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  • © 2019 AFP | Crée le 15.09.2019 à 05h09 | Mis à jour le 15.09.2019 à 05h10
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    L'attaquant du PSG Neymar buteur lors de la victoire 1-0 sur Strasbourg au Parc des Princes le 14 septembre 2019 Martin BUREAU-AFP

    Un bijou somptueux, entre huées et ébahissement du Parc des Princes: Neymar, de retour avec le Paris Saint-Germain après quatre mois d'absence, a fait le premier pas dans sa longue reconquête du public parisien contre Strasbourg (1-0) d'un but extraordinaire. Par son talent, la meilleure réponse possible devant la colère des fans.

    Ce retourné acrobatique, magnifique et tellement précis, n'a pas uniquement crucifié Strasbourg à la 92e minute. Il a condensé à lui tout seul tout ce que ce joueur phénoménal peut apporter en émotion. Car de la haine qui avait plu pendant deux heures de la tribune Auteuil, celle devant laquelle le Brésilien a réalisé son exploit, le stade entier a basculé dans la joie, le bonheur de voir sous un maillot rouge et bleu évoluer un meneur de jeu hors du commun.

    Les franges les plus dures des supporters ultras ont certes continué à huer le Brésilien, comme elles l'avaient fait durant toute la rencontre. Mais c'est bien sous une ovation que Neymar est allé se replacer, après avoir célébré avec joie, et sans provocation, son but fantastique.

    Un joyau de but qui n'effacera pas l'été infernal qu'ont vécu les supporters parisiens, à travers les envies de départ de leur crack aux 222 millions d'euros. Mais qui ne pouvait pas mieux tomber pour le joueur, s'il souhaite un jour pouvoir refouler la pelouse du Parc autrement que comme un pestiféré.

    Car pendant 91 minutes, c'est bien comme un étranger que Ney est apparu aux yeux des fans. Ceux-ci l'avaient annoncé, ils ne lui ont pas laissé un seul instant de répit, et ce dès l'échauffement.

    - Copieusement sifflé -

    A l'annonce de son nom dans la composition, où il figurait comme titulaire ? Lourdement conspué. Sa première touche de balle ? Copieusement sifflée, comme de nombreuses ayant suivi. Au moment de tirer les corners ? Grassement hué. Lorsque, idéalement lancé, il tente - et rate un peu piteusement - un lob lointain (31e) ? Accueilli sous une bronca assourdissante.

    Pendant les trois premières minutes du match, sans discontinuer, le virage Auteuil a chanté "Neymar, hijo de puta", "fils de p*" en espagnol, en choeur et avec un entrain au moins aussi prononcé que lorsqu'il a fallu saluer la première parade du gardien Keylor Navas (18e), recruté du Real Madrid et titularisé pour la première fois, ou l'entrée en jeu pour une demi-heure du nouvel avant-centre Mauro Icardi.

    Déjà vindicatifs pour la reprise du championnat le 11 août, les ultras ont à nouveau été inspirés samedi dans leurs slogans, utilisant même le portugais pour l'une d'entre elles invitant - selon les journalistes brésiliens pas tellement à leur aise pour traduire le message - le papa du crack à mettre en vente son fiston dans un quartier à bordels peu coûteux de Rio de Janeiro.

    Philosophe, et sûrement conscient de la sale après-midi qu'il allait passer dans le XVIe arrondissement, le Brésilien avait publié quelques minutes avant le coup d'envoi un message de motivation sur ses réseaux sociaux: "Cours, cours comme si c'était le dernier jour de ta vie !". Pas encore des excuses.

    Les excuses, certains fans en attendaient, aux abords du Parc. "Il doit faire profil bas", avait martelé Loïc, 33 ans dont 22 comme abonné, pour qui il était "hors de question" d'encourager l'homme aux 222 millions d'euros. "Pour moi, il n'est plus en droit de revendiquer quoi que ce soit ici".

    - Un but exceptionnel -

    Profil bas ? Ce ne fut pas tout à fait le style de la star de la Seleçao, peu enclin à se faire discret sur une pelouse. Comme à son habitude, il a parfois pesté contre ses coéquipiers (notamment sur un mauvais choix de Pablo Sarabia, 43e) et contre l'arbitrage, par exemple sur un accrochage un peu limite (45e+1).

    Mais son but exceptionnel, et sa célébration assez neutre - un ballon mis sous son maillot après de vifs câlins avec ses coéquipiers -, a prouvé qu'il n'y avait pas tout à jeter chez ce Brésilien de 27 ans. D'autant qu'une minute après sa réalisation, il a pensé inscrire un doublé, et c'est en pointant son coéquipier Angel Di Maria, auteur de la dernière passe, qu'il a commencé à célébrer son but... finalement refusé.

    Non, tout n'est pas à jeter: Neymar a accéléré progressivement au fil du match, haussant le niveau et l'impact en l'absence de Kylian Mbappé et Edinson Cavani, blessés, quand bien même il revenait à peine d'un rassemblement en sélection aux Etats-Unis.

    Lui qui n'avait plus porté le maillot parisien depuis le mois de mai, entre suspension, blessure et mise à l'écart du groupe, a eu envie jusqu'au bout, et a été récompensé.

    Au point de faire douter certainement quelques fans quant au premier choc de la saison, contre le Real Madrid en Ligue des champions mercredi. Car ce duel, Neymar le ratera pour une suspension. L'exploit devra venir d'ailleurs.

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