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  • © 2017 AFP | Crée le 13.03.2017 à 00h41 | Mis à jour le 13.03.2017 à 00h45
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    Le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders en campagne le 11 mars à Heerlen JOHN THYS-AFP

    Déjà dominée par les questions d'immigration et la poussée de l'extrême droite, la campagne électorale néerlandaise a été parasitée ce week end par la crise avec la Turquie, à trois jours du scrutin législatif.

    "Des décennies de frontières ouvertes, une immigration de masse, pas d'intégration et la double nationalité, et voilà le résultat", tweetait samedi le député d'extrême droite Geert Wilders, en guise de légende à la photo d'une femme voilée prenant un selfie au milieu d'une nuée de drapeaux turcs devant le consulat à Amsterdam.

    Alors que les candidats sillonnent le pays pour tenter de convaincre les derniers indécis avant le scrutin de mercredi, la tension est montée avec l'interdiction faite à des ministres turcs de participer à des meetings pro-Erdogan à Rotterdam.

    Candidat à un troisième mandat à la tête de ce pays de 17 millions d'habitants, le Premier ministre libéral Mark Rutte tente de repousser Geert Wilders.

    Selon les derniers sondages de l'institut Maurice de Hond publiés dimanche, son Parti libéral populaire et démocrate (VVD) se hisse à la première place avec 24 sièges crédités sur les 150 que compte la chambre basse du parlement. Mais loin des 40 dont il dispose dans le parlement actuel.

    Surfant des mois durant sur la vague anti-immigration en Europe, M. Wilders a lui vu ces dernières semaines son Parti pour la Liberté (PVV) reculer, avec 22 sièges crédités.

    Connu pour sa rhétorique anti-islam, l'élu a promis s'il devenait Premier ministre de fermer les frontières aux immigrants musulmans, d'interdire la vente du Coran et de fermer les mosquées.

    Et s'il devait ressortir du scrutin comme l'un des plus grands partis du parlement, il deviendrait une voix difficile à ignorer.

    - Cordon sanitaire -

    De son côté, dans une tentative de séduire les partisans du PVV, le Premier ministre a déjà lancé un appel à respecter les "valeurs néerlandaises", à s'y adapter ou à partir.

    La semaine dernière, des centaines de personnes se sont rassemblées dans deux mosquées lors de deux événements distincts à Amsterdam et Rotterdam pour exprimer leurs inquiétudes face à la discrimination grandissante.

    "Sans aucun doute, les dangers posés par le groupe Etat islamique et d'autres groupes radicalisés, ont incité les gens à se regarder différemment", remarquait vendredi le blogueur Nourdeen Wildeman lors d'un débat dans la plus grande mosquée du pays, à Rotterdam.

    Les élections aux Pays-Bas sont d'autant plus observées de près qu'elles seront suivies par deux autres scrutins, en France et en Allemagne, également marqués par la montée de courants eurosceptiques ou anti-immigrés, encouragés par le Brexit.

    Mais avec un total de 28 partis et 12,9 millions d'électeurs, les résultats risquent d'être fortement fragmentés et la formation du prochain gouvernement pourrait prendre des mois.

    Plusieurs partis ont dressé un cordon sanitaire autour du PVV de Geert Wilders, et disent vouloir refuser toute alliance avec lui.

    Les résultats de mercredi devraient ainsi ouvrir la voie à d'importants marchandages dans lesquels les petits partis pourraient jouer un rôle déterminant, comme le parti écologiste et son charismatique chef de file Jesse Klaver.

    "Mes armes sont l'espoir et l'optimisme", disait à l'AFP samedi cet homme politique de 30 ans en marge d'un débat à Eindoven, dans le sud du pays. "Nous construisons un mouvement qui est plus fort qu'aucun parti aux Pays-Bas", a-t-il dit.

    D'autres se voient déjà Premier ministre, comme le chef du parti D66, Alexander Pechtold. "Je pense qu'il devrait y avoir une alternative à M. Rutte et qu'elle devrait être une alternative progressiste", a-t-il déclaré à l'AFP en marge de ce débat.

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