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  • © 2019 AFP | Crée le 10.12.2019 à 06h16 | Mis à jour le 10.12.2019 à 06h20
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    Manifestation contre le projet de réforme des retraites le 5 décembre 2018 à Paris Thomas SAMSON-AFP

    Moins de deux jours : c'est le temps qu'il reste à l'exécutif pour trancher les points encore en suspens de sa réforme des retraites et tenter d'apaiser les craintes sans y renoncer. Tour d'horizon des pistes de sortie de crise à l'étude avant qu'Edouard Philippe ne dévoile "l'intégralité du projet" mercredi.

    Pas d'économies immédiates

    C'est la condition sine qua non pour garder le soutien de la CFDT, seul syndicat favorable à un régime universel.

    Si le candidat Macron assurait que le "problème des retraites" n'était plus "financier", le président avait changé son fusil d'épaule ces derniers mois, exigeant que le futur "système universel" censé remplacer les 42 régimes existants soit "équilibré financièrement" dès son entrée en vigueur, à l'origine prévue pour 2025.

    Mais cette date est désormais remise en cause, comme l'objectif d'économies associé.

    La réforme ne doit pas comporter "immédiatement" de volet budgétaire, a ainsi déclaré jeudi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

    Pour combler un déficit compris entre 8 et 17 milliards à l'horizon 2025, selon le Conseil d'orientation des retraites, le gouvernement envisageait diverses mesures d'allongement de la durée du travail, au risque de toucher des personnes à moins de cinq ans de la retraite, censées être épargnées.

    Lundi, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a estimé que la "mise en place progressive" d'un "âge d'équilibre" à 64 ans, assorti d'une décote/surcote, "paraît devoir être privilégiée".

    Retarder la réforme

    Également remise en cause, l'application de la réforme à partir de la génération 1963, qui aura 62 ans en 2025.

    Les cheminots de l'Unsa et de la CFDT demandent une mise en oeuvre pour les seuls nouveaux entrants à la SNCF.

    Une "clause du grand-père" jugée "impossible" par M. Delevoye par souci d'"équité" envers les autres professions.

    "Entre ces deux extrêmes, on doit pouvoir trouver le bon curseur", veut croire le Premier ministre, Édouard Philippe.

    La réforme devrait en tout cas "s'appliquer à Emmanuel Macron", né en 1977, a estimé jeudi la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

    Lundi, M. Delevoye a esquissé un scénario en deux temps : "les jeunes générations pourraient commencer à s'affilier au système universel, si possible rapidement après la loi", tandis qu'une autre date de bascule serait fixée pour "la première génération concernée par l'intégration progressive" dans ce nouveau régime.

    Du sur-mesure pour les régimes spéciaux...

    Ferme sur la "disparition des régimes spéciaux", Édouard Philippe se montre toutefois ouvert à des "transitions progressives" pour éviter de "changer les règles en cours de partie".

    En ce qui concerne les cheminots, attachés notamment à leur droit à partir avant 62 ans, "cela semble acté, il va y avoir une clause du grand-père", croit savoir une source parlementaire LREM.

    D'autres, comme les policiers, gendarmes, pompiers, surveillants pénitentiaires ou les contrôleurs aériens, ont déjà obtenu le maintien de leur droit à des départs anticipés à 57 voire 52 ans au titre de leurs "fonctions dangereuses".

    Un statu quo envié par d'autres, comme les chauffeurs routiers.

    ... Et pour les profs

    De l'aveu même du gouvernement, les enseignants risquent d'être pénalisés par la réforme avec la fin du calcul de leurs retraites sur les six derniers mois de carrière.

    Leurs pensions "ne baisseront pas", répète le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, promettant un effort "considérable" et "historique" pour améliorer leurs rémunérations.

    A partir de "2021", il y aura "forcément une part d'augmentation de salaire et une part d'augmentation des primes dans des proportions qui restent à définir", a ajouté M. Blanquer, Gérald Darmanin évoquant quant à lui un coût compris entre "400 et 500 millions d'euros".

    Lâcher les rênes

    "La réforme butte sur un manque de confiance dans le politique en général", juge Frédéric Sève, négociateur de la CFDT, qui souhaite "que l'État renonce à gérer lui-même" le futur système et se tienne "à une distance raisonnable".

    "C'est un élément décisif pour rendre la réforme acceptable", insiste-t-il, mettant en avant le pilotage du régime complémentaire des salariés du privé, l'Agirc-Arrco, par les syndicats et le patronat: "gérer le système, on sait faire, ça ne pose pas de souci".

    gbh-ac-am-reb/cel/rhl

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