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  • © 2020 AFP | Crée le 28.07.2020 à 22h13 | Mis à jour le 28.07.2020 à 22h15
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    Incendie de forêt à Le Tuzan, le 27 juillet 2020 en Gironde Philippe LOPEZ-AFP

    Favorisés par les chaleurs des derniers jours et la sécheresse qui s'installe en France, deux feux de forêt ont réduit en fumée plus d'un demi-millier d'hectares au total en Gironde et dans le Loiret.

    Ces premiers grands incendies de l'été, désormais fixés, n'ont pas fait de victimes, et leurs causes restent inconnues, même si, dans les deux cas, les feux seraient partis de bords de route, ce qui évoque habituellement l'hypothèse d'une origine humaine, encore à confirmer.

    En Sud Gironde, près du village de Le Tuzan dans le massif des Landes de Gascogne, les flammes sont apparues lundi après-midi, un feu "complexe" et "virulent" selon les pompiers, en raison notamment du vent, d'un terrain sableux et marécageux difficile d'accès, et de la présence de jeunes pins offrant un massif plus dense, propice à la propagation.

    Il aura fallu l'intervention de deux bombardiers d'eau Dash, deux Canadair, jusqu'à 180 pompiers -dont quatre ont été victimes d'un "coup de chaud"- pour fixer en début de nuit cet incendie qui a ravagé plus de 295 ha, selon un bilan affiné mardi matin après un survol en hélicoptère.

    Mardi, un temps gris et plus frais -avec quelques gouttes de pluie en matinée- facilitait la tâche des pompiers qui devaient cependant surveiller la zone plusieurs jours pour éviter toute reprise. Quelque 150 d'entre eux restaient engagés à la mi-journée, notamment pour traiter les lisières du feu, "noyer" le terrain et apposer des tapis d'émulseurs (mousse).

    "Le feu n'évolue plus, mais il est toujours un peu actif...", a résumé le lieutenant-colonel Eric Pitault, du Service départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) de la Gironde.

    Lundi soir, une cinquantaine de personnes vivant dans des hameaux alentours avaient dû être évacuées en raison de la fumée, mais aucune habitation n'a été détruite.

    Dans le Loiret, plus de 250 ha de forêt et de friches près de Vienne-en-Val, en Sologne, ont été aussi avalés par le feu dans la nuit de lundi à mardi.

    - Un été "de tous les dangers" -

    Aucun blessé n'est à déplorer et seul le garage d'une maison a été détruit, mais il a fallu jusqu'à 110 pompiers et 30 engins pour que le feu soit enfin "sous surveillance" mardi matin, selon les pompiers.

    Leur tâche a été compliquée par l'habitat diffus de cette région, qui les a obligé à disperser de nombreux engins pour préserver d'abord les maisons.

    En France, "depuis quelques temps, on connait une sécheresse des sols comme de l'air, donc tous les éléments sont réunis" pour des départs de feu, estime le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF), Eric Brocardi, qui appelle à une grande vigilance.

    "Les incendies peuvent donc prendre un peu partout sur l'ensemble du territoire, et pas seulement sur l'arc méditerranéen, ce qui peut causer des soucis en terme de répartition des forces de secours sur tout le territoire", a-t-il mis en garde.

    Dans l'Indre, par exemple, l'aéroport de Châteauroux a été équipé pour accueillir des bombardiers d'eau capable de défendre les grands massifs forestiers du centre, ouest et nord de la France, une protection potentielle notamment pour des sites prestigieux comme Fontainebleau ou Rambouillet Des avions bombardiers d'eau doivent encore être affectés au site.

    Dès début juillet, le président de la FNSPF Grégory Allione avait prévenu que l'été 2020 serait celui de "tous les dangers", rappelant que depuis deux ans, c'est "l'ensemble du territoire qui est désormais régulièrement affecté" par la sécheresse et la chaleur. En 2019, 15.000 hectares de végétation avaient brûlé, contre 5.124 en 2018.

    "Ce qui nous apparaissait comme anormal ces dernières années devient régulier", avait-il souligné, une constatation qui va être vérifiée cette fin de semaine où les thermomètres doivent fortement grimper dans l'Hexagone.

    Mais dans le Sud-Est et la Corse vulnérables, "pour l'instant, le début de l'été est plutôt calme", ont indiqué les pompiers des Bouches-du-Rhône en précisant que 46 hectares ont brûlé entre le 1er et le 22 juillet dans le département, ce qui est peu par rapport à d'autres années.

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