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  • © 2016 AFP | Crée le 01.06.2016 à 15h27 | Mis à jour le 01.06.2016 à 15h30
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    Des voyageurs en quête d'information auprès des agents SNCF le 31 mai 2016 gare Montparnasse à Paris

    A neuf jours du début de l'Euro, le gouvernement doit s'activer sur un nouveau front social avec une grève illimitée mercredi à la SNCF, à l'appel de la CGT, SUD et l'Unsa, qui lient des revendications internes au retrait du projet de loi travail.

    Le mouvement s'annonce relativement fort mercredi et précède d'autres turbulences dans les transports. "Cette semaine va être la semaine la plus forte de mobilisation depuis trois mois maintenant", a estimé mardi soir le numéro un de la CGT, Philippe Martinez.

    Le gouvernement, lui, -- le Premier ministre l'a répété mardi -- entend "tenir sur le fond" du projet de loi travail.

    Dans l'opposition de droite, le président des Républicains et ex-chef d'Etat, Nicolas Sarkozy, dénonce "la pagaille" en France, "la faiblesse, la lâcheté, la perte totale d'autorité" de l'exécutif, dans une interview à Valeurs actuelles, à paraître jeudi.

    Côté rail, l'exécutif a tenté de déminer le conflit en imposant à la SNCF, transporteur officiel de l'Euro, des concessions sur la future organisation du travail des cheminots. Cela a conduit la CFDT-cheminots à lever in extremis son préavis.

    Les perturbations resteront toutefois importantes mercredi: seulement 40% des Transiliens, le tiers des Intercités, la moitié des TER en circulation et six TGV sur dix prévus, selon la SNCF.

    Et la CGT-Cheminots a demandé mardi soir au gouvernement d'obtenir la "réouverture immédiate" des négociations menées dans le rail, pour construire une convention collective inédite. L'UTP (regroupant SNCF et entreprises privées) a déjà transmis aux syndicats un projet d'accord.

    Les négociations menées parallèlement au sein de la SNCF pour rendre l'organisation du travail plus flexible sont, elles, entrées dans leur phase finale.

    Dans les transports publics parisiens, la CGT a appelé à partir de jeudi à une grève illimitée pour des questions salariales et contre le projet de loi travail. La RATP n'anticipe que de légères perturbations.

    Le gouvernement pourrait aussi affronter un conflit dans les aéroports, les syndicats de l'aviation civile appelant à la grève de vendredi à dimanche pour demander l'arrêt des baisses d'effectifs et peser sur la renégociation de leur cadre social et indemnitaire. Des négociations, actuellement en cours avec la direction générale de l'aviation civile (DGAC), pourraient toutefois aboutir à lever la grève.

    - Passes d'armes -

    En dehors de ces revendications d'entreprises, le climat social reste alourdi par la contestation de la loi travail, avec notamment de vives passes d'armes entre la CGT et le patronat.

    La première centrale du pays "a décidé mardi de porter plainte pour diffamation" contre le président du Medef, Pierre Gattaz, qui avait évoqué "des minorités qui se comportent un peu comme des (...) terroristes".

    En réponse, l'organisation patronale a appelé les entreprises touchées par les blocages à porter plainte pour "délit d'entrave à la liberté du travail".

    La contestation a quitté provisoirement la rue pour se poursuivre par des blocages de sites ou encore des grèves dans les raffineries, dont six sur huit restent "à l'arrêt ou au ralenti", selon la CGT pétrole.

    Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est rendu mardi soir à Donges (Loire-Atlantique), pour soutenir les grévistes de la raffinerie Total, "détonateurs" selon lui de "l'amplification" de la mobilisation contre la loi travail.

    Contre ce texte de la ministre Myriam El Khomri, une journée d'action est programmée le 14 juin avec un rassemblement unique à Paris, organisé par les organisations de salariés (CGT, FO, FSU, Solidaires) et de jeunesse (Unef, Fidl, UNL).

    Mais pour le gouvernement, la fermeté reste de mise: "Reculer serait une faute politique", a déclaré mardi le Premier ministre Manuel Valls, après que François Hollande eut assuré dans les colonnes de Sud Ouest que le projet "ne (serait) pas retiré".

    Faire marche arrière serait faire preuve de "courage politique", a rétorqué sur le site des Echos François Hommeril, qui doit devenir mercredi président de la CFE-CGC.

    Tout en continuant à réclamer le retrait d'un texte perçu comme trop favorable aux employeurs, Philippe Martinez a enjoint le gouvernement de renouer le dialogue: puisque Manuel Valls "est ouvert au dialogue, et bien dialoguons, discutons. (...) La balle est dans son camp", a-t-il répété à Donges.

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