fbpx
  • © 2020 AFP | Crée le 22.01.2020 à 03h19 | Mis à jour le 22.01.2020 à 03h20
    Imprimer
    La snowboardeuse française Juliette Willmann avant de se lancer dans l'étape japonaise du circuit mondial 2020 FWT de Hakuba, le 19 janvier CHARLY TRIBALLEAU-AFP/Archives

    Perchés en haut de la montagne, ils se jettent à corps perdu pour tracer une ligne dans la poudreuse. Une descente effrénée hors des pistes appelée "freeride", discipline du ski et du snowboard en plein essor qui se développe aussi en compétition, avec le Freeride World Tour (FWT).

    Sur les faces enneigées des Alpes japonaises, à Hakuba, 51 riders ont pris part à la première des cinq étapes du circuit mondial 2020 FWT, qui s'achèvera à Verbier (Suisse), considéré comme la Mecque du freeride.

    Au petit matin, les athlètes ont gagné les sommets après quelques heures de marche pour livrer une prestation spectaculaire avec des sauts et des acrobaties (tricks) sur une pente raide choisie par des guides et qu'ils n'ont découverte que la veille.

    "Au Japon, il n'y a pas beaucoup de neige, donc ils ont favorisé une face un peu plus haute avec une meilleure qualité de neige", explique à l'AFP la snowboardeuse Marion Haerty, sacrée championne du monde en 2019.

    La veille, elle avait donc scruté la face avec ses jumelles depuis le bas de la montagne pour s'imaginer la descendre au mieux. Et tout s'est passé à merveille le jour J pour Marion Haerty, qui a remporté l'épreuve d'un sport qu'elle pratique passionnément depuis six ans.

    "J'aime la sensation de vitesse et ce feeling que tu as avec la montagne, de pouvoir descendre aussi vite, de la comprendre, de survoler et de voir ce qu'il y a sous tes pieds. Et de voir le bas de la face quand tu es en haut, c'est incroyable", souligne la Française de 28 ans.

    - "Esthétique" -

    Et la partie n'était pas gagnée à Hakuba, l'un des sites des Jeux olympiques de Nagano en 1998. Il subsistait une vraie incertitude sur l'état de la poudreuse, parce qu'il n'a pas neigé au Japon depuis un bon moment. Et comme le freeride ne se joue pas sur des pistes damées, il faut savoir être prudent.

    "Il faut être humble avec la montagne", rappelle Emile Lavoie, l'un des membres de l'organisation du FWT, qui tient à ce que l'esprit originel du freeride soit aussi celui du circuit. "Les meilleurs freeriders vont se lever à 3 heures du matin pour aller faire un sommet de 3.000 mètres. Une fois en haut, ils vont faire un test de neige et si c'est dangereux, ils vont rebrousser chemin".

    Les compétitions de freeride sont donc planifiées avec des fenêtres, comme en surf: une période de plusieurs jours est définie pour pouvoir choisir le moment le plus propice aux épreuves en fonction des conditions. L'étape à Hakuba a été programmée du 18 au 25 janvier et s'est disputée le 19 janvier.

    En ski, l'Américain Drew Tabke, double champion du monde, a gagné l'épreuve masculine alors que la Norvégienne Hedvig Wessel a dominé côté féminin.

    En snowboard, ce sont deux Français qui ont excellé. Outre Marion Haerty chez les femmes, Victor de Le Rue s'est imposé chez les hommes.

    Le Français se régale sur le circuit mondial, qu'il a découvert pour la première fois seulement l'année dernière pour tout simplement remporter le titre mondial 2019 !

    "J'ai envie que les gens voient qu'on se fait plaisir. Aller vite, être fluide, faire des tricks, être engagé. Ce que je fais, c'est quelque chose de très propre, très joli et esthétique", défend le rider, qui sait parfaitement s'exprimer sur une face imposée.

    Tout l'art du freeride version compétition.

    Le FWT, créé en 2008, poursuit sa route au Canada (Kicking Horse/6-12 février), puis à Andorre (Ordino Arcalis/28 février-4 mars), en Autriche (Fieberbrunn/7-13 mars) et en Suisse (Verbier/28 mars-5 avril).

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS