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  • © 2016 AFP | Crée le 03.05.2016 à 13h41 | Mis à jour le 03.05.2016 à 13h45
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    L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura, à Genève le 26 avril 2016 DENIS BALIBOUSE-POOL/AFP/Archives

    L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura est attendu mardi à Moscou pour des discussions sur les moyens de rétablir le cessez-le-feu en Syrie, gravement compromis par des jours de combats meurtriers.

    M. de Mistura, qui était lundi à Genève pour s'entretenir de la crise syrienne avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, doit être reçu par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. "Des entretiens auront lieu, suivis d'une conférence de presse", a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

    Moscou et Washington sont les initiateurs du processus diplomatique visant à mettre fin au conflit en Syrie et aussi de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 27 février mais qui a volé en éclats, notamment à Alep.

    Cette grande ville du nord de la Syrie, divisée en quartiers gouvernementaux et quartiers tenus par les rebelles, a été dernièrement le théâtre d'affrontements qui ont tué des centaines de civils, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté Moscou et Washington à "redoubler d'efforts (..) pour remettre sur pied la cessation des hostilités".

    Après son séjour à Genève dimanche et lundi, lors duquel il a aussi rencontré ses homologues jordanien et saoudien, M. Kerry s'est alarmé d'un "conflit (qui) est à bien des égards hors de contrôle".

    - 'Un meilleur mécanisme' -

    A Genève, M. de Mistura a annoncé de nouvelles mesures. "Nous préparons un meilleur mécanisme pour surveiller et contrôler un nouveau cessez-le-feu", a déclaré l'émissaire de l'ONU à la presse au côté de M. Kerry.

    Le secrétaire d'Etat américain a confirmé les efforts entrepris. "Nous allons tenter au cours des prochaines heures de voir s'il est possible de parvenir à un accord, non pas simplement pour remettre sur pied la cessation" des hostilités, mais pour que cette cessation "tienne", a-t-il dit.

    M. Kerry a également eu au téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov. Selon Moscou, les deux ministres "sont convenus de nouvelles mesures (à prendre) par Moscou et Washington en tant que coprésidents du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), dont l'une sur la préparation de sa prochaine réunion".

    "Vous pouvez compter sur une nouvelle réunion du GISS bientôt", a confirmé M. Kirby, sans donner ni date, ni lieu.

    Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a lui aussi évoqué l'intense activité diplomatique en cours. "Une nouvelle initiative dans le dialogue syrien est nécessaire pour le maintenir en vie", a-t-il déclaré lors d'une visite à Mexico, insistant notamment sur l'importance d'une "transition politique" en Syrie.

    - 'De grands espoirs' -

    "Il y a de grands espoirs que nous réaliserons des progrès dans les prochains jours", a déclaré M. Hammond. "Je m'attends à ce qu'il y ait de nouvelles rencontres internationales la prochaine semaine", a-t-il dit.

    Plus de 250 civils ont péri depuis la reprise le 22 avril des violences à Alep, la majorité dans des raids de l'aviation syrienne, selon l'OSDH.

    Alliée du président syrien Bachar al-Assad, la Russie a fait état dimanche de "négociations actives" pour faire taire les armes à Alep. Mais elle a averti qu'elle ne comptait pas "mettre la pression" sur Damas pour arrêter les frappes sur la ville comme Washington l'exigeait.

    Moscou et Damas ont en effet justifié l'offensive sur Alep par la présence dans la ville du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, un groupe non concerné par l'accord de cessez-le-feu, tout comme le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

    "Les aviations russe et syrienne n'ont pas effectué de frappes contre les groupes d'opposition armée qui ont annoncé cesser le feu et ont fourni leurs positions" aux représentants russes ou américains, a indiqué le Centre russe pour la réconciliation en Syrie.

    Le département d'Etat américain a réaffirmé pour sa part lundi que le cessez-le-feu devait être "national" et qu'Alep n'avait "jamais" été exclue des négociations sur la trêve.

    Sur le front politique, le troisième cycle de négociations indirectes entre le pouvoir syrien et l'opposition s'est achevé le 27 avril à Genève. Les principaux représentants de l'opposition s'en sont retirés pour protester contre les violations de la trêve.

    La guerre en Syrie a fait plus de 270.000 morts depuis 2011.

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