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  • © 2016 AFP | Crée le 22.07.2016 à 11h20 | Mis à jour le 22.07.2016 à 11h25
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    Le procureur de Paris, François Molins s'exprime lors d'une conférence de presse le 21 juillet 2016 à Paris

    Cinq suspects de la tuerie du 14-juillet à Nice ont été mis en examen et écroués jeudi soir.

    L'enquête a par ailleurs révélé que cet acte a été "mûri" pendant plusieurs mois, avec des "complicités" et des "soutiens", autour notamment des cinq mis en examen.

    Ces quatre hommes, âgés de 21 à 40 ans, et une femme de 42 ans, ont été arrêtés en raison de leurs contacts avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel avant l'attentat de la Promenade des Anglais, qui a fait 84 morts et 331 blessés.

    Chokri C., Mohamed Oualid G. (BIEN G.) et Ramzi A. ont notamment été mis en examen pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste", a indiqué le parquet de Paris.

    Ramzi A. a également été mis en examen pour "infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste", de même qu'un couple d'Albanais, Artan H. et Enkeledja Z.

    Ces trois derniers suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d'être abattu.

    Des "avancées notables" dans les investigations ont permis de "confirmer le caractère prémédité du passage à l'acte" du chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, "mais également d'établir qu'il avait pu bénéficier de soutiens et de complicités dans la préparation et la commission de son acte criminel", avait relevé un peu plus tôt le procureur de Paris, François Molins.

    Mercredi, une kalachnikov a été saisie dans une cave à Nice lors d'une perquisition en lien avec Ramzi A. "On ne sait pas encore à quoi elle était destinée", avait précisé François Molins.

    Le procureur a également fait état de clichés de foule pris par Lahouaiej Bouhlel notamment lors des feux d'artifice des 14 juillet et 15 août 2015, et de nombreux échanges téléphoniques -parfois explicites- avec certains suspects, qui viennent "corroborer cette préméditation".

    - Enquête de l'IGPN -

    Ces éléments nouveaux pourraient venir nourrir le feu des critiques qui s'abat depuis une semaine sur le gouvernement, accusé de ne pas avoir su éviter le drame.

    La polémique sur le dispositif policier en place à Nice a été relancée jeudi par le quotidien Libération, qui affirmait que seule une voiture de police municipale barrait l'accès à la zone piétonne de la Promenade des Anglais lorsque Lahouaiej Bouhlel a lancé son camion sur la foule.

    Dénonçant une "contre-vérité", le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ordonné une enquête administrative à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices".

    Les résultats seront rendus "la semaine prochaine", a annoncé François Hollande, en promettant "vérité et transparence". En déplacement en Savoie, Manuel Valls a jugé "insupportable la remise en cause permanente de la parole de l'Etat, du préfet, des policiers".

    Après avoir lui-même dénoncé des "mensonges" du gouvernement, le patron Les Républicains de la région Paca Christian Estrosi s'est "félicité" de l'ouverture de cette enquête. Mais il a également réclamé, avec le maire de Nice Philippe Pradal, une enquête de l'Inspection générale de l'administration pour "comprendre comment la préfecture des Alpes-Maritimes (avait) organisé le dispositif" de sécurité.

    - Etat d'urgence jusqu'en janvier -

    Malgré ces vives polémiques et alors que l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat de Nice, a menacé dans une nouvelle vidéo d'intensifier ses attaques contre la France, députés et sénateurs ont trouvé un compromis pour voter une quatrième prolongation de l'état d'urgence, qui s'étendra jusqu'à fin janvier 2017.

    Le texte rétablit notamment les perquisitions administratives, suspendues en mai. Il facilite également la possibilité de fermer des lieux de culte où sont tenus des propos incitant à la haine et à la violence ou faisant l'apologie du terrorisme, ou d'interdire des cortèges ou rassemblements dont la sécurité ne pourrait être garantie.

    Il autorise aussi les forces de l'ordre à effectuer des contrôles d'identité et à fouiller véhicules et bagages, sans réquisition du procureur.

    Sur la Promenade des Anglais, la vie a repris son cours. Mais sur une centaine de mètres, le trottoir s'est transformé en mémorial.

    Près des fleurs, un petit garçon d'une dizaine d'années, T-shirt à rayures et chapeau de paille, s'agenouille. "Il nous a demandé ce qui s'était passé, on lui a expliqué et il souhaitait venir prier", dit sa mère.

    Les 84 victimes tuées dans l'attentat, originaires de 19 pays, ont toutes été formellement identifiées. Selon le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, 63 personnes étaient encore hospitalisées à Nice mercredi soir. Le pronostic vital de 15 d'entre elles, dont un enfant, reste engagé.

    Les premières provisions d'indemnisation de victimes, d'un montant de 150.000 euros, ont été versées jeudi, a annoncé la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes Juliette Méadel. Selon les premières estimations, les indemnisations devraient s'élever au total à "300 à 400 millions d'euros".

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