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  • © 2019 AFP | Crée le 15.04.2019 à 13h13 | Mis à jour le 15.04.2019 à 13h15
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    Emmanuel Macron au cours d'un "grand débat", à Greoux-les-Bains, le 7 mars 2019 CHRISTOPHE SIMON-AFP/Archives

    Macron Acte 2: Après avoir fait monter les attentes, Emmanuel Macron dévoile lundi soir aux Français ses réponses au grand débat et à la crise des "gilets jaunes", avec l'obligation de convaincre pour ne pas compromettre la suite de sa présidence.

    D'autant que le chef de l'Etat joue gros aussi au niveau international, face aux défis comme le Brexit, les élections européennes de mai ou encore l'ouverture de négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

    Il annoncera à 20H00 à la télévision "les chantiers d’action prioritaires et les premières mesures concrètes", a fait savoir l'Elysée dimanche soir.

    Mais ce n'est pas tout. Mercredi, il "fera de nouvelles annonces", "expliquera et détaillera" ses grands chantiers, lors d'une conférence de presse à l'Elysée. Sa toute première en France depuis le début de son quinquennat en mai 2017.

    Comme cet amateur de théâtre aime à le faire, il entretient le suspense depuis des semaines sur cette intervention, aidé par son entourage.

    Tout au long de ses cent heures de débat, Emmanuel Macron n'a rien livré non plus. Sans doute faute d'avoir arrêté ses choix. Mardi, rien n'était encore tranché, révélait l'un de ses proches. "C'est un président de fulgurances qui souvent arbitre au dernier moment", selon un autre.

    Seul indice distillé dimanche, des "changements en profondeur vont être lancés" pour marquer "un nouvel acte". Certains promettent même "des surprises" pour lundi. Mais "les annonces se feront dans la durée? il ne faut pas tout attendre" de l'allocution de lundi, tempèrent-ils.

    Emmanuel Macron avait usé du même suspense le 10 décembre, ne prévenant qu'au dernier moment une poignée de collaborateurs de son plan de 10 milliards d'euros pour calmer la colère sociale. Ses ministres l'avaient découvert à la télévision.

    Cette fois, à 24 heures de sa prise de parole, "les annonces sont prêtes", assure son entourage. Et pour une fois, il en a informé à l'avance son gouvernement : il a reçu dimanche d'abord son Premier ministre Edouard Philippe à 19H00, puis ses principaux ministres à 20H00.

    Le chef de file des députés LREM à l'Assemblée, Gilles le Gendre, le patron du parti Stanislas Guérini et Marielle de Sarnez (Modem) étaient également présents mais pas François Bayrou et le président de l'Assemblée national Richard Ferrand, consultés durant le week-end, selon une source proche du gouvernement.

    - "Dernière chance ?" -

    Le goût du mystère du président a accru les expectatives, au risque qu'il ne déçoive.

    La sortie du grand débat "va durer longtemps" et "ne se fera pas en trois annonces", avait-t-il d'ailleurs prévenu fin mars.

    Avant d'avertir aussi que toutes les attentes, parfois contradictoires, des Français ne pourraient être satisfaites. "Additionner 66 millions de voix individuelles ne construit pas un projet commun", a-t-il souligné à Saint-Brieuc.

    Des sondages ont d'ailleurs montré que les "gilets jaunes" - qui se sont déjà donné rendez-vous pour un 23e samedi de mobilisation à Paris - comme une majorité de Français, ne s'attendent pas à ce que le grand débat puisse résoudre la crise.

    Selon un sondage Ifop publié dimanche, 85% des Français jugent qu'Emmanuel Macron doit modifier son attention à leurs préoccupations.

    Dans tous les cas, Emmanuel Macron "n'aura pas de seconde chance", l'a averti le président du Sénat, Gérard Larcher (LR).

    La pression est donc maximale pour cette allocution censée relancer un quinquennat en perte de vitesse.

    Depuis l'été dernier, l'affaire Benalla, puis les démissions de ministres de premier rang et la révolte des "gilets jaunes" ont enrayé la politique de "transformation" du pays sur laquelle il avait été élu.

    - Pistes multiples -

    Parmi les multiples pistes évoquées durant le grand débat, lesquelles a-t-il retenu in fine ? Il en a seulement exclues certaines d'avance, comme le retour de l'ISF dont la suppression lui a valu d'être taxé de "président des riches".

    Depuis quelques jours, chacun avance ses pions. Pour Edouard Philippe et Laurent Wauquiez (LR), les Français exigent des baisses d'impôt. Pour Laurent Berger (CFDT) et la gauche, la priorité est à une meilleure justice fiscale et à l'écologie. Marine Le Pen prône une dissolution et un système proportionnel.

    Selon le sondage Ifop, 88% des Français veulent réindexer les petites retraites sur l'inflation, 87% obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux, 82% une baisse générale de l'impôt sur le revenu et 80% supprimer la redevance télévision.

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