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  • © 2020 AFP | Crée le 29.01.2020 à 06h44 | Mis à jour le 29.01.2020 à 06h45
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    Le service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital universitaire Pellegrin à Bordeaux, le 27 janvier 2020, où l'un des patients infectés par le coronavirus en France est hospitalisé NICOLAS TUCAT-AFP

    Un quatrième cas de contamination au nouveau coronavirus a été détecté mardi en France, un touriste chinois placé en réanimation, alors que s'organise le rapatriement des Français de Wuhan en Chine, épicentre de l'épidémie: 250 d'entre eux, ainsi que plus de 100 ressortissants d'autres pays européens, doivent rentrer en fin de semaine.

    Les autorités sanitaires françaises ont souligné le caractère "exceptionnel" voire "inédit" de cette opération de rapatriement de Français qui, une fois rentrés, devront rester à l'isolement deux semaines sous surveillance médicale dans un "lieu d'accueil", afin d'empêcher tout risque de propagation du virus.

    Une façon de rassurer alors que vient d'être détecté un quatrième cas sur le territoire français, concernant un touriste chinois âgé "d'environ 80 ans", hospitalisé en réanimation à Paris, a annoncé à la presse le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

    C'est la première fois qu'un cas sévère du nouveau coronavirus est détecté en France. Les trois premiers cas révélés la semaine dernière ne soulèvent pas d'inquiétude.

    Au moins 250 Français et plus de 100 ressortissants d'autres pays européens vont être rapatriés à bord de deux avions distincts et "seuls des citoyens sains ou asymptomatiques seront autorisés à voyager", a annoncé la Commission européenne.

    Un premier avion partira de France mercredi matin, tandis que le second décollera "plus tard dans la semaine", a ajouté l'exécutif européen.

    Ce schéma avec deux appareils n'est encore qu'une "option", a nuancé M. Salomon, soulignant que le rapatriement était "en cours d'élaboration".

    La ministre française de la Santé Agnès Buzyn a annoncé mardi matin qu'un premier avion avec une équipe médicale à bord atterrirait "jeudi après-midi à Wuhan" et serait de retour en France "vendredi soir, vendredi dans la nuit ou samedi matin".

    "Entre 500 et 1.000 ressortissants français" sont potentiellement concernés mais "tous ne veulent pas rentrer", avait-elle souligné.

    "Plusieurs avions vont se succéder" pour ne pas mélanger des personnes possiblement porteuses du virus avec des personnes saines, avait-elle précisé.

    - Des précautions "justifiées" -

    Selon une source militaire, un A340 de l'armée de l'air, qui assure habituellement du transport de troupes ou des voyages officiels, sera mobilisé pour ce premier rapatriement des Français de Wuhan.

    Une fois sur le sol français, les rapatriés ne présentant pas de symptômes seront regroupés dans un lieu où ils seront sous surveillance médicale pendant 14 jours, durée maximale estimée d'incubation de la maladie.

    "Nous avons identifié un lieu d'accueil en région parisienne", a annoncé Mme Buzyn, selon laquelle il ne doit "pas être trop éloigné d'hôpitaux" au cas où l'une des personnes s'avère malade.

    Les rapatriés qui présentent déjà des symptômes seront hospitalisés à leur retour.

    Selon la ministre de la Santé, "le consulat sur place" est en train de recenser les expatriés qui veulent rentrer en France et ceux qui veulent rester.

    "Certains ont des familles qui ne sont pas forcément des ressortissants français, donc il faut savoir si les familles veulent rentrer, si le gouvernement chinois accepte", a-t-elle dit, en indiquant que "tout cela est en cours de discussion avec les autorités chinoises".

    Par ailleurs, certains Français sont rebutés par le "confinement" à l'arrivée et "ne souhaitent pas forcément rentrer dans ces conditions-là".

    "Les mesures sont justifiées par le niveau de risque", a insisté Jérôme Salomon, assurant toutefois que ce rapatriement ne représentait pas un risque de propagation du virus en France.

    "Nous avons mis en place un dispositif" qui "permet d'assurer à nos compatriotes que personne ne sera malade", a-t-il affirmé, qualifiant de "demande légitime" le souhait d'une partie de ces ressortissants de rentrer.

    Le responsable a par ailleurs annoncé que les autorités allaient "renforcer la surveillance des personnes rentrées récemment" des zones à risque, "qui sont contactées à partir d'aujourd'hui (mardi) pour un suivi bi-quotidien en plus des consignes qu'on leur a données" (surveiller leur température, leurs signes cliniques, réduire leurs contacts et appeler le 15 "s'ils ont la moindre inquiétude").

    En Chine, le dernier bilan officiel fait état de 106 morts, pour plus de 4.500 personnes contaminées, principalement autour de Wuhan. L'épidémie, qui a provoqué une soixantaine de cas dans une quinzaine d'autres pays, pourrait atteindre son pic "dans une semaine ou 10 jours", selon un expert chinois.

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