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  • Pierrick Chatel / pierrick.chatel@lnc.nc | Crée le 04.05.2015 à 11h22 | Mis à jour le 14.12.2016 à 18h22
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    Jean-Jacques Urvoas (ici au congrès de la Nouvelle-Calédonie) accompagnait Claude Bartolone lors de sa récente visite. Photo Julien Cinier

    Parfois, rien ne vaut un regard extérieur pour exercer un œil avisé sur l'attitude de nos hommes (et femmes) politiques.

    Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois de l'assemblée vient de se prêter au jeu après sa visite sur le caillou en compagnie de Claude Bartolone, sur son blog, dans un post publié le 30 avril dernier et intitulé « Mosaïque calédonienne ».

    Des impressions recueillies au fil des entretiens qu'il a eu avec les uns et les autres. Le député du Finistère a déjà eu l'occasion de venir sur le Caillou à de nombreuses reprises. Ce qui en fait, au PS, l'un des connaisseurs du « dossier calédonien ».

    Son regard semble plutôt juste, parfois amusant. Même si on a l'impression qu'il distribue les bons et les mauvais points.

    Le député du Finistère loue d'abord l'attitude sage de Daniel Goa, « prudent, économe de ses paroles, visiblement soucieux de maintenir l’équilibre toujours fragile qui gouverne son parti politique ». C'est le moins qu'il puisse dire.

    L'« ombrageux sénateur » Pierre Frogier est en revanche une source d'interrogations pour Jean-Jacques Urvoas. « La stratégie de la chaise vide ne pénalise que ceux qui choisissent de la pratiquer », résume-t-il, évoquant son départ du dernier comité des signataires.

    Philippe Gomès ? Jean-Jacques Urvoas a les mots qui font mouche. « Libéral et autoritaire, retors ou spontané, tour à tour brutal et affable (…) Quand Philippe Gomes chasse, ce doit être à l’affût. Il a le don des alliances utiles et l’esprit pratique. Il le sait mais reconnaît par contre assez mal ses bévues. » Qu'ajouter de plus ? Que le député de la seconde circonscription « tient une bonne partie des cartes de l'avenir de ce pays ».

    A l'instar des représentants de l'Etat, de quelque bord que ce soit, qui ont toujours affiché une affection particulière pour Paul Néaoutyine, Jean-Jacques Urvoas tient le président de la province Nord en haute estime, et comme un acteur incontournable. Et l'un des « rares à avoir une vision du futur calédonien ». Qu'elle soit partagée ou non.

    Gaël Yanno incarne selon lui « l'esprit de reconquête de l'UMP en Calédonie ». Urvoas, qui a décidément le sens des formules, le trouve « probablement meilleur barreur que skipper ». Donner la direction, sans forcément parvenir à mener l'équipe…

    Quant à Sonia Backès, le député relève qu'elle n'aime pas les demi-teintes. « trop manichéenne, de bonnes dents et de solides mâchoires ». Le sens de la formule…

    Jean-Jacques Urvoas réhabilite Simon Loueckhote, « qu'on aurait tort d'en faire un amateur éclairé ». L'approche de Cynthia Ligeard, « idéaliste mais pas idéologue (…) bouscule les clivages ». Sonia Lagarde cultive « l'humour narquois et cultive sa différence ». Enfin, Roch Wamytan, a « un style, plus qu'une ligne », « un baron dans une famille indépendantiste qui en compte peu », à l'itinéraire « qu'on peut juger en zig-zag ».

    L'an dernier, Dominique Bussereau, autre parlementaire (UMP) connaisseur de la Calédonie, estimait dans une interview publiée en juillet 2014 que la mission Merle-Christnacht avait « besoin d'un regard neuf, comme par exemple celui de Jean-Jacques Urvoas (…) Il ne connaît pas les gens, pas leurs fâcheries, et cela est très utile. » Ce temps-là est visiblement révolu…

    Sonia Backès, l'omniprésente

    S'il est une femme politique branchée en permanence sur la toile, c'est bien Sonia Backès.

    La réponse de la membre du gouvernement notamment en charge de l'agriculture ne s'est donc pas fait attendre.

    Ce matin, sur son profil Facebook, elle vient ainsi de répondre à Jean-Jacques Urvoas en reprenant le refrain entonné par son camp politique sur ceux qui « tirent les ficelles dans l'ombre pour préparer le projet d'indépendance-association », avec le « relais local » constitué par… Philippe Gomès.

    Raison pour laquelle Sonia Backès considère être entrée « résistance ». Plus que jamais, le désamour des non-indépendantistes, pour ne pas parler de haine, est étalé au grand jour.

    Au-delà du contenu politique, Sonia Backès sait faire entendre sa voix et a bien compris l'intérêt d'afficher sa visibilité sur les réseaux sociaux. Un secteur où elle est hyperactive.

     

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