joueurs coréens. "J'ai dû regarder les +games+ en Corée, j'ai dû les faire venir, les faire jouer ensemble, et ça colle en fait", explique le manager de l'équipe parisienne.

    Dans la nuit de vendredi à samedi, cette dernière a été sacrée championne de France de "League of Legends", face à l'équipe LDLC sponsorisée par le distributeur de matériel élecronique homonyme.

    - Un marché qui explose -

    En 2016, "l'e-sport" a généré 500 millions de dollars (plus de 470 millions d'euros) de chiffre d'affaires dans le monde, selon une étude du Cabinet Deloitte pour le ministère de l'Economie. Il pourrait doubler pour dépasser le milliard de dollars d'ici 2018.

    En France, l’audience des plateformes dédiées aux jeux en ligne est qualifiée d'"importante" par la même étude de Médiamétrie qui relève qu'en octobre 2016, 4,3 millions d’internautes se sont rendus au moins une fois sur l’une des trois principales plateformes de jeux multijoueurs – Twitch, Steam et Origin.

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