fbpx
  • © 2019 AFP | Crée le 29.08.2019 à 04h07 | Mis à jour le 29.08.2019 à 04h10
    Imprimer
    Clarisse Agbegnenou en or dans la catégorie des -63 kg aux Mondiaux de Tokyo après sa victoire sur la Japonaise Miku Tashiro, le 28 août 2019 CHARLY TRIBALLEAU-AFP

    "Avec mes tripes": à 26 ans, Clarisse Agbegnenou (-63 kg) est devenue la première judoka française sacrée quatre fois championne du monde au bout d'un combat acharné de plus de onze minutes en finale, mercredi à Tokyo. Idéal à un an des JO-2020 dans la capitale nippone.

    Déjà couronnée en 2014, 2017 et 2018, Agbegnenou dépasse désormais le trio tricolore composé de Lucie Décosse, Gévrise Emane et Brigitte Deydier, chacune titrée à trois reprises.

    "C'est plus qu'elles alors que je les voyais déjà incroyablement haut, je suis honorée", salue-t-elle au micro de la chaîne L'Equipe.

    Elle rejoint le poids lourd David Douillet, lui aussi sacré quatre fois entre 1993 et 1997. Seul l'incontournable Teddy Riner (absent) caracole loin devant, avec ses dix titres de champion du monde conquis entre 2007 et 2017.

    "En commençant le judo, je n'aurais jamais imaginé ça... Si on m'avait dit: +Clarisse, tu paries que tu gagneras déjà une fois+, d'accord, mais quatre fois, j'aurais dit +ça ne va pas dans votre tête ?+", sourit la voix encore tremblante d'émotion celle qui compte également deux médailles d'argent mondiales à son palmarès (2013 et 2015).

    - Lancée vers les JO-2020 -

    Au-delà de la portée historique pour le judo français de cette quatrième étoile - qui viendra désormais orner son judogi -, ce nouveau sacre lance idéalement la vice-championne olympique 2016 et également quadruple championne d'Europe vers les JO-2020 - le seul titre qui lui résiste - l'été prochain.

    Depuis sa défaite en finale olympique il y a trois ans, la N.1 mondiale de la catégorie a raflé tout ce qui compte ou presque: or mondial en 2017, 2018 et 2019, plus or européen en 2018 et 2019. Seul celui millésimé 2017 lui a échappé, à cause d'une blessure à la hanche survenue en cours de compétition.

    Elle est invaincue depuis vingt mois : sa dernière défaite remonte à mi-décembre 2017 (en demi-finales du Masters), justement contre son ultime victime du jour, la Japonaise Miku Tashiro.

    Sur les tapis du Nippon Budokan, la salle située en plein cœur de Tokyo qui accueillera les épreuves olympiques de judo dans onze mois, Agbegnenou a d'abord survolé la première partie de la compétition : elle a expédié deux de ses premiers combats en moins de quinze secondes (contre Schlesinger et Liao), et le troisième en à peine plus d'une minute (contre Awiti Alcaraz).

    - "Pas volée" -

    La finale face à Tashiro, N.3 mondiale et déjà vice-championne du monde sortante, a en revanche été un duel harassant et irrespirable. Pénalisée deux fois, contre une pour son adversaire nippone, Agbegnenou a fini par la faire tomber après plus de sept minutes - 7 min 11 sec précisément - dans le golden score, la prolongation après les quatre minutes réglementaires de combat, pour s'imposer par waza-ari. Ce qui lui a immédiatement arraché des larmes, comme à sa rivale, elle aussi au bout d'elle-même, avec laquelle elles ont partagé une accolade.

    "Quelle émotion dans cette finale, quelle intensité, quel courage ! Tu as su (aller) la chercher avec un cœur énorme ! (...) Ca sent bon pour #Tokyo2020", a tweeté Riner.

    "Éblouissante Clarisse Agbegnenou (...). Tu es une formidable ambassadrice pour le sport féminin", l'a félicitée la ministre des Sports Roxana Maracineanu.

    "Ca a été très, très dur. J'y suis vraiment allée avec mes tripes, au bout du bout", raconte Agbegnenou.

    "J'ai réussi à aller la chercher alors que c'était dur, que je sais qu'on attend juste de me hacher la tête. Mais je ne lâche pas même quand c'est dur, la quatrième (étoile), je ne l'ai pas volée", poursuit-elle.

    "Les sept minutes de golden score, je vais m'en rappeler toute ma vie. Aux Jeux, je sais à quoi m'attendre, c'est bien d'avoir une bonne préparation comme ça, surtout mentalement", se projette-t-elle.

    Au quatrième jour de compétition, Agbegnenou offre au passage aux Bleus leur première médaille de la semaine tokyoïte. Côté messieurs, Alpha Djalo (-81 kg) est lui tombé dès son deuxième combat.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS