[Màj à 12h] La manifestation a été dissoute à midi, la Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie promettant une opération «industries mortes» pour la journée de lundi 13 janvier. «Chefs d'entreprises, mobilisez dès cet après-midi», a appelé le président de la FINC, Xavier Benoist, qui souhaite remobiliser environ 2 000 persones lundi matin devant le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, avec le soutien de la CPME-NC et des syndicats de salariés. Les manifestants souhaitent toujours être reçus par le président du gouvernement, Thierry Santa, pour aborder la détresse de l'industrie de transformation locale.

[MàJ 11h45] Les manifestants viennent d'être avertis que le président du gouvernement, Thierry Santa, refuserait de recevoir une délégation.

« C'est la première fois depuis une dizaine d'années en Nouvelle-Calédonie qu'un secteur d'activité qui demande à être reçu ne l'est pas. L'industrie de transformation, c'est moins important que l'agriculture ? s'est interrogé Xavier Benoist, président de la FINC. En attendant, la mobilisation continue »

La Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie, qui se dit déterminée à reconduire son mouvement lundi avec davantage de manifestants, continue, en frappant sur des barils et au son de « sound systems » embarqués dans une voiture, de manifester bruyamment sa présence ce midi, baie de la Moselle.

Les manifestants tapent désormais sur les murs du gouvernement… (photos C. L.)

[9h40] La Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie (FINC) donne de la voix... et du bâton métallique depuis 8h30 ce matin devant le gouvernement, dans une batucada très sonore. 

La Finc, qui dénonce la politique économique du gouvernement, selon elle défavorable à l'industrie de transformation, attend d'être reçue par l'exécutif. Ils sont environ 200 rassemblés devant le gouvernement.

Pour Xavier Benoist, président de la Finc (qui rassemble 6 000 salariés et représente près de 600 entreprises), « ce qui se passe ce matin témoigne d'un ras-le-bol des industries, qui sont méprisées et pas respectées. Le niveau de tension monte aujourd'hui car le gouvernement dit qu'il veut soutenir l'industrie, mais nous avons une Autorité de la concurrence en Nouvelle-Calédonie qui émet des avis contraires et des administrations qui publient des rapports à charge, sans nous consulter alors que la loi les y oblige. » 

La manifestation de la Finc devant le gouvernement est très sonore…

Xavier Benoist, rejoint par la CPME, des délégués syndicaux et près d'une centaine de salariés de l'industrie, dénonce : « L'industrie de transformation, ce sont des emplois, une amélioration de la balance commerciale... il n'y a pas un pays aujourd'hui qui tire des balles dans le pied de son industrie.» 

La Finc, qui annonce son intention de manifester bruyamment aussi longtemps que nécessaire devant le gouvernement, a le sentiment, toujours selon son président, « d'un exécutif qui n'est pas collégial et où des tensions existent ».