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  • © 2016 AFP | Crée le 21.10.2016 à 02h35 | Mis à jour le 21.10.2016 à 02h40
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    La croix, l'étoile de David et le croissant, symboles des trois religions monothéistes, le christianisme, le judaïsme et l'islam THOMAS COEX-AFP/Archives

    Deux jeunes femmes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Reims jeudi pour avoir frappé leur cousine, musulmane et en couple avec un catholique, un choix qu'elle dit payer auprès de sa famille.

    Le parquet, qui a tenu à recentrer les débats sur des "éléments objectifs" sans verser dans "le choc des civilisations", a requis 3 mois de prison avec sursis et la réalisation d'un stage de citoyenneté pour "violence commise en réunion". Le jugement a été mis en délibéré au 17 novembre.

    "Elle doit mener une vie clandestine dans une crainte totale", a affirmé Me Simon Miravete, avocat de la victime.

    Celle-ci, une infirmière de 22 ans, a dit être menacée en raison d'une histoire entretenue depuis 3 ans avec un jeune catholique. Le 25 janvier 2016, ses deux cousines s'en étaient prises violemment à elle, lui laissant plusieurs ecchymoses au visage.

    La raison du conflit ? "Je ne voulais pas revenir chez mes parents, je voulais rester avec mon conjoint", a déclaré la plaignante à la barre, affirmant que ses cousines avaient demandé à celui-ci de se convertir à l'islam.

    Les prévenues, intégrées "tout ce qu'il faut" dans la société, selon leur avocat Me Daouda Diop, ont affirmé qu'elles considéraient la victime "comme une soeur" mais estimé au contraire que celle-ci était devenue hystérique et qu'il fallait la "protéger d'elle-même".

    Les violences de ces "deux petits soldats" et les menaces répétées de plusieurs membres de la famille, en amont de l'altercation, posent la question de "la liberté d'une jeune femme qui veut vivre comme elle l'entend" tout en conservant sa religion, a dit Me Miravete.

    La victime avait également mis en cause son père devant les enquêteurs, expliquant que durant la bagarre, joint au téléphone par ses cousines, il avait proféré des menaces de mort en arabe à son encontre.

    "Ma fille est une manipulatrice, quand on la voit on lui confierait le bon Dieu sans confession, mais elle est pleine de mensonges", s'est défendu le père, à l'issue de l'audience.

    Le parquet a cependant décidé de ne poursuivre que les deux cousines, au casier judiciaire vierge.

    "Nous ne sommes dans aucun dilemme culturel, encore moins dans une guerre de religion, mais dans un conflit familial qui oppose un père à sa fille", a tenté d'apaiser Me Diop.

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