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  • © 2019 AFP | Crée le 22.06.2019 à 00h27 | Mis à jour le 22.06.2019 à 00h30
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    Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil Donald Tusk donnent une conférence de presse à Bruxelles, le 21 juin 2019 Aris Oikonomou-AFP

    Le grand marchandage sur les postes de pouvoir au sommet de l'UE va durer encore au moins dix jours. Voici cinq choses à savoir pour comprendre les enjeux de ce feuilleton dont le dénouement est espéré le 30 juin.

    - Weber est-il "mort" ?

    Le prétendant à la succession du président de la Commission, Jean-Claude Juncker, l'Allemand Manfred Weber (46 ans), n'a pas réussi à rallier de majorité sur son nom lors du sommet jeudi.

    Le président français a mené la fronde contre le candidat du PPE, le parti de droite arrivé en tête lors des élections européennes: inconnu du grand public, pas assez expérimenté, jamais ministre.

    Emmanuel Macron s'est félicité jeudi soir du fait que l'Allemand n'ait pas de soutien suffisant parmi les dirigeants des 28: "je n'ai pas le sentiment d'avoir vécu un échec".

    Quant à Angela Merkel, qui a toujours soutenu M. Weber du bout des lèvres, elle a pris acte vendredi du revers infligé au candidat de son parti, sans dire clairement quelles conséquences elle allait en tirer.

    - Les "Spitzenkandidaten" ont-ils un avenir ?

    Chaque famille politique avait désigné son chef de file pour les élections européennes, considérant que le prochain président de la Commission devrait être choisi parmi ces "Spitzenkandidaten" en fonction du résultat du scrutin.

    Mais aucun des candidats désignés par les trois familles politiques arrivées en tête des élections - Weber pour la droite, le Néerlandais Frans Timmermans pour les Socialistes, et la Danoise Margrethe Vestager pour les Libéraux - n'a reçu de soutien suffisant lors du sommet réuni à Bruxelles.

    "Le système est clairement mal en point mais il est précaire depuis février 2018 quand les chefs d'Etat et de gouvernement ont dit qu'il n'était pas automatique. Il y a une conjonction de deux faiblesses, celle de Weber et celle de son parti" qui a perdu des plumes lors du scrutin de mai, estime Eric Maurice, analyste à la Fondation Schuman.

    - Quatre politiques et un banquier central

    Les tractations sur la présidence de la Commission s'inscrivent dans un "paquet" beaucoup plus large de nominations, ce qui complique encore la réussite du puzzle.

    Deuxième poste à attribuer: la présidence du Conseil européen, occupée par le Polonais Donald Tusk (PPE), à pourvoir au 1er décembre pour cinq ans.

    Troisième, le poste de chef de la diplomatie européenne, dans les mains de l'Italienne social-démocrate Federica Mogherini.

    Enfin, la présidence du Parlement européen, qui doit être pourvue le 2 juillet. Actuellement occupée par l'Italien Antonio Tajani (PPE).

    Pour l'attribution de ces quatre postes, les dirigeants des 28 ont convenu qu'il fallait tenir compte des différentes sensibilités politiques mais aussi géographiques -nord/sud, est/ouest-, et du sexe des différents candidats. Il faudrait dans l'idéal parvenir à un équilibre de tous ces paramètres, notamment l'arrivée de deux femmes.

    La présidence de la Banque Centrale Européenne (BCE) est une autre pièce du puzzle, mais traitée à part. Occupé actuellement par l'Italien Mario Draghi et à pourvoir le 1er octobre, ce poste sensible est moins lié aux affiliations politiques.

    - Quels candidats à la Commission ?

    L'échec du Sommet ouvre la voie à de nouvelles candidatures ou en ressuscite d'autres, comme celle du Français Michel Barnier, négociateur de l'UE sur le Brexit et membre du PPE. Donald Tusk "a testé des leaders sur cette hypothèse et a eu des retours plutôt positifs" jeudi, a confié une source européenne.

    D'autres noms sont cités comme ceux du Premier ministre croate Andrej Plenkovic (PPE), de la présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė, de la Bulgare Kristalina Georgieva ou encore de la présidente croate, Kolinda Grabar Kitarović (PPE), au pouvoir depuis 2015, qui a été secrétaire générale adjointe de l’Otan.

    Le nom du Belge Charles Michel, actuel Premier ministre, circule lui pour la présidence du Conseil.

    - Pourquoi un Sommet le 30 juin ?

    Il faut absolument arriver à un accord sur la présidence de la Commission avant le 2 juillet, date à laquelle le Parlement européen devra élire son nouveau président.

    "Le PPE va jusqu'au bout jouer la carte Weber pour faire monter les enchères sur les autres postes mais ils doivent présenter un plan B, un autre candidat, s'ils veulent conserver la présidence de la Commission", estime Eric Maurice.

    Selon plusieurs sources, les principaux dirigeants européens devraient se mettre d'accord en marge du sommet du G20 à Osaka au Japon et arriver à Bruxelles le dimanche 30 juin avec un compromis.

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